Giovanni Battista, dit Giove.
Né à Venise (paroisse de San Giovanni in Oleo ou Novo), 4 octobre 1596, mort à Venise (paroisse de San Fosca), 10 avril 1657.
Ne pas confondre avec son homonyme, Giovanni Battista Marinoni, né vers 1560, mort après 1618, musicien des Sforza à Busseto, puis des Gonzaga à Mantoue.
Son père Bernardino Marinoni est batelier, transporteur de marchandises dans les canaux vénitiens, sa mère est Giustina. Son parrain Alberto Berto est fabricant de tonneaux.
En 1613, Marinoni embrasse la carrière ecclésiastique. Le 9 juin 1618, il accède au sous-diaconat, il est ordonné prêtre le 1er avril 1623.
Il exerce dans la paroisse vénitienne de S. Trinità jusqu’au 21 août 1631, date à laquelle Girolamo Marchiori, curé de San Fosca, le nomme « giovine di chiesa » (jeune homme d’église).
On ne connaît rien de son éducation musicale et de ses maîtres. Le 6 juillet 1623, il est nommé ténor au sein de la Cappella ducale di S. Marco, avec un salaire annuel de 70 ducats.
Le 14 juillet 1624, on lui accorde un congé de 18 jours, mais doit chanter dans le chœur le dimanche.
Le 31 mars 1626, son salaire est porté à 80 ducats. Il quitte son poste il est repris le 11 janvier 1642.
Le 15 décembre 1643, il prend part aux funérailles de Claudio Monteverdi, son maître de chapelle, dans l’église de Sant Maria Gloriosa dei Frari, à Venise.
La même année, le vice-maître de chapelle Giovanni Rovetta remplace Monteverdi. Le fils de ce dernier, pourtant destiné à la magistrature, intègre la Cappella Marciana, laissant vacant son poste de ténor à la cathédrale de Padoue auquel Marinoni postule avec succès, avec le bénéfice de l’aumônerie de San Paolo. Le 9 janvier 1644, il est élu maître de chapelle par les chanoines de Padoue. Il obtient un contrat de six ans et un salaire de 120 ducats. La charge comprend l’enseignement de la musique aux clercs de l’église et du séminaire.
Il publie ses Fiori poetici raccolti nel funerale del molto illustre e molto reverendo signor Claudio Monteverdi, reprenant l’oraison funèbre de Matteo Caberloti Piovan de San Thomà, avec une vingtaine de poèmes en latin et en italien, dont un certain nombre de rébus composés en l’honneur de Monteverdi.
Le 21 janvier 1645, les chanoines du chapitre, après avoir consulté leur évêque, refusent une supplique de Marinoni, par laquelle il prétend que sa charge d’enseignement met sa santé en danger. Il doit démissionner.
Le 20 janvier 1647, il est réembauché à la Cappella Marciana avec le salaire précédent, mais sans aucun privilège d’ancienneté. Sa présence y est attestée jusqu’en 1652.
Fiori poetici raccolti nel funerale del molto illustre e molto reverendo sig. Claudio Montverde maestro di cappella della Ducale di S. Marco. Consecrati da Gio. Battista Marinoni, detto Giove.. all’illustrissimi et ecceilentissimi sig. Procuratori di chiesa di S. Marco.
Jean-Marc Warszawski
Dictionnaire des écrits relatifs à la musique
Novembre 1995-12 avril 2022
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Mercredi 13 Avril, 2022
