György Sándor Ligeti
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Né le 28 mai 1923, à Dicsószentmárton (Transylvanie ; jusqu'en 1920 en Hongrie, puis sous le nom de Tîrnaveni en Roumanie) — mort le 12 juin 2006, à Vienne.
Sa famille de confession juive était installée à l'ouest de la Hongrie, au bord du lac Balaton. La langue allemande étant obligatoire, ses grands-parents se nommaient Auer et Schlessinger. Plus tard, à la fin du XIXe siècle, de nombreux juifs adoptèrent des noms hongrois. Les Auer devinrent des Ligeti. Son père, Sándor Ligeti, est directeur d'une filiale de banque roumaine.
L'année 1933 marque le début de difficultés d'origine ethniques, à cause de la haine des Roumains envers les Hongrois qui les gouvernèrent durement jusqu'en 1919, et la montée de l'antisémitisme.
Son père le destine à une carrière scientifique et accepte difficilement l'attirance de son fils pour la musique.
Ce dernier suit des cours particuliers de piano, mais il n'y a pas de piano à la maison et les partitions rares. Il écoute la musique à la radio, compose des pièces pour piano et en 1939 il ébauche une symphonie.
L'antisémitisme lui interdit l'entrée à l'Université de Kolozsvár et les études de physique projetées, il doit porter l'étoile jaune.
De 1941 à 1943 il étudie la composition, l'orgue et le violoncelle au Conservatoire de Kolozsvár (aujourd'hui Cluj-Napoca).
En janvier 1944, il est incorporé dans les compagnies de travail obligatoire de l'armée hongroise, où il effectue des travaux de force à Szeged puis à la forteresse de Nagyvárad (Oradea, en Roumanie). Il s'enfuit et échappe ainsi à la déportation.
De 1945 à 1949 il suit des études de composition à l'Académie Franz-Liszt de Budapest, avec Ferenc Farkas et Sándor Veress.
à la fin de ses études à l'Académie Franz-Liszt de Budapest, Ligeti fait un long périple en Roumanie pour y étudier le folklore et collecter plusieurs centaines de chants populaires hongrois de Transylvanie.
Aventures et nouvelles aventures. Mise en scène de Rolf Schare, costumes de Gisela Zeh. Würtembergisches Staatstheater, Stuttgart 1966.
Il s'inspire de Bartòk et des musiques populaires hongroises, roumaines et arabes. Son Premier Quatuor à cordes, Métamorphoses nocturnes (1953-1954), est dans cette tradition.
Ligeti enseigne l'harmonie, le contrepoint et la composition à l'Académie Franz-Liszt de Budapest de 1950 à 1956.
Il compose beaucoup, mais il est isolé des grands mouvements modernes occidentaux dont il peut entendre des témoignages à la radio. Conscient de cet état de fait, au lieu de prendre avec du retard des chemins déjà engagés, il cherche à développer un style propre.
Après les émeutes de 1956, il quitte la Hongrie, s'installe en Allemagne, et prend connaissance d'un monde musical qu'il ignore en grande partie. Il travaille avec Karlheinz Stockhausen au studio de musique électronique de la radio de Cologne. Prend connaissance de la technique sérielle et entreprend une analyse de la première des Trois Structures pour deux pianos de Pierre Boulez.
A Cologne, il compose en 1957, Glissandi ; en 1958 Artikulation ; en 1958 Pièce électronique no 3 qui est inachevée.
Il s'installe à Vienne en 1959 et acquiert la nationalité autrichienne. Il enseigne la composition à Darmstadt, à Stockholm, à Berlin et à Hambourg.
C'est en 1961, avec Atmosphères, qu'il compose son œuvre manifeste. Il ne recherche ni mélodie ni harmonie, mais des couleurs sonores dans une musique « statique » dont la densité est héritée de Bartòk : « Ma musique donne l'impression d'un courant continu qui n'a ni début ni fin. Sa caractéristique formelle est le statisme, mais derrière cette apparence, tout change constamment. ». Sa musique se prête à une écoute globale plutôt qu'analytique. Elle est dit il une « surface de timbres »
Depuis lors, presque chacune de ses œuvres est un événement. On souligne souvent son indépendance, en partie expliquée par la marginalité musicale de départ. On peut également méditer sur les propos du compositeur :
Je suis né en Transylvanie et suis ressortissant roumain. Cependant, je ne parlais pas roumain dans mon enfance et mes parents n'étaient pas transylvaniens. [...] Ma langue maternelle est le hongrois, mais je ne suis pas un véritable Hongrois, car je suis juif. Mais, n'étant pas membre d'une communauté juive, je suis un juif assimilé. Je ne suis cependant pas tout à fait assimilé non plus, car je ne suis pas baptisé.
En 1995 il est récompensé par le « Schock Prize for Musical Arts » ; En 2001, il est gratifié du « Kyoto Award » ; En 2004 il reçoit le « Polar Music Prize
Le Grand Macabre, Décor de Georges Tsypin, Salzburger Festspiel 1997.
Le Grand Macabre, Opéra de Zurich, 1992.
Le Grand Macabre Mise en scène de Peter Sellars décor de Georges Tsypinn Salzburger Festpiel, 1997.
Le grand Macabre
London Sinfonieta Voices
Philarmonia orchestra
Esa-Pekka Salonen
Enregitré à Paris, Théâtre du Châtelet en 1998
Collection György Ligeti edition (8) — Sony S2K 62312, 1999, 2
volumes
Disque 1 : 01 Car Horn Prelude ; Scene One, 02 "Dies Irae" — 03 "Away,
you swagpot!" — 04 "Shut up!" — 05 "Oh...!" - "Amanda! Can do no more!" —
06 "Ha-ha-ha-ha! Hey! Give me my requisites" — 07 "Melting snow is
thy breast" — 08 Second Car Horn Prelude — Scene deux — 09 "One! Two!
Three! Five!" — 10 "Shapely and attractive figure" — 11 Venus! Venus!" —
12 "Stop!" - "Sh!...Quiet, pour heaven's sake!" — 13 Who's there? A man?"
— Finale : 14 "Fire and death I bring" — Disque 2, Scene Three : 01 Doorbell Prelude — 02 "Arse-licker, arse-kisser!" — 03
"Posture exercises!" — 04 "Tsk..." - "Pssst!" — 05 "Ahh!...Secret cypher!"
— 06 "Hurray, hurray! My wife is dead" — 07 Nekrotzar's Entrance — 08
"Woe! Ooh!" - "For the day of wrath" — 09 There's no need to fear" — 10
"Up!" - "Drink!" - "Up!" — 11 Galimatias: "Hmm! It's delicious" — 12
"Where am I? What time is it?" — 13 Interlude — Scene Four : 14 "Ghost Astradamors, are you dead?" — 15 Mirror
Canon — 16 Finale. Passacaglia: "Ah, it was good"
Mechanical Music
Pierre Charial
Françoise Terrioux
Jurgen Hocker
collection György Ligeti edition (5) — Sony
Continuum — Hungarian Rock —
Capriccio No. 1 — Invention — Copriccio No. 2 — Poeme Symphonique
pour 100 Metronomes — Musica recercata (Adapdation for Barrel Organ)
— études pour piano — X Der Zauberlehrling — IX Vertige — XI En suspens —
XIII L'escalier du diable — XIV a Coloana — VIII Galamb borong —
Continuum
Jean-Marc Warszawski
2003-12 juin
2006
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Vendredi 9 Août, 2024