On pense, sans document à l'appui que Claude Le Jeune a été formé dans
une maîtrise du Nord de la France.
La liste de ses œuvres compte plus de 600 numéros. Son nom apparaît en
1552 dans une anthologie de chansons publiée à Louvain (avec des chansons
de Clemens non Papa, Crecquillon, Waelrant).
Compositeur de la réforme, il bénéficie vers 1560, de la protection de
nobles parmi lesquels François de La Noue, le duc de Bouillon, le prince
Guillaume d'Orange, Henri de Turenne, Agrippa d'Aubigné et Henri de
Navarre (Henri IV).
Il est peut être Paris en 1564. Il publie dix psaumes dédicacés à
François de la Noue et Charles de Téligny.
Claude Le Jeune, « Quelle eau, quel air, quel feu », Ensemble Ensemble Clément Janequin.
En 1570, il participe aux expériences de l'Académie de poésie et de
musique initiée par Antoine de Baïf et Courville, protégée par Charles IX,
et en 1581, il participe avec Baïf, Ronsard et d'AubigNé à l'organisation
des festivités du mariage du duc de Joyeuse et de Marie de Lorraine.
En 1582 il est maître de musique du duc d'Anjou. Selon Mersenne, Le
Jeune aurait écrit contre le ligue catholique et tenté de fuir Paris
durant le siège de 1590.
Ses œuvres manuscrites, saisies par les gardes de la porte Saint-Denis
sont sauvées du feu grâce à l'intervention de son ami (catholique) Jacques
Mauduit. Le Jeune se réfugie peut être à La Rochelle où son Dodecacorde est publié en 1598. En 1596, un privilège lui accorde
la charge de compositeur du roi, Henri IV de Navarre
Claude Le Jeune, « Ce n'est que fiel », The Scholars of London.
Bibliographie
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« Les Chefs-d'œuvre de la musique » [2 v.], éditions du Seuil, Paris 1990, I. p. 266-269
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«Itinéraires du cantus firmus (IV) : De l'église à la salle de concert»,
Paris, PUPS 2001, p. 103-124
—, Le cantus firmus Je suis déshéritée : N. Gombert, E. Du Caurroy, Cl. Le
Jeune. Dans «Itinéraires du cantus firmus (V) : Réminiscences,
référence et pérennité», Paris, PUPS 2001, p. 95-112
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Jean-Antoine de Baïf et Claude Le Jeune. Paris & Genève 1988
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(1612) : diversité humaine et harmonie céleste. Dans «
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—, Les psaumes polyphoniques de Claude Le Jeune. Libre Sens, 1997, p.
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—, Liste provisoire des œuvres profanes de Claude Le Jeune (v. 1530-1600)
mises en lumière de son vivant (1552 - 1598). Dans «Histoire,
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—, Le cantus firmus et le chant commun dans la musique de Claude Le
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—, Claude Le Jeune et le rythme prosodique : la mutation des années
1570. Dans «Revue de musicologie» (79) 1993, p. 201-206
—, I talianism and Claude Le Jeune. Dans «Early Music History» (13)
1994, p. 149-170
—, Sous lesquels ont esté mises des paroles morales : un cas de
contrafactum de psaumes entre 1598 et 1618. Dans «Revue de
musicologie» (85) 1999, p. 189-225
—, Claude Le Jeune 1530-1600. Un compositeur entre Renaissance et
baroque. Actes Sud, [512 p., 13 cm x 24 cm; ISBN 2742728910]
LABELLE N., Les différents styles de la musique religieuse en France.
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LAMOTHE D. R., Claude Le Jeune, le psautier huguenot et la musique religieuse à la
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241-264
Discographie
Le Jeune Messe du manuscrit de Savoie
Missa ad Placitum
Psaumes Ensemble Sagitarius, Michel Lapleine dir. Enregistré en 1991-199.
Disque Erato MusiFrance 2292-45825-2.
Le manuscrit de savoie, Kyrie Gloria ; Credo ;
Sanctus & Benedictus ; Agnus Dei I ; Agnus Dei ; Misericorde au pauvre
vicieux (Psaume) ; Hélas ! Seigneur, je te prie sauve-moi ! (Psaume 69) I
; Hélas ! Seigneur, je te prie sauve-moi ! (Psaume 69) II ; Toutes gens
loués le Seigneur (Psaume 117) ; Ad Placitum Missa Kyrie ; Gloria ; Credo
; Sanctus & Benedictus ; Agnus Dei I ; Kyrie
Claude Le Jeune Le Printans
Chansons en vers mesurés à l'antique
Textes de Jean-Antoine de Baïf (1532-1589)
Huelgas Ensemble, Paul Van Nevel. dir. Enregistré en 1995. Disque Sony
Vivarte, SK 68 259.
R
evecy venir du printans, n° 2 à 2, 3, 4 & 5 ; Voicy le
verd et beau May, n° 8 à 4 & 6 ; O Rôze reyne dés fleurs, n° 10 à 3, 4
& 5 ; Ie l'ay, ie l'ay la belle fleur, n° 14 à 3 & 5 ; Cigne ie
suis de candeur, n° 17 à 3 & 5 ; Perdre le sens devant vous, n° 19 à 3
& 5 ; La brunelette violette reflorit, n° 26 à 3 & 5 ; L'un émera
le violét, n° 27 à 3 & 5 ; D'un coeur fier le refus cruél, n° 30 à 3
& 5 ; Que null' étoille sur nous, n° 31 à 3 & 5 ; Ces amoureus
n'ont que douleur et tourment, n° 34 à 3 & 5 ; La Béle gloire, le bél
honeur doner, n° 38 à 3 & 5