Né à Kamenz, 22 janvier 1729, mort le 15 février 1781 à Braunschweig.
Gotthold Ephraim Lessing était le troisième enfant de l’archidiacre de Kamenz, Johann Gottfried Lessing et de sa femme Justina Salome Feller (1703-1777). Il aura en tout neuf frères et sœurs dont sept survécurent.
Il suivit sa scolarité avec son père, puis avec un précepteur, Christlob Mylius. Après le départ de ce dernier, il fréquenta l’école latine de Kamenz avant d’intégrer, en 1741, grâce à une bourse et à un examen, l’école princière Sant Afra de Meißen. Il en fut renvoyé en 1746.
Le 20 septembre 1746, il fut immatriculé à l’Université de Leipzig. Il y étudia la théologie selon le désir de son père, mais s’en désintéressa rapidement au profit de la poésie et du théâtre, encouragé par Christlob Mylius avec lequel il était resté en contact. Le 20 août 1748, il s’inscrivit en médecine à l’Université de Wittenberg, mais s’installa aussitôt à Berlin. Il y devint critique au Berliner Privilegierte Zeitung, puis, à partir de 1750, il collabore à la Critische Nachrichten aus dem Reiche der Gelehrsamkeit. ll rencontre Voltaire la même année.
À partir de 1751, il se recentra sur ses études de médecine à Wittenberg. En parallèle, il entama des études de philosophie. Il obtint le 29 avril 1752 sa maîtrise des sept arts libéraux, probablement avec une thèse sur le médecin et philosophe espagnol Juan Huarte.
Il était de nouveau à Berlin en novembre 1752, où il s’installa dans un appartement avec Christian Nicolaus Naumann. Il fit la connaissance de Karl Wilhelm Ramler, Friedrich Nicolai, Ewald Christian von Kleist, Johann Georg Sulzer, Carl Philipp Emanuel Bach et se lia d’amitié avec le philosophe Moses Mendelssohn (le grand-père de Felix Mendelssohn).
Lessing et Johann Caspar Lavater invités chez Moses Mendelssohn. tableau de Moritz Daniel Oppenheim, 1856.
En octobre 1755, il retourna à Leipzig. L’année suivante, il prépara un voyage de formation de plusieurs années quiu devait le mener à travers les Pays-Bas, l'Angleterre et la France, comme accompagnateur de Christian Gottfried Winkler, le fils d’un commerçant de Leipzig. En raison de la guerre de Sept Ans, le projet tourna court à Amsterdam.
La même année, il rencontra Johann Wilhelm Gleim, Friedrich Gottlieb Klopstock et Conrad Ekhof, cofondateurs de la première académie de théâtre allemande.
En 1758, il était de nouveau à Berlin, où il publia avec Friedrich Nicolai et Moses Mendelssohn, des Lettres concernant sur la production littéraire. En 1760, il fut élu membre étranger de l’Académie des sciences de Berlin.
De 1760 à 1765, il fut secrétaire du général Tauentzien, à Breslau, puis il retourna à Berlin.
À partir de 1767 et pour trois ans, il fut conseiller au Théâtre national de Hamburg. Sa pièce Minna von Barnhelm y fut jouée. Il fit la connaissance de Friedrich Ludwig Schröder, Johann Melchior Goeze, Johann Friedrich Löwen, des familles Reimarus et König, dont Eva Königet, retrouva Carl Philipp Emanuel Bach. Le théâtre fut fermé dès 1769, en raison de difficultés financières.
il obtintn, Il rencontra également, un poste de bibliothécaire à la bibliothèque Herzog August de Wolfenbüttel.
Le 14 octobre 1771, il fut admis dans la loge maçonnique Zu den drei Rosen, à Hambourg.
En 1771, il se fiança à Eva König, veuve depuis 1769.
En 1775, il voyagea à Vienne, Leipzig, Berlin, Dresden et Prague où il eut une audience avec l’empereur Joseph II. Accompagnateur du prince Léopold de Brunswick, il séjourna à Milan, Venise, Florence, Gênes, Turin, Rome, Naples et en Corse.
Il se maria, le 8 octobre 1776, avec Eva König à Jork près de Hamburg, dans la maison de Johannes Schuback. Né la veille de Noël 1777, leur fils Traugott ne vécut qu’une nuit, Eva mourut le 10 janvier 1778, de la fièvre puerpérale.
En 1779, l'état de santé de Lessing se dégrada. Fin janvier 1781, il fut en proie à des crises d’asthme, il contracta un rhume lors d’un voyage de Wolfenbüttel à Brunswick par un temps glacial. Le 3 février, il fit un malaise dans l’appartement de son hôte, assistant et confident, Simson Alexander David, qu’il avait fait sortir de prison après une affaire de fraude à la loterie. Ce dernier sera à son chevet au moment de son décès, le 15 février 1781, entre huit et neuf heures du soir, après une saignée.
Des journaux religieux s’émurent de la présence d’un juif au lit de mort de Lessing. Les autorités de Hamburg interdirent toute forme de nécrologie et de poèmes élogieux.
Il a laissé de nombreuses œuvres pour le théâtre, des poésies, des écrits théoriques sur la littérature.
Gott. Lessings theatralische Bibl. Drittes Stück
Jean-Marc Warszawski
Dictionnaire des écrits relatifs à la musique
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Vendredi 2 Février, 2024