Né le 6 décembre 1882 à Kecskemét, mort le 6 mars 1967 à Budapest.
Compositeur, ethnomusicologue, pédagogue.
Son père, violoniste amateur, Frigyes Kodály, est fonctionnaire des chemins de fer hongrois, il occupe des postes de chef de gare dans
différentes villes, zob, Galánta (aujourd'hui en Slovaquie), Nagyszombat.
Kodály suit ses études primaires à Galánta et en 1892, il entre au lycée archiépiscopal de Nagyszombat. Il apprend la musique en
autodidacte, notamment le violon et le violoncelle. Il commence à s'intéresser à l'art populaire, à travers les photos Béla Vikár exposées à
Budapest en 1896.
Il est bachelier en 1900, il s'installe à Budapest.
De 1900 à 1904, il étudie à l'Académie de musique de Budapest, l'Académie Franz Liszt, où il est un élève de Hans Koessler en
composition.
Veni, Veni Emmanuel,
L'Accroche-Chœur, ensemble vocal de Fribourg, sd.
Il est admis à la faculté des lettres et à l'école collège Eötvös (école de formation des professeurs). En 1905, il reçoit son
diplôme de professeur de hongrois et d'allemand. Il commence ses enquêtes sur les musiques populaires. Il est docteur ès lettres en 1906, avec une
thèse sur la structure strophique des chants populaires hongrois.
Il fait la connaissance de Béla Vikár, l'ethnologue photographe, et chez Emma Sándor, l'une de ses élèves, il rencontre Béla
Bartók avec lequel il s'associe dans les recherches folkloristes.
En 1907, il séjourne trois mois à Berlin, puis à Paris, il est l'élève de Charles Marie Widor. Il découvre aussi la musique de
Debussy et les impressionnistes.
Marco Ciccone interprète Méditation sur un thème de Claude Debussy de Kodály.
En 1907, il est professeur de théorie musicale de l'Académie Franz Liszt. Il a une des classes de composition de Hans Koessler en
1908.
En 1910, il se marie avec Emma Sándor.
à la fin de la Première Guerre mondiale, il adhère au mouvement révolutionnaire mené par Béla Kun, qui conduit, quelque temps, à
de profonds changements politiques, sur le modèle de la Révolution d'octobre.
En 1919, il est nommé vice-directeur de l'Académie de musique de Budapest, auprès de Ernó Dohnányi.
Suite à l'invasion de la Hongrie par la Roumanie, et la contre Révolution de Horthy, il est relevé de ses fonctions à
l'automne. Il est réintégré comme professeur en 1921.
En 1920, il signe un contrat avec Universal-Edition.
En 1926, il compose son opéra Hàry Jânos.
La chambre de Hàry Jânos,
Esquisse du décor de Gusztáv Oláh,
pour la création à l'Opéra royal de Budapest en 1926.
Hàry Jânos. Costumes de Tivadar Márk,
Théâtre national de Hongrie, Budapest, 1952.
Kodály Zoltán, Mátrai képek (scènes de Mátra, 1931),
pour chœur mixte, 1969.
En 1932, il compose son célèbre Psalmus hungaricus, une suite symphonique tirée de Hàry Jânos, et crée l'opéra Les Fileuses de Transylvanie.
En 1936, il compose son « Te Deum » pour solistes, chœur et orchestre.
En 1938, avec Bartók, il s'oppose publiquement aux lois raciales. Ils quittent Universal-Edition, devenue nazie, et confient leurs
œuvres à l'éditeur Boosey & Hawkes. En 1940 Bartók quitte la Hongrie.
Zoltán Kodály, Danses de Galánta (1933),
Rajkó orchestra, Synagogue de Budapest, sd.
Il prend sa retraite en 1942, pour assurer après le départ de Béla Bartók, l'édition monumentale des musiques populaires hongroises.
L'année suivante, il est élu correspondant de l'Académie des Sciences.
De 1945 à 1949, il est président de l'Académie hongroise des Sciences.
En 1951, il publie le premier volume du « Corpus Musicae Popularis Hungaricae » (1951. Quatre autres volumes paraîtront de
son vivant. Il publie également des recueils de chants balkaniques.
Janos Starker interpète le premier mouvement de la Sonate pour violoncelle seul de Kodály,
Tokyo, 29 juillet 1988.
Son épouse meurt en 1958. Il se remarie l'année suivante avec Sarolta Péczely, qui veillera à la postérité de ses œuvres.
Il est le réformateur de l'enseignement de la musique en Hongrie, s'appuyant sur les écoles ouvrières et paysannes, pour
lesquelles il compose, sur le modèle du folklore magyar, environ mille œuvres vocales et chorales.
Il aura également présidé le Syndicat des musiciens hongrois, le Conseil national des arts, l'International Folk-Music
Council. Il est docteur honoris causa des universités de Kolozsvár (Cluj, ou Klausenburg), de Budapest (1957) et d'Oxford (1960).
Il a publié un nombre considérable d'articles sur de nombreux sujets.
Magyarokhoz.
Catalogue partiel des œuvres musicales
1902, Musique de scène pour « Notre Dame de Paris », création à Budapest e, févcrier 1902
1903, Musique de scène pour « Le Cid »
1904, Musique de scène pour « A nagybácsi » (L'Oncle), créée au collège Eötvös, en février 1904
1906, Soir d'été, pour orchestre [2e version en 1929-1930)
1906-1919, énekszô, chant et piano, op. 1
1907, 4 Mélodies, chant et piano
1907, Méditation sur un motif de Claude Debussy, pour piano
1908, 2 Mélodies popumaires de la région de Zobor, pour chœur de femmes
1908-19109, 2 Quatuors à cordes, op. 2 et 10
1909, Pièces, op. 3, pour piano
1910, 7 Pièces, op. 11, pour piano
1912-1916, 16 mélodies sur des textes populaires, chant et piano, op. 6
1915, Sonate pour violoncelle seul
1915-1918, 3 Mélodies, chant et piano, op. 5
1917, Musique de scène pour « Pacsirtaszó » (Le Chant de l'alouette), de Z. Móricz, créé à Budapest le 14 septembre 1917
1918-1920, Sérénade, pour 2 violons et alto, op. 12
1919-1910, Sonate pour piano et violoncelle, op. 4
1923, Psalmus hungaricus, op. 13, pour ténor solo, chœur mixte, chœur d'enfants, orchestre et orgue
1923-1956, Nuits sur la montagne (I-IV), pour chœur de femmes
1924-1929, 3 Chants, chant et piano
1924-1932, 57 chants et ballades en 10 cahiers, chant et piano
1924-1932, Les Fileuses de Transsylvanie, scène populaire
1924-1932, Székely fonó (Les fileuses de Transylvanie), pièce lyrique, créée à l'Opéra topyal de Budapest le 24 avril 1932
1925-1927, Hâry Jânos, opéra féerique
1925-1929, 10 chœurs sur des mélodies et des rondes enfantinespour chœurs d'enfants,
1927, Danses de Marosszék, pour piano [version pour orchsestre 1930]
1927, Musique de ballet, pour orchestre
1927, Ouverture de théâtre,
1927, Suite « Hâry Jânos », pour orchestre
1928, 5 Tantum ergopour chœurs d'enfants,
1931, Prélude, pour orgue
1931, Tableaux de Matrá, pour chœur mixte
1933, Danses de Gálanta, pour orchestre
1933, Les Vieux, pour chœur mixte
1934, Ceux qui sont en retard, pour chœur mixte
1934, Chanson triste sicule, pour chœur mixte
1934, Chant de soldat, avec trompette et tambour, pour chœur d'hommes
1934, Chants de Karád, pour chœur d'hommes
1934, Jésus et les marchands du Temple, pour chœur mixte
1934, Qui épouser ? pour chœur d'hommes
1936, Anna Molnár, pour chœur mixte
1936, Ode à Franz Liszt, pour chœur mixte
1936, Te Deum, pour 4 solistes, chœur mixte, orchestre et orgue
1939, Concerto, pour orchestre
1940, Les Jeunes Filles norvégiennes, pour chœur mixte
1942, Messe basse, pour orgue
1944, Missa brevis (1. pour chœur et orgue ; 2. pour chœur, solistes et orch.estre)
1945, Danses enfantines, pour piano
1946-1948, Cinka Panna, œuvre lyrique
1946-1948, Czinka Panna, pièce lyrique en 4 actes sur un livret de B. Balázs, créée à l'Opéra national de Budapest le 15 mars 1948
1950, Pas de deux de Kállô, pour chœur mixte et orchestre populaire
1953, 8 petits duos, chant et piano
1953, Vœux de paix, pour chœur mixte
1954, Appel de Zrinyi, avec solo de batterie, pour chœur mixte
1954, épigrammes, pour chant ou instrument soliste
1959, I will go look for Death, pour chœur mixte
1960, 5 Mélodies populaires, chant et piano
1961, Symphonie
1968-1939, Variations sur une mélodie populaire hongroise, pour orchestre
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