Haydn et le Conservatoire de Paris

Revue S. I. M. janvier 1910, p. 78-79

Quelques jours avant le sacre de Napoléon I^er, le bruit de la mort d'Haydn se répandit dans Paris. Le Conservatoire résolut de faire célébrer un service funèbre en l'honneur du « dieu de la Symphonie », et d'y exécuter avec les plus belles œuvres du maître, le Requiem de Mozart, et le de profundis de Gluck.

Haydn l'apprit et fut extrêmement flatté, quoiqu'un peu surpris, de cet hommage prématuré. La nouvelle fut démentie, mais le Conservatoire tenait à son Requiem, l'exécuta quand même et avec succès.

En 1805, le maître Autrichien eut l'occasion de rendre la politesse. Le Conservatoire qui faisait figurer ses symphonies à tous ses exercices, envoya Chérubini lui remettre une médaille d'Or.

Un moulage de la médaille existe à la Bibliothèque du Conservatoire mais la lettre qui accompagnait ce témoignage d'admiration n'avait pas été retrouvée. Grâce à l'obligeance de M^r le Prince Esterhazy et à l'amabilité de M^r Mereny, bibliothécaire de son Altesse, nous pouvons donner ci-contre la reproduction de ce document.

Haydn repondit par lettre suivante, dont le texte est donné par les journaux de l'époque :

« Je vous prie, Messieurs, de recevoir mes remercîements et de les faire agréer aux membres du Conservatoire, au nom duquel vous avez eu la bonté de m'écrire.

Ajoutez bien, que tant qu'Haydn vivra, il portera au cœur le souvenir de l'intérêt et de la considération qu'ils lui ont témoignés. »

Nous nous sommes adressés à nos éminents confrère MM, C. Pierre et J. Tiersot pour savoir où. se trouvait l'autographe de la réponse d'Haydn. Il n'est pas au Conservatoire. Si l'un de nos lecteurs connaissait le sort de cette lettre, probablement égarée en 1815, lors de la suppression du Conservatoire, il rendrait service à tous les amis l'érudition et du maître viennois.

Biographie de Haydn

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ISSN 2269-9910.

Vendredi 19 Décembre, 2025

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