Strasbourg en 1493.
Né à Aichach, vers 1494, mort à Strasbourg, 20 décembre 1550.
Compositeur et chantre.
Il est immatriculé à l'université de Fribourg-en-Brisgau en 1510. Peut-être pratique-t-il la musique dans le cercle du professeur de droit Ulrich Zasius.
Parmi ses collègues musiciens figurent Thomas Sporer (qui aurait été son professeur), Johannes Heugel, Sixt Dietrich, Johannes Zwick et Johann Weck.
Il est peut-être déjà à Ingolstadt quand Bonifacius Amerbach se fixe à en 1513. Mais c'est dans ses livres de partitions qu'on trouve ses premières musiques datées, une dizaine d'années plus tard.
En 1522 au plus tard, Greiter, entré dans les ordres, est chantre prébendé à la cathédrale de Strasbourg .
L'organiste de l'église Saint-Thomas, Wolfgang Dachstein, le poussa rejoindre la réforme, comme le fit la ville, 1524. Il quitta le monachisme, se maria et devint citoyen.
Il continua à être chantre à la cathédrale, adaptant et composant de nouvelles mélodies pour l'usage des congrégations. Il a également plusieurs bénéfices dans plusieurs églises de la ville.
En 1534, il commence à enseigner dans les écoles latines de Strasbourg en 1534, en 1538 il est nommé au Gymnasium Argentinense (lycée de Strasbourg) nouvellement fondé.
En 1544, il publie son bref Elementale musicum juventuti accommodum pour ses élèves.
En 1546, une accusation d'adultère lui fit perdre presque tous ses postes, il ne fut pas réintégré au Gymnasium avant 1548.
Avec le début de l'intérim en 1549, bénéficiant de revenus confortables pour subvenir aux besoins d'une famille de 10 enfants, il revint au catholicisme et récupéra son poste de chantre à la cathédrale recatholicisée.
Son retour à la cathédrale avec son ami Wolfgang Dachstein en janvier 1550 attire sur les deux musiciens la colère de la communauté protestante de Strasbourg. Il meurt de la peste à la fin de l'année.
Matthias Greiter, Puis Israël a quitté l'Egypte, Carmina Chamber Choir, sous la diorection de Árni Heimir Ingólfsson.Elementale musicum iuventuti accommodum. Matthaeo Greitero authore
1534-1544, 16 Lieder à 4-5 voix.
1535, 14-16 Lieder.
1545, Domine non secundum, motet à 2 voix.
1553, Passibus ambiguis ; Fortuna desperata, motet ) 4 voix.
s.d., Christ ist erstanden ; Christus surrexit, motet à 5 voix.
s.d., 7 psaumes.
s.d., 4 mélodies liturgiques : Kyrie, Gloria, Credo, Alleluia
BRENNECKE WILLFRIED, Die Handschrift A. R. 940/41 der Proske Bibliothek in Regensburg. Kassel, Bärenreiter Verlag
GEROLD THEODORE, Les plus anciennes mélodies de l'Église protestante de Strasbourg et leurs auteurs. Paris 1928
LOWINSKY EDWARD ELIAS (1908-1985), Matthaeus Greiter's Fortuna: an Experiment in Chromaticism and in Musical Iconography. Dans «Musical Quarterly» (42) 1956, p. 500-519 & (43) 1957, p. 68-85
VOGELEIS MARTIN, Quellen und Bausteine zur Geschichte der Musik und des Theater im Elsass. Strasbourg 1911
WEBER éDITH, La musique protestante de langue française. Paris, Honoré Champion 1979.
Jean-Marc Warszawski
Dictionnaire des écrits relatifs à la musique
Novembre 1995-10 décembre 2022
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Lundi 25 Décembre, 2023