Début du Motet Sancta trinitas (cantus et ténor) d'Antoine de Fevin,
Ms. Chigi CVIII 234,
Biblioteca Vaticana, Roma.
Peut-être Né à Arras vers 1470, mort à Blois à la fin de 1511 ou début 1512.
Aucun document ne permet de localiser la date et son lieu de naissance, ses études, son ordination.
Antoine de Févin est issu d'une famille de petite noblesse originaire de Febvin-Palfart, près de Saint-Omer dans le Pas-de-Calais.
Son père, Pierre de Févin était sieur de Graincourt et Garinet, échevin d'Arras. Il fut prieur et chanteur au service de Louis XII (1462-1515).
Glarean le surnomme symphoneta aurelianensis, le compositeur d'Orléans (Orléans = Cour de France).
En 1507, Louis XII demande par lettre, depuis l'Italie, qu'on lui envoie une chanson de Févin avec un portrait par Jean Perréal, pour montrer aux dames de ce pays que rien ne peut en égaler l'art.
Il est cité dans une lamentation de Crétin, par une déploration de Jean Mouton (un de ses collègues à la cour), Qui ne regrettoit le gentil Févin ?, par un motet de Pierre Moulinié, comme musicien distingué par Jean Daniel et Rabelais.
Glarean qui le décrit comme un continuateur de Josquin est à l'origine de l'idée qui ferait de Févin l'élève et le disciple de Josquin. Ses messes ont été éditées par Petrucci en 1515.
Antoine de Févin, Recordata est Ierusalem.Antoine de Févin, Missa pro fidelibus, Ensemble Doulce mémoire, sous la direction de Denis Raisin Dadre.
Catalogue partiel des œuvres
Edward H. Clinkscale, Collected works ofAntoine de Fevin. Ottawa 1980-1996
Missa « Ave Maria » (sur un motet de Josquin Desprez), à 4 voix
Missa de feria, à 5 voix (canon)
Missa « Dictes moy toutes » (sur un rondeau de Loyset Compère), à 4 voix
Missa « Mente tota » (sur un motet de Josquin Desprez)
Missa « O quam glorifica luce », à 4 voix
Missa parva ( Missa ad placitum ), à 4 voix
Missa pro fidelibus defunctis, à 4-5 voix
Missa « Salve sancta parens », à 4 voix
Missa « Sanctorum meritis », à 4 voix
Magnificat primi toni, à 4 voix
Magnificat tertii toni, à 4 voix
Magnificat quarti toni, à 4 voix
3 Lamentations, à 3-4 voix
Missa « Sancta Trinitas » (attribution incertaine, peut-être œuvre de Mouton sur un motet de Févin)
Adiutorium nostrum, motet à 4 voix
Ascendens Christus in altum, motet à 9 voix
Benedictus Dominus Deus meus, motet à 4 voix
Dilectus Deo et hominibus, motet à 4 voix
Egregie Christi martir, motet à 4 voix
Gaude Francorum regia, motet à 4 voix
Homo quidam fecit cenam magnam, motet à 4 voix
Inclita pura sanctissima virgo, motet à 4 voix
Letare mater ecclesia, motet à 4 voix
Lauda Syon salvatorem, motet à 4 voix
Letabundus, motet à 6 voix (seul le ténor en canon est parvenu)
Nesciens mater, motet à 4 voix
Nobilis progenie, motet à 4 voix
O preclara stella maris, motet à 3 voix
Que est ista, motet à 4 voix (canon)
Sancta Trinitas, motet à 4 voix
Tempus meum est, motet à 4 voix
Motet sans texte
O pulcherrima mulierum, motet à 4 voix (attribution incertaine)
Salve regina, motet à 4 voix (attribution incertaine)
Verbum bonum et suave, motet à 4 voix (attribution incertaine)
Adieu solas tout plaisirmotet à 4 voix (attribution incertaine)
Chacun maudit ces jaleux, chanson, à 3 voix
En amours n'a sinon que bien, chanson, à 3 voix
Faulte d'argent c'est doleur, chanson, à 3 voix
Fors seullement, chanson, à 3 voix
Fuyés regretz, chanson, à 3 voix
Helas, je suis marry de ces jalloux, chanson, à 3 voix
Il fait bon aymer l'oyselet, chanson, à 3 voix
Il m'est advis que je voy perrichon, chanson, à 3 voix
J'ayme bien mon amy de bonne amour, chanson, à 3 voix
J'ay veu la beauté, chanson, à 3 voix
Je le lairray, chanson, à 3 voix
Mauditz soient ces maryz jaleux, chanson, à 3 voix
N'aymés jamais une villaine, chanson, à 3 voix
On a mal dit de mon amy, chanson, à 3 voix
Pardonnés moy se je foloye, chanons à 4 voix
Qui ne l'aymeroit la belle au corps gent, chanson, à 3 voix
Bibliographie
Van Den Abbeel Anne Doëtte, Les messes Ave Maria de Robert et d'Antoine de Févin : sources, analyse et
comparaison (thèse sour la direction d'Alice Tacaille). Université de Paris-Sorbonne. UFR de Musique et Musicologie, Paris 2001
Barbier Jacques, Faulte d'argent: modèles polyphoniques et parodies au XVIe siècle. Dans «Revue de Musicologie» (78) 1987, p. 171-202
Brown Howard Mayer, A New Chansonnier of the Early Sixteenth Century in the University Library of Uppsala : a Preliminary Report. Dans «Musica Disciplina» (37) 1983, p. 171-233
Chesney Kathleen (éd.), G . de Crétin : Plainte sur le trespas de feu maistre Jehan Braconnier. Paris, 1932
Clinkscale Edward Henry, The Complete Works of Antoine de Févin (thèse). New York University 1965 ; « Collected works » (XI / 1), Institute
of Mediaeval Music, Henryville 1980
Delporte J., Antoine de Févin (147.-1512). Dans « Revue liturgique et musicale » (18) 1934-1935, p. 27-31 ; 42-44 ; 5457 ; 75
Glarean Heinrich (1488-1563), Dodecachordon. Balel 1547
Kahmann Ben, Antoine de Févin, a Bio-Bibliographical Contribution. Dans « Musica disciplina » (4) 1950, p. 153-162 ; (5) 1951, p. 143-1555
Merritt A. T., A Chanson Sequence by Févin. Dans « Essays on Music in Honor of Archibald Thompson Davison ». Cambridge (Mas.) 1957, p. 91-99
Peyrot J., Plainte sur le trespas de feu maistre Jehan Braconnier dit Lourdault. Dans « Tribune de Saint-Gervais » 1919
Pirro André (., Notes sur Jean Braconnier dit Lourdault. Dans « Revue de Musicologie » (9) 1928, p. 250-252
Spratt J. F., The Masses of Antoine de Févin (thèse). Florida State University 1960
Début du Motet Sancta trinitas (cantus et ténor) d'Antoine de Fevin,
Ms. Chigi CVIII 234,
Biblioteca Vaticana, Roma.
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