Né à Muret (Haute-Garonne) le 8 juin 1753, mort à Paris le 26 novembre 1809.
Fils de Messire Jean d'Alayrac, conseiller du Roy en l'élection de Comminges et de Marie Cluzel.
De 1761 à 1767 il est au collège de Toulouse. À son retour à Muret, il prend des cours de chant et de violon et joue le second violon dans un orchestre local. Son père l'oblige à suivre des études de droit qu'il achève en 1774 avec la license. Il fait une première et unique apparition comme avocat que son père ne juge pas assez brillante.
Nicolas Dalayrac, quatuor o 5, 1er mouvement allegro.
Il obtient une commission de sou-lieutenant dans la garde du comte d'Artois (futur Charles X) à Versailles. Il reçoit une solde de 750 livres, qu'il complète par une rente de 450 livres accordée par son père.
A Paris il fréquente des musiciens et des amateurs de musique comme le Baron de Bésenval ou le Chevalier de Saint-Georges. Il prend des cours de composition avec Honoré Langlé. Dans ses essais sur la musique Grétry écrit avoir conseillé Dalayrac.
Ses premières composition sont des duos de violon, des trios de cordes ou des quatuors. Il les publie sous un pseudonyme à consonance italienne. Les quatuors ont un grand succès, et on découvre sa véritable identité. D'après Pixérécourt, Dalayrac est membre de la loge maçonnique des « neuf sœurs » et compose en 1778 la musique pour la réception de Voltaire et celle de la fête en l'honneur de Franklin chez Madame Helvétius.
En 1781, il compose, à la demande de Bésenval, pour des concert privés, Le petit souper et Le chevalier à la mode. Ces pièces sont bien accueillies, et c'est sous le patronage de Maris-Antoinette qu'il compose son premier opéra, L'Éclipse totale qui est donné au Théâtre des italiens.
Nicolas Dalayrac, Quand le bien-aimé reviendra, par Joan Sutherland.
En 1786, il fait figure de successeur à Gretry. Ses succès les plus marquants d'avant la Révolution sont Nina ou La Folle par amour (1786), Azémia (1786) et Les deux petits Savoyards (1789). Presque toute sa musique est publiée. Beethoven possédait une copie des Deux petits Savoyards et de La soirée orageuse.
En 1790 son père décède. Il passe quelques temps dans le Sud de la France. Au cours de son voyage de retour à Paris, il rencontre l'actrice Gilberte Pétronille Sallard qu'il épouse le 6 décembre 1792. Elle présidera un salon sous le Directoire et le Consulat.
Il compose quelques chansons républicaines, et des airs extraits de ses opéras reçoivent des paroles d'actualité (le paroles de Veillons au salut de l'Empire sont écrites sur un air de son opéra Renaud d'Ast de 1787)
La maison de Dalayrac et Guilbert de Pixerécourt à
Fontenay-sous-Bois, par Auguste Jacques Régnier (Bibliothèque nationale de France / Gallica.
En 1798, il est membre de l'Académie Royale de Suède, et reçoit la légion d'honneur en 1804.
Il compose Le poète et le musicien à l'occasion de l'anniversaire du couronnement de Napoléon (4 décembre 1809) mais il meurt avant cette date. Il est enterré dans le jardin d'une maison particulière à Fontenay-sous-Bois (ses restes ont été transportés au cimetière municipal)
Un buste sculpté par Pierre Cartellier est placé dans le foyer de l'opéra comique en 1811.
Nicolas Dalayrac. Gravure de Gauthier, d'après le buste sculpté par Pierre Cartellier (1757-1831).
1728, L'Eclipse totale, comédie en 1 acte, livret de Lachabeaussière, créé le 27 mars 1728 à la Comédie Italienne, Paris [perdu] [1 air sans accompagnement extrait de L'Eclipse totale dans « Mercure de France », Mai 1728 et dans Abraham, « Ie Recueil d'ariettes choisies accompagnement 2 clarinettes », Paris s.d.]
1781, Le Chevalier à la mode, opéra-comique en 1 acte, livret de Lachabeaussière, créé à paris en 1781 (Paris s.d., l'auteur des paroles) [perdu]
1781, Le Petit souper, ou l'abbé qui veut parvenir, opéra-comique en 1 acte, livret de Lachabeaussière, créé à Paris en 1781 ( Paris, s.d., l'auteur des paroles)
1783,Le Corsaire, comédie en vers et en trois actes, livret de Lachabeaussière, créé le 7 März 1783 à Versailles & le 17 mars 1783 à la Comédie Italienne, Paris (Paris s.d., Leduc ; 1785) [1 Air avec accompagnement par César, dans «Les Variétés à la Mode», Paris s.d.]
1783, Les Deux tuteurs, comédie en prose en 2 actes, livret de Fallet, créé en 1783-1784 à la cour de Fontainebleau et à Paris, Théâtre Italien (Paris s.d., Leduc ; Paris s.d., Pleyel) [ouverture et airs dans «Journal de violon et Journal hebdomadaire» (1788) Paris Leduc]
1785, La Dot, comédie en en 3 actes, livret de Desfontaines, créé le 8 novembre 1785 à la cour de Fontainebleau et le 21 novembre 1785 à Paris, Comédie Italienne (Paris s.d., Leduc) ; copie à la Bibliothèque nationale de France) [ouverture de la La Dot, arrangée par Baur et Charpentier dans «Feuilles de Terpsichore» pour la harpe» (1785) ; pour piano par Fedor, Paris s.d., Boyer ; pour piano par Jadin fils, Paris s.d., Lebeau ; dans «Journal de violon» (1786) ; Marche extraite de La Dot, arrangé par Mozin le jeune dans «Feuilles de Terpsichore» (1785) ; 4 airs avec accompagnement extraits de La Dot dans «Feuilles de Terpsichore», «Délassemens de Polymnie», «Variétés à la mode», «Les IV Saisons lyriques» (1786)
1785, L'Amant-statue, comédie en 1 acte, livret de Desfontaines, créé en1785 à Paris, Comédie Italienne (Paris s.d., Leduc ; Paris s.d., Pleyel [ouverture, parties séparées, Paris s.d., Leduc]
1786, Azémia ou les Sauvages, comédie en 3 actes, livret de Lachabeaussiere, créé en octobre 1786 à la cour de Fontainebleau et le 3 mai 1787 à Paris, Théâtre Italien (Paris s.d., Leduc ; Paris s.d., Pleyel (2ème édition) ; manuscrit autographe partiel à la Bibliothèque nationale de France ; sous le titre Die Wilden, Brand, München s.d., Götz) [ouverture et 7 airs pour 1 ou 2 voix avec accompagnement dans «Journal de harpe», «Journal hebdomadaire», «Journal de violon» (1787)]
1786, Le Nouveau Robinson, comédie en vers en 3 actes avec ariettes, livret de Lachabeaussiere, créé en décembre 1786 Paris, Théâtre Italien) [perdu]
1786, Nina, ou La Folle par amour, comédie en 1 acte, livret de Marsollier, créé à Choisy, chez le comte de Coigny et le 15 mai 1786 à Paris, Théâtre Italien (Paris s.d., Leduc ; Paris s.d., Pleyel seconde édition ; sous le titre Nina or The Love distracted Maid, traduit et accompagnement clavecin et chant, London s.d., Longman & Broderip) [The Favorite entertainment of Nina published by Peter Pindar with interpolations by Shield ... adapted by ParkeLondon s.d., Longman & Broderip ; ouverture arrangée pour piano par Andermann, Paris s.d., Frère ; 6 airs avec accompagnement dans «Journal de harpe», «Journal hebdomadaire», «Feuilles de Terpsichore», «Journal de violon» (1786) ; Cornu, Variations pour le pianoforte sur la romance de Nina. Paris s.d. ; Jadin, Nina ou La Folle par amour, scène historique pour le piano, Paris s.d. ; Nasolini, La Nina, manuscrit à la Bibliothèque nationale de France, fonds du conservatoire).
Jean-Baptiste-Sauveur Gavaudan (1772-1840) dans Nina (rôle du comte de Lescars).
1788, Les Sérénades, comédie en en 2 actes avec ariettes, créé le 23 janvier 1788 Paris, Théâtre Italien), [perdu]
1788, Fanchette, opéra-comique en 2 actes, livret de Desfontaines, créé le 13 septembre 1788 à Paris, Théâtre Feydeau (Paris s.d., Sieber ; Manuscrit autographe partiel à la Bibliothèque nationale de France, fonds du Conservatoire)
1788, Sargines ou l'Elève de l'amour, comédie en 2 actes, livret de Monvel, créé le 14 mai 1788 à Paris, Théâtre Italien (Paris s.d., Leduc) [ouverture et 4 airs avec accompagnement, dans «Journal de Violon», «Journal de harpe», «Journal hebdomadaire» (1788)]
1789, Les Deux petits Savoyards, comédie en 1 acte, livret de Marsollier, créé le 14 janvier 1789 à Paris, Comédie Italienne ; le 6 janvier 1789 à la cour de Versailles (Paris s.d., l'Auteur ; Paris s.d., Leduc, seconde éditon ; copie manuscrite à la Bibliothèque nationale de France ; sous le titre Die beyden Savoyarden, pour piano et alto, traduction allemande et texte en français par J. Walter, Mainz s.d., Schott) [ouverture arrangée pour piano par Mozin le jeune, sl., s.d. ; ouverture arrangée pour piano par Mozin le jeune 5 airs avec accompagnement dans «Feuilles de Terpsichore» et «Journal de violon» (1789)
1789, Raoul de Créqui, comédie en prose en 3 actes, livret de Monvel, créé le 31 octobre 1789 à Paris, Théâtre Italien (Paris s.d., Leduc ; Paris s.d., Pleyel seconde édition ; copie manuscrite à la Bibliothèque nationale de France) [ouverture arrangée pour piano et violon par J. H. Rigel, Paris s.d., Boyer ; 8 airs avec ou sans accompagnement dans «Feuilles de Terpsichore», «Journal de harpe», «Journal hebdomadaire» (1789) ; Gesänge aus der Oper Rudolph von Crequi, Braunschweig s.d., auf der Höhe]
1789, Renaud d'Ast, comédie en prose en 2 actes, livret de Radet et Barré, créé le 19 juillet 1789 Paris, Théâtre Italien (Paris s.d., Leduc ; Paris s.d., Pleyel seconde édition) [ouverture, trios et air arrangés pour 2 violons dans «Journal de violon» (1787 / 1788) ; Comment goûter quelques repos, Paris s.d., Imbault ; Vous qui d'amoureuse aventure, chant avec accompagnement, Paris s.d., Frère ; Vous qui d'amoureuse aventure et 7 airs dans «Journal de harpe», «Journal hebdomadaire», «Journal de violon» (1787)]
1790, La Soirée orageuse, comédie en prose en 1 acte, livret de Radet, créé le 29 mai 1790 à Paris, Théâtre Italien (Paris s.d., Leduc ; Paris s.d., Pleyel seconde édition ; sous le titre Der stürmische Abend, piano et alto, Braunschweig s.d., Musikalisches Magazin) [s.d., Hymne à J. J. Rousseau, texte de C. Albert, sur un air extrait extrait de La Soirée orageuse (Paris s.d., Frère) ; Il est des amusemens et Fillette qui dans la retraite chant avec accompagnemùent de guitare, Paris s.d., Imbault ; 4 airs avec et sans accompagnement, dans «Journal d'Apollon» (1794), « Journal de la Mode et du goût » (I, n° 28 et 31) ; Vaudeville, accompagnement deux flûtes, par Devienne, Paris s.d.]
1790, Le Chêne patriotique, opéra-comique avec ariettes, livret de Monvel, créé le 10 juillet 1790 à Paris, Théâtre Italien) [perdu]
1790, Vert-Vert, divertissement en 1 acte, livret de Desfontaines, créé le 11. octobre 1790 à Paris, Théâtre Italien) [perdu]
1791, Agnès et Olivier, opéra-comique en en 3 actes, livret de Monvel, créé le 10 octobre 1791 à Paris, Opéra-comique) [perdu]
1791, Camille ou Le Souterrain, comédie en 3 actes, livret de Marsollier, créé le 19 mars 1791à Paris, Théâtre Italien (Paris s.d., Leduc ; Paris s.d., Pleyel seconde-troisième éditions ; Paris s.d.,Vve. Launer quatrième édition) [ Heureux moment! bonheur suprême, chant sans accompagnement, Paris s.d., Frère ; Notre meunier, chargé d'argent, chant et Guitarre, Paris s.d., Imbault ; 1 air avec accompagnement dans «Journal de harpe» (1792) ; une thème extrait de Camille a été repris par Boïeldieu dans le conte de l'empereur Alexandre Ier de Russie (non publié)]
1791, Philippe et Georgette, comédie en prose en 1 acte, livret de Monvel, créé le 28 décembre 1791 à Paris, Théâtre Italien (Paris s.d., Leduc ; Paris s.d., Pleyel seconde édition) [ Chacun avec moi l'avouera, chant avec accompagnement dans «Journal de harpe» (1791) ; Pour bien juger une maîtresse, chant et Guitarre, Paris s.d., Frère ; O ma Georgette, accompagnement deux flûtes, Devienne, Paris s.d.
1792 (?), Hymne á la Liberté : Veillons au salut de l'Empire, texte de Gyrei-Dupré, sur la romance extraite de Renaud d'Ast : Vous qui d'amoureuse aventure. Orchestration par Gossec (1792) ; dans C. Pierre, «Les Hymnes et chansons de la Révolution française», Paris 1899, 544
1792, L'Actrice chez elle, en 1 acte [perdu]
1793, Urgande et Merlin, comédie en prose en 3 actes, livret de Monvel, créé le 15 octobre 1793 à Paris, Théâtre Feydeau) [perdu]
1793, Ambroise ou Voilà ma journée, comédie en prose en 1 acte, livret de Monvel, créé le 12 janvier 1793 à Paris, Théâtre Italien (Paris s.d., Pleyel ; copie manuscrite à la Bibliothèque nationale de France) [ouverture et airs extrait arrangés pour piano par H. Jadin, Paris s.d., Imbault]
1794, La Prise de Toulon, opéra-comique en en 1 acte, livret de Picard, créé le 1 février 1794 Paris, Théâtre Feydeau), [perdu]
Juliet (dans La prise de Toulon) Caporal des troupes du Pape. (Bibliothèque nationale de France / Gallica).
1794, L'Enfance de J. J. Rousseau, créé le 18 septembre 1794 à Rouen, Théâtre de la Montagne (Paris s.d., Cochet)
1794, Les Canons ou la Réponse au salpêtre, texte de Coupigny, dans «Musique des Fêtes Nationales» (livre 3, n° 5)
1794, Picaros et Diégo ou la Folle soirée, opéra-bouffe en 1 acte, livret de Dupaty, créé le 13 avril 1794 Paris, Opéra-Comique) (Paris s.d., Pleyel) [voir Chalon, «Ier Recueil d'airs» (n° 7, 8, 10) Paris s.d., Imbault ; Non, mon ami, pour deux voix et guitare, Paris s.d., Pleyel]
1795, Adèle et Dorsan, comédie en prose en 3actes, livret de Marsollier, créé le 27 avril 1795 à Paris (Paris s.d., l'Auteur ; Paris s.d., Pleyel seconde édition)
1795, La Pauvre femme, opéra-comique, créé le 8 avril 1795 à Paris [perdu]
1795, Les Détenus ou Cange commissionnaire de Lazare, comédie en en prose en 1 acte, livret de Marsollier, créé le 28 novembre 1795 à Paris [perdu]
1796, La Famille américaine, comédie en prose en 1 acte, livret de Bouilly, créé le 20 février 1796 à Paris (Paris s.d., Pleyel)
1796, Marianne, comédie en prose en 1 acte, livret de Marsollier, créé le 7 juillet 1796 à Paris (Paris s.d., l'Auteur ; paris s.d., Pleyel seconde édition) [ Air de Sophie, dans «La Muse du Jour» (1796), n° 4
1797, La Leçon ou La Tasse de gaces, comédie en prose en en 1 acte, livret de Marsolier, créé le 24 mai 1797 à Paris, Théâtre Feydeau (Paris s.d., l'Auteur ; Paris s.d., Pleyel, seconde édition) [ 0n accuse nos jeunes gens, chant et accompagnement par Gros, sl., s.d.]
1797, La Maison isolée ou Le Vieillard des Vosges, comédie en prose en 2 actes, livret de Marsollier, créé le 11 mai 1797 à Paris, Théâtre Italien (Paris s.d., Pleyel) [ Je sais qu'une fois dans la vie, chant sans accompagnement, Paris s.d., Frère ; idem avec accompagnement de piano ou harpe par Carbonel, Paris s.d., Gaveaux]
1798, Gulnare ou l'Esclave persane, comédie en prose en en 1 acte, livret de Marsolier, créé le 9 janvier 1798 à Paris, Opéra-Comique (Paris s.d., l'Auteur ; Paris s.d., Pleyel secponde édition) [ouverture et airs arrangés pour deux clarinettes par Simonet, Paris s.d., Imbault ; Je trouve une femme jolie, chant et accompagnement par Viguerie, Paris s.d., Imbault ; Rien tendre amour, chant et accompagnement par Viguerie, Paris s.d., Imbault et Paris s.d., Leblanc ; Pour mieux te prouver mon amour, Paris s.d., Imbault et Paris s.d., Leblanc ; Sexe charmant, Paris s.d., Imbault et Paris s.d., Leblanc ; Romance de Gulnare, variée pour la guitare ou la lyre, Paris s.d.]
1798, Alexis ou l'Erreur d'un bon père, comédie en prose en en 1 acte, livret de Marsolier, créé le 24 janvier 1798 à Paris, Théâtre Feydeau (Paris s.d., l'Auteur ; Paris s.d., Pleyel, seconde édition) [ouverture arrangée pour piano et violon par Senhal, Paris s.d., Nadermann ; Airs d'Alexis, pour le chant avec l'accompagnement du fortepiano, Berlin s.d., Rellstab ; Dès mon enfance, chant et piano par G. du Gazon, Paris s.d., Chapelle et Paris s.d., Janet ; 1- J'aime qu'on chante gaiement, 2- On nous raconte qu'au village, chant- et piano par Prader, Paris s.d., Chapelle]
1798, Léon, ou le Château de Monténéro, comédie en prose en 3 actes, livret d'Hoffmann, créé le 15 octobre 1798 à Paris, Opéra-Comique (Paris s.d., l'Auteur ; Paris s.d. Pleyel, seconde édition) [[ ouverture et airs arrangés pour harpe et violon ad libitum, Paris s.d., Nadermann ; Dans une forêt des Ardennes, chant et accompagnement, Paris s.d., Chapelle ; Que je quitte ces lieux, pour deux voix avec accompagnement par Carbonel, Paris s.d., Sieber]
1798, Primerose, opéra en 3 actes, livret de Favières et Marsollier, créé le 7 mars 1798 à Paris, Théâtre Feydeau) [perdu]
1798, Une matinée de Catinat, ou le Tableau, comédie en prose en 1 acte, livret de Marsolier, créé le 29 septembre 1798 à Paris, Théâtre Feydeau (Paris s.d., Pleyel) [ouverture et airs arrangés pour piano, Paris s.d., Imbault]
1799, Adolphe et Clara, ou les Deux prisonniers, comédie en prose en 1 acte, livret de Marsolier, créé le 10 février 1799 à Paris, Opéra-comique (Paris s.d., l'Auteur ;: Paris s.d., Pleyel, seconde édition ; copie manuscrite à la Bibliothèque nationale de France) [ouverture arrangée pour piano et violon par Carbonel, Paris s.d., Sieber ; Aimable et belle, Rondeau avec accompagnement de guitare par Porro, Paris s.d., Porro ; traduction allemande O komm reitzende Schöne, Berlin s.d., Rellstab ; Ah! jeunes filles qu'on marie - Ach! junge Schönen, Berlin s.d., Rellstab ; D'un époux chéri, la tendresse, chant avec accompagnement par Carbonel, Paris s.d., Leduc & Paris s.d., Sieber ; Je l'ai juré, chant avec accompagnement par Carbonel, Paris s.d., Leduc & Paris s.d., Sieber
1799, Arnill ou le Prisonnier américain, opéra-comique en en 1 acte, livret de Marsolier, créé le 22 novembre 1799 à Paris, Opéra-Comique [déjà sans succès en 1793 sous le titre Asgill, ou le Prisonnier de guerre] [perdu] [ouverture et airs arrangés pour piano par H. Jadin, Paris s.d., Imbault : Colin demande à sa bergère par Chalon dans «Recueil d'airs» (n° 9) Paris s.d.]
1800, Le Rocher de Leucade, opéra-comique en en 1 acte, livret de Marsolier, créé le 14 février 1800 à Paris, Opéra-Comique [perdu]
1800, Maison à vendre, comédie en prose en 1 acte, livret de A. Duval, créé le 23 octobre 1800 à Paris, Opéra-Comique (Paris s.d., Pleyel) [ouverture et airs arrangés pour deux clarinettes, par Trial, Chère Lise, dis-moi je t'aime, pour deux voix, avec clarinette ou accompagnament de harpe, par Trial, Depuis longtemps, j'ai le désir, pour deux voix avec guitare, par Lemoine, Trop malheureux Dermont, chant et Guitarre par Lemoine, Paris s.d., Imbault]
Deux élégantes ayant en main la partition de Maison à vendre. Huile de Robert Jacques François Lefèvre.
1801, Léhéman ou La Tour de Neustadt, opéra en 3 actes, livret de Marsolier, créé le 12 décembre 1801 à Paris, Opéra-Comique (Paris s.d., Mlle Erard) [ A ton ami montre moins de rigueur, Lüttich s.d., Andrey]
1802, La Boucle de cheveux, opéra en 1 acte, livret d'Hoffmann, créé le 30 octobre 1802 à Paris, Opéra-Comique (Paris s.d., Erard) [Si la tendresse d'un époux, copie manuscrite à la Bibliothèque nationale de France]
1804, La Jeune prude ou Les Femmes entre elles, comédie en prose en 1 acte, livret de Dupaty, créé le 14 janvier 1804 à Paris, Opéra-Comique (Paris s.d., Pleyel) [1- Jusqu'à quinze ans, 2- Ne blâmons point un jeune coeur, chant et piano ou harpe, Paris s.d., Pleyel]
1804, Une heure de mariage, comédie en prose en 1 acte, livret d'Etienne, créé le 20 mars 1804 à Paris, Opéra-Comique (Paris s.d., Pleyel ; copie manuscrite à la Bibliothèque nationale de France) [ Charmante Elise pour deux voix avec piano ou harpe, O vous qui sans espoir, chant et Guitarre ou Lyre par Lemoine, Serment d'amour, chant avec accompagnement, Paris s.d., Pleyel]
1805, Gulistan ou le Hulla de Samarcande, opéra en 3 actes, livret d'Etienne et Lachabeaussierè, créé le 20 septembre 1805 à Paris, Opéra-Comique (Paris s.d., Erard ; pour chant et piano par Wolff, Leipzig s.d., Meyzel) [morceaux choisis pour piano ou farpe, par V. Dourlen, Paris s.d., Erard ; L. Pradère, Fantaisie avec 5 variations sur l'air du Point du Jour (chanté par Gulistan) pour le pianoforte, Paris s.d., et Steibelt, Fantaisie avec 6 variations, Paris, s.d.]
1806, Deux mots ou une nuit dans la forêt, opéra-comique en 1 acte, livret de Marsolier, créé le 9. juin 1806 à Paris, Opéra-Comique (Paris s.d., Nadermann ; copie manuscrite à la Bibliothèque nationale de France)
1806, Koulouf ou Les Chinois, opéra-comique en 3 actes, livret de Guilbert de Pixérécourt, créé le 18 décembre 1806 à Paris, Opéra-Comique (Paris s.d., Pleyel) [ Air du 2e acte, chanté par M. Martin, Manuscit autographe à la Bibliothèque nationale de France, fonds du conservatoire ; pièce séparée avec piano ou harpe, Paris s.d., Pleyel]
1807, Lina ou Le Mystère, opéra en 3 actes, livret de Reveroni Saint-Cyr), créé le 8 octobre 1807 à Paris, Opéra-Comique (Paris s.d., Nadermann) [Ouverture et airs pour harpe ou piano avec violon ad libitum par F. J. Nadermann, Paris s.d., Nadermann]
1809, Elise-Hortense ou Les Souvenirs de l'Enfance, opéra-comique en 1 acte, livret de Marsolier, créé le 25. septembre 1809 à Paris, Opéra-Comique (Paris s.d., Masson)
1809, Le Pavillon des fleurs ou Les Pêcheurs de Grenade, comédie lyrique en 1 acte, livret de G. de Pixérécourt, créé le 13 mai 1822 à Paris, Opéra-Comique (Paris s.d., Pleyel ; manuscrit à la Bibliothèque de l'Opéra de Paris) [pièce séparée Paris s.d., Pleyel]
1809, Le Poète et le Musicien ou Je cherche un sujet, comédie en vers en 3 actes, livret de Dupaty, créé le 30 Mai 1811 à Paris, Théâtre Feydeau (Paris s.d., Pleyel) [1- Ouverture pot-pourri du Prologue, 2- pièces séparées, pour piano avec violon ad libitum par Charles Bocsa fils, Paris s.d., Duhan]
Les Deux soupers, livret de Fallet, créé le 12 septembre 1783 à Paris, Théâtre Italien , [perdu]
s.d. Six Quatuors d'airs connus mis en variation et en dialogue pour deux violons, alto, violoncelle, oeuvre X, Paris s.d., Durien
s.d. Six Trios à deux violons et basse, oeuvre 2e, Paris s.d., Sieber
s.d., Le Premier amour, romance avec accompagnement piano par H. Rigel, Paris s.d., Erard.
s.d., Adieu d'un vieillard à son fils, chant et Basse continue, texte de Coupigny, dans «Musique des Fêtes Nationales» (livre 9, n° 5) Paris s.d.
s.d., Chanson patoise, n° 2, 5 Couplets pour chant et orchestre ; fragments pour choeir et orchestre, manuscrit autographe à la Bibliothèque nationale de France, fonds du conservatoire
s.d., Les Trois Sultanes (Paris s.d., Imbault) [ouverture, pour piano, Dans l'univers tout aime, chant et piano, Il faut qu'amour garde ses ailes, Paris s.d., Imbault]
s.d., Louis XVI au peuple français. Romance du Roi, trouvée dans ses papiers au Temple, sur l'air de «Comment goûter quelque repos» ou «Dans les jardins de Trianon», dans «Renaud d'Ast», Manuscrit à la Bibliothèque nationale de France, fonds du Conserevatoire
s.d., Rose et Picard ou Suite de l'Optimiste, comédie en 1 acte en vers avec 1 vaudeville et des couplets [perdu] [Air et Vaudeville avec accompagnement de piano par L. Jadin, Paris s.d., Imbault ; Air et Vaudeville avec accompagnement de guitare par Guichard, sl., s.d.]
s.d., Six Quatuors concertants pour deux violons, alto et basse, oeuvre XI, Paris s.d., Leduc.
Gravé par Edme Quenedey (1756-1830), d'après un physionotrace. 1809.
Écrits
Compte-rendu à l'Assemblée générale des auteurs dramatiques le 6 fructidor (Historique) [Autographe]
La Folle de Saint-Joseph. Anecdots qui a fourni le sujet de Nina ou La Folle par amour [Autographe]
Système pratique au moyen duquel on peut apprendre l'harmonie plus facilement et plus promptement qu'avec le secours de la Basse fondamentale [Autographe]
Nicolas Daleyrac (collection Muller, New York)
Correspondance
Bibliothèque nationale de France, fonds du conservatoire : A Langlé, sans date et 6. février 1807 ; à Fabien Pélet 1809 ; à Pleyel 31 décembre 1809 et 23 thermidor an 12 ; à son frère, Muret 6 plairial an 13 ; au Comite Révolutionnaire, 15 floréal an 2.
Bibliographie
Adam Adolphe (1803-1856), Souvenirs d'un musicien. Michel Lévy Frères, Paris 1859
Escudier Léon (1821-1881), Mes souvenirs. Dentu, Paris 1863
Favre Georges, Boieldieu, sa vie, son oeuvre. Émile Droz, Paris 1945
Fourgeaud Alexander, Les Violons de Dalayrac. A. de Vresse, Paris 1856
Gazette de France (1777-1810)
Grimm Friedrich Melchior, Correspondance. Édition Tourneux, Paris 1877-1882.
Martine Jacques Daniel, De la musique dramatique en France. Paris 1813.
Masson Paul-Marie, L'œuvre dramatique de Méhul. dans « Annales de l'université de Paris » novembre-décembre 1937.
Mercure de France (1777-1830).
Pierre Constant, La musique des fêtes et cérémonies de la Révolution française. Paris 1899.
Pixérécourt René-Charles Guilbert de, Vie de Dalayrac. Paris 1810.
Radiguer Henri, La Musique française de 1789 à 1815. Dans Lavignac, « Encyclopédie de la musique » (1) Paris 1914, p. 1487-1488.
Documents
Radiguer Henri, La Musique française de 1789 à 1815. Dans Lavignac, « Encyclopédie de la musique » (1) Paris 1914, p. 1487-1488.
Nicolas Dalayrac continue la série des mélodistes gracieux de la fin du xvin» siècle. Il était Languedocien et natif de Muret (13 juin 1753). Son père, Jean Dalayrac, conseiller du roi en l'élection de Comminges, le destinait au barreau et l'envoya au collège de Toulouse, où il fit d'excellentes études, tout en mani-festant de bonne heure de très vives dispositions pour le violon. On a raconté, à ce propos, une anecdote de pure invention sur laquelle Adolphe Adam a consciencieusement brodé. Dalayrac travaillait le droit très assidûment, se fit recevoir avocat et plaida avec quelque succès ; mais on décida de lui donner une autre carrière; quittant la robe pour l'épée, il reçut, en 1774, un brevet de garde du comte d'Artois, dans la compagnie de Crussol.
Il s'occupe alors passionnément de musique; protégé à Paris par M. de Bezenval, par Savalette de Lange, garde du trésor royal, et par le chevalier de Saint-Georges, il se lie avec Langlé, élève de Caffaro et prend de lui des leçons d'harmonie. Bientôt, sesprogrès lui permettent de puljliersa première œuvre, des Duos de violon. Membre de la fameuse Loge des Neuf Sœurs, il compose la musique de la fête qui fut donnée en l'honneur de Franklin, le 27 février 1778.
En 1781, le théâtre de la cour représente, avec succès, deux opéras-comiques de lui : le Petit Souper et le Chevalier à la mode. Des lors, son parti est pris ; il quitte l'armée pour s'adonner entièrement à la musique, et débute à l'Opéra-Comique, le 7 mars 1782, avec l'Éclipse totale, dont le livret lui avait été fourni par un de ses anciens camarades, M. de la Cliabeaussiére. Le succès répondit à son attente, et Dalayrac ne cessa de produire jusqu'en 1809.
Dalayrac était bon, généieux et de commerce agréable. Pendant la Terreur, il fit rayer des listes de proscription un de ses anciens camarades aux gardes du comte d'Artois. En 1790, il renonça à l'héritage paternel en faveur de sa mère et de son frère puiné, et montra un grand stoïcisme à la suite de la faillite de Savalelte de Lange qui engloutissait la plus grande partie de son avoir.
Il mourut le 27 novembre 1809, et fut enterré à Fontenay-sous-Bois.
Nous ne nous occuperons ici que des œuvres de Dalayrac qui parurent avant la Hévolution, les autres sortant de notre cadre. Auteur excellemment fécond, Dalayrac a donné prés de soixante pièces à la Comédie italienne et à l'Opéra-Comique. De 1783 à
1790, paraissent de lui : le Corsaire, opéra-comique en trois actes (1783), les Deux Tuteurs, deux actes (1784), l'Amant-Statue, un acte (1783), la Dot, trois actes (1783), Nina ou la Folle par amour, un acte (1786), Azémia, trois actes (1787), Renaud d'Ast, deux actes (1787), les Deux Sérénades, deux actes (17881, Sargines, quatre actes (1788), Fanchette, trois actes (1788), les Deux Petits Savoyards, un acte (1789), Raoul sire de Crépi (1789), puis les œuvres de la période révolutionnaire, commençant par le Chêne patriotique, un acte (1790), Vert-Vert, un acte (1790), Camille ou le Souterrain (1791) etc. Nous parlons ailleurs de sa musique instrumentale. D'après le catalogue de La Chevardière, sa première œuvre consisterait en six Duos pour deux violons, dédiés au comte d'Artois (s. d.) et sur lesquels il s'intitule : M. d'Alayrac, Amateur.
La caractéristique de l'œuvre de Dalayrac est son extrême facilité. « Sa facilité banale, écrit M. Lavoix, son aisance à tourner le couplet, sa sentimenlalité fade et sans sincérité, la mollesse et le lâche de son style, tout fait de Dalayrac un musicien médiocre ».Encore que ce jugement nous paraisse exact sur quelques points, nous croyons cependant qu'il est possible d'en appeler de sa sévérité. Dalayrac est bien un homme de son temps; il cultive la « sensibilité », ou plutôt, cette sensiblerie affectée et artificielle dont tant d'ouvrages des dernières années du XVIIIe siècle portent la trace. Cependant, ses contemporains lui reconnaissaient de l'émotion vraie, de la grâce et de l'esprit, et on trouvait que sa musique s'accordait toujours avec la situation. Pour nous, il est éminemment représentatif de son époque, dont il synthétise très exactement les qualités et les défauts.
Sans doute, ce n'est point un savant harmoniste; mais Duni, Monsigny et Grétry ne l'étaient pas davantage. Il se contente de produire sans effort des mélodies dans la note « touchante », mélodies qu'il accompagne légèrement, selon les règles de la vieille harmonie ; point de recherches originales, aucune innovation un peu audacieuse ; « des accords simples, plaqués ou arpégés, soutenant des phrases sévère-ment carrées, allant de la tonique à la dominante ou à la sous-dominante et revenant naturellement à la tonique. » Il excelle surtout dans la romance, et a fourni à la sentimentalité éplorée de ses contemporains une ample pâture; nul mieux que lui ne connaît les pleurnicheries du chromatisme et les effusions ramassées sur les sensibles. Ses duos, écrits pour Elleviou et Martin, faisaient fureur. Dalayrac fut le musicien de salon pendant la Révolution le Consulat et l'Empire. Le duo de la leçon de lecture de Sargines, le duo du souterrain de Camille, le « quand le bien-aimé reviendra » de Nina, et tant d'autres romances d' Azérmia et de Raoul jouirent d'une étonnante popularité.
A dire vrai, ses ouvrages s'esquissent plus qu'ils ne se dessinent. Non seulement Dalayrac n'insisie pas, mais encore sa plume semble prendre à peine le temps de se poser sur le papier. Il saisit son bien partout où il le trouve, utilisant dans l'ouverture d'Azémia le fameux « Air des sauvages » de Rameau, mêlant, dans Vert-Vert, la prose de Pâques « O Tilli » avec une chanson à boire, histoire de symboliser à sa façon le poème de Cresset, mélange de sacré et de profane. Il aime beaucoup, du reste, cette sorte de plaisanterie musicale, et, dans Renaud d'Ast, l'entrée du principal personnage s'effectue, pendant une nuit d'orage, sur l'air : « Il pleut, il pleut, bergère ».
Notons ici que la romance de Renaud d'Ast : « Vous qui d'amoureuse aventure, » est devenue le chant patriotique : Veillons au salut de l'Empire, » et que l'air de Céphise dans la même pièce : « Comment goûter quelque repos, » s'est transformé en cantique.
Si les ensembles de Dalayrac laissent un peu à désirer, son orchestre n'est point écrit sans habileté et surpasse souvent celui de Gréiry. Enfin, l'auteur de Camille possède à un haut degré le sentiment dramatique et l'instinct du théâtre.