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Adam Adolphe Charles
1803-1856

adolphe adam

Né à Paris 24 juillet 1803, mort à Paris 3 mai 1856.

Son père, Jean-Louis Adam (1758-1848), compositeur, pianiste, professeur de piano au conservatoire, auteur  d'une Méthode, ou Principe général du doigté pour le forté-piano et d'une Méthode du piano du Conservatoire est considéré comme le fondateur de l'école française de piano.

Adolphe Adam étudie le piano avec Henri Lemoine et entre au conservatoire de Paris en 1820. Il suit la classe de Reicha pour le contrepoint et celle de Boieldieu pour la composition.

Vers les années 1823, il compose des chansons pour des vaudevilles parisiens, entre comme musicien au théâtre du Gymnase (percussions) et y devient chef des choeurs.

En 1824 il concourt pour le prix de Rome, obtient une mention, en 1825 il a le second prix derrière Albert Guillon. Boieldieu lui confie une partie du travail préparatoire de son opéra La Dame blanche. Il en fait aussi la transcription pour piano.

En 1826 il voyage en Hollande, en Allemagne et en Suisse où il rencontre Scribe à Genève. L'oncle d'Amérique (vaudeville en 1 acte) sur un livret de Scribe et Mazières est créé au théâtre du Gymnase le 14 mars 1826, Scribe lui confie le livret d'un opéra comique en 1 acte, Le mal du pays ou La batelière de Brientz, créé au au théâtre du Gymnase à Paris le 28 décembre 1827.

Le 9 février 1829, il crée sa première œuvre pour l'Opéra-Comique de Paris : Pierre et Catherine qui tient l'affiche pendant 80 représentations.

La Révolution de juillet perturbe la vie théâtrale, les représentations de Danilowa créé en avril 1830 à l'Opéra-Comique sont interrompues en juillet.

Il écrit des vaudevilles et des pastiches pour le théâtre du Gymnase et celui des Nouveautés à Paris, où il donne le 26 juillet 1830 son premier ballet, composé en collaboration avec Casimir Gide, La chatte blanche.

Les difficultés que rencontrent les scènes théâtrales parisiennes et un beau-frère (Pierre François Laporte) directeur musical du King's Theatre, l'incitent à aller chercher le succès à Londres. Le 1er octobre 1832, il crée The First Campaign au Covent Garden, puisle 5 novembre The Dark Diamond (drame historique).

Le 15 décembre il est à Paris pour assister à la création du Pré aus clercs d'Hérold, et retourne brièvement à Londres alors que son ballet Faust est donné au King's Theatre.

En 1824, il crée Le chalet, un opéra comique en un acte sur un livret de Scribe et de Mélesville d'après Goethe, qui atteindra les 1000 représentations à l'Opéra-Comique de Paris en 1873.

Le 21 septembre 1836 la création de La fille du Danube, un ballet composé pour Marie Taglioni lui ouvre la scène de l'Opéra de Paris, et le 13 octobre, il crée un autre de ses grands succès, Le postillon de Longjumeau sur un livret de Leuven et Brunswick (initialement intitulé Une voix), avec le célèbre ténor Jean-Baptiste Chollet dans le rôle titre. [ Le succès dépassa  mon attente, constate Adam ... Le choeur final, où l'on reprend l'air du Postillon,  acheva le triomphe. Le mot n'est pas de trop, car ce n'était pas les claqueurs, c'était toute la salle, galeries, loges, stalles, qui applaudissait...]

En septembre 1839, il se rend à Saint-Petersbourg  où on donne La fille du Danube, puis un autre ballet composé pour Marie Taglioni, L'écumeur de mer et donné devant la cour le 21 février 1840, puis, toujours en févier, la compagnie allemande d'opéra de Saint-Petersbourg présente  Le brasseur de Preston (Paris 1838, dédicacé au tsar Nicolas 1er).

À Berlin, sur le chemin du retour à Paris, il crée le 28 avril 1840, à l'Opéra de la cour, Die Hamadryaden.

Le 28 juin 1841, Carlotta Grisi crée Gisèle sur la scène de l'Opéra de Paris. Son plus durable succès luis aurait pris troois semaines d'écriture.

Après avoir réorchestré Richard-Cœur-de-Lion, opéra Grétry et finit celui de Monpou, Lambert Simnel, il crée son premier grand opéra, Richard en Palestine à l'Opéra de Paris en 1844.

En 1844, suite à une querelle avec Alexandre Basset en, le nouveau directeur de l'Opéra-Comique qui refuse de le programmer,  il tente de créer un nouverau théâtre lyrique à Paris, l'Opéra-National qui ouvre ses portes le 15 novembre 1847, et dont le succès prendra fin avec la fermeture lors de la révolution de 1848.

Ruiné, couvert de dettes, tous ses droits étant retenus, il se lance dans le journalisme et écrit pour « Le Constitutionnel » ou « L'Assemblée Nationale ». Il obtient une place de professeur de composition ou de piano (?) au conservatoire.

Quand Alexandre Basset quitte la direction de l'Opéra-Comique, Adam peut de nouveau y produire ses oeuvres. Il présente Giralda ou la nouvelle Psyché sur un livret de Scribe (prévu pour Aubert).

En 1852, pour le Théâtre-Lyrique (ouvert en 1851, successeur de l'Opéra National), il écrit Si j'étais roi, puis six autres oeuvres  qui lui permettent de rembourser ses dettes.

En 1853, il arrange Betly de Donizetti, sur la même thème que le Chalet pour l'Opéra. En 1856, après une année de répétitions, il donne son ballet Le corsaire. Son operette Les pantins de Violette est créé aux Bouffes-Parisiens le 29 avril 1856 où elle partage la programmation avec Le thé de Polichinelle d'Offenbach.

Adolphe Adam, dans le « Constitutionnel » du 4 janvier 1855 : je n'ai guère d'autre ambition, dans ma musique de théâtre, que de faire claire, facile à comprendre et amusante pour le public. Je ne puis faire que la petite musique, c'est convenu. Je me contente donc de faire comme je puis, comme je sais, et j'attends que le public se lasse de moi pour cesser d'écrire

Jules Combarieu dans son Histoire de la musique (1939) : Adam a été populaire en Allemagne autant qu'en France. C'est un compositeur  aimable et facile, inégal, trop hâtif,  parfois charmant. L'ensemble de son oeuvre, livret et musique, est adapté à cet esprit vulgaire qui ne fût pas seulement celui de la bourgeoisie sous Louis-Philippe, mais qui, en tout temps et en tout pays, et celui de la majorité.

ÉMILE VUILLERMOZ, Histoire de la musique. Fayard, Paris1949  (8e édition), page 247-278 :

C'est également un Alsacien de Paris que le second disciple de Boieldieu dont un Noël populacier a immortalisé le nom à bon compte. Cinquante-trois ouvrages de théâtre forment son imposant bagage. Ils ne visent pas à une distinction suprême ni à une grande originalité de forme et de pensée, car Adam aimait à plaire et cherchait dans la clarté et la simplicité les éléments d'un succès immédiat. Mais l'homme qui a écrit l e Postillon de Longjumeau, Si j'étais roi et le Chalet a de la verve, de l'invention mélodique, une certaine élégance rythmique qui s'est affirmée dans sa célèbre Gisèle, une facilité et une rapidité de travail demeurées légendaires et un métier sûr qui a fait de lui un honnête professeur de composition au Conservatoire. Son style familier, s'il n'est pas toujours d'un niveau très élevé, ne peut pas renier ses origines, car on ne saurait décemment attribuer à l'influence de l'Italie ses intonations caractéristiques de Français moyen.
Les ouvrages qui ont le plus de notoriété dans la vaste production d'Adolphe Adam sont le Toréador, le Fidèle Berger, le Bijou perdu, le Roi d'Yvetot, la Rose de Péronne, la Poupée de Nuremberg et Giralda. Les théâtres étrangers, et, tout particulièrement ceux de l'Allemagne, sont demeurés plus fidèles que les nôtres à ce répertoire démocratique. Seuls, nos danseurs assurent pieusement la pérennité de Gisèle qui leur fournit une scène irremplaçable d'images romantiques d'une attendrissante candeur.


rectangle textes

Catalogue des œuvres

adolphe adam

Partitions à télécharger International Music Score Library Project

Bibliographie

Discographie

Adolphe Adam
Le Toreador
Opéra comique en deux actes
Livret de Thomas Sauvage
Orchestre Lyrique de l'ORTF, Eugène Bigot dir.
Mady Mesplé, Caroline ; Raymond Amade, Tracolin ; Charles Clavency, Don Belflor. Enregistré le 23/01/1963 Musidisc / Gaité Lyrique DP 201672

Tandis que tu sommeilles ; 2. Je tremble ; 3. La voilà là ; 4. Oui la vie ; 5. Ah ! vous dirai-je maman ; 6. Qu'est ce là, n'y touchez pas ; 7. Dans vos regards cherchant à lire ; 8. Ah ! tremblez, Ah tremblez

Jean-Marc Warszawski
Révision 11 juin 2008


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Mardi 21 Juin, 2022