Lucien Wurmser, Le dernier impressionniste, Nicola Giosmin (piano), Études de concert et de concours, Le gradus moderne, Préludes, Inrerlude, Valse pittoresque, Solitude. Hortus 2024 (HORTUS 246).
Salle Gaveau, le 9 mai 1911, la Société musicale indépendante organise un concert sans préciser le nom des compositeurs joués au programme. Une expérience esthétique et une provocation (selon Michel Duchesneau1) destinées à montrer les difficultés d’une écoute sans a priori pour la création. Le public devait deviner et noter le nom des compositeurs sur des coupons distribués au préalable. Au programme figuraient les contemporains Léo Sachs, Désiré-Émile Inghelbrecht, Henri Busser, Maurice Ravel, l’intrus François Couperin et… Lucien Wurmser.
Les résultats furent invraisemblables !... Qui est ce compositeur et pianiste célèbre de son vivant, figurant ici parmi d’autres aujourd’hui toujours connus ? Cet enregistrement propose de découvrir un florilège de ses œuvres :
Trois études de concert et de concours : « Légèreté », « Voltige », « Bravoure » (1947) ; Concertino appassionato (1939) ; Concertino delicato (1952) ; Concertino patetico (1937) ; Ballade (1939) ; Crépuscule (1966) ; Toccata (1955) ; extraits du Gradus moderne (1960) : « Mouvement, « Papillons blancs », « Arabesques » ; extraits des Préludes (1954) : « La Campagne », « Rêves », « Fantasque », « Fluidité », « L’Entêté », « Ballerine » ; extrait Trois pièces, « Interlude » (1966)» ; Valse pittoresque (1902) ; Solitude (1923).
Né à Paris, Lucien Wurmser (1877-1967) commence l’étude du piano à l’âge de six ans. Il rentre au Conservatoire de Paris à neuf ans. En 1893 il obtient son Premier prix : il a seize ans. Il entame alors une carrière en France et à l’étranger en tant que pianiste virtuose et, après peu d’années, de chef d’orchestre. Il est parfaitement intégré au monde musical parisien de son époque : il crée des œuvres de Debussy et Saint-Saëns.
Musicien accompli et réservé, Wurmser a consacré toute sa vie à son art, sans chercher à s’imposer comme compositeur, mais en privilégiant son activité de pédagogue et pianiste. Son répertoire, très étendu, comprenait Frédéric Chopin, Robert Schumann, Franz Liszt, mais aussi Gabriel Fauré, Vincent d’Indy, Camille Saint-Saëns. Il collabora en tant que chambriste, avec, entre autres, les violonistes Jacques Thibaud, André Asselin, George Enesco…
Soucieux de donner une perspective différente sur l’histoire de la musique grâce à la découverte des répertoires qui sortent des sentiers battus, Nicola Giosmin allie dans son travail l’activité de pianiste et ses compétences musicologiques. Ses projets sont le fruit d’une réflexion esthétique qui s’efforce toujours de valoriser la production et la réception artistiques sans oublier leur cadre historique ou social d’origine et leur rôle dans l’élaboration culturelle contemporaine.
Né en Italie, il a achevé ses prix en piano et en musique électronique (avec félicitations) avec Galliano Bortolafhi et Nicola Bernardini au Conservatoire National de Musique Cesare Pollini de Padoue, où il a suivi aussi les cours de musique de chambre. Parallèlement il a obtenu une maîtrise en philosophie de la physique à l’Université de Padoue.
Lucien Wurmser, La campagne (2e prélude, extrait), plage 13).À propos - contact |
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Jeudi 21 Août, 2025