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Jean-Marc Warszawski, 10 octobre 2025

Luan Goes et les Furiosi galante se sont manifestés place de la République

Juan Goes au théâtre Déjazet à Paris, 2 octobre 2025. Photographie © musicologie.org.Juan Goes au théâtre Déjazet à Paris, 2 octobre 2025. Photographie © musicologie.org.

En présentant le concert, Ève Ruggieri raconta, car elle aime raconter, qu’arrivée un peu tôt pour un diner, elle se promenait dans les rues de l’île Saint-Louis quand elle entendit de la musique provenant de l’église Saint-Louis-en-l’Isle, elle y entra pour tuer le temps et y resta éblouie par l’art de Luan Goes qu’elle découvrit alors. Je n’ai pas croisé Ève Ruggieri, mais, arrivé en avance pour le concert, je tuais aussi le temps dans les rues de l’Île. C’était le 8 mars 2024, Luan Goes se produisait avec le contralto Sonia Prina et l’ensemble Les Furiosi galante. Nous avions fort apprécié ce concert et le cédé jouxtés.

Mais c’était bien peu comparé au plaisir musical qui nous avons pris le 2 octobre dernier. Le cadre, l’acoustique, le confort des fauteuils de ce vieux théâtre Déjazet, y sont peut-être pour quelque chose. Surtout, la seconde partie, plus ambitieuse peut-être, plus décontractée peut-être. De l’italianisme avec des œuvres d’Antonio Vivaldi et de Georg Friedrich Händel, un extrait d’opéra de Nicola Porpora perdu dans le tas.

Luan Goes et Les Furiosi galante, théâtre Déjazet, Paris, 2 octobre 2025. Photographie © musicologie.org.Luan Goes et Les Furiosi galante, théâtre Déjazet, Paris, 2 octobre 2025. Photographie © musicologie.org.

De la beauté vocale, le plaisir des vocalises acrobatiques, de la sophistication, du maniérisme de bon aloi, et un ensemble instrumental superlatif de onze musiciens admirables, particulièrement Margherita Pupulin (violon), son complice Pavel Almicar (violon) et Michèle Claude aux percussions, mis en valeur par le programme. Mais aussi Jeniffer Lutter (alto), Pablo Tejedor (violoncelle), Ershad Therani (contrebasse), les hautboïstes Beto Caséro et Federico Forla, Nicolas Rosenfeld (basson), Morgan Marquié (théorbe et guitare), Daniele Luca Zanghi (clavecin), qui nous ont gratifiés d’une incroyable Follia (celle de Vivaldi) à rallonges tournantes.

Un Contreténor (plutôt haute-contre ?) chef d’orchestre et un ensemble orchestral, à la musicalité propre, caractérisée, qui vont compter dans le paysage musical baroque.

Margherita Pupulin, Pavel Almicar, théâtre Déjazet, Paris, 2 octobre 2025. Photographie © musicologie.org.Margherita Pupulin, Pavel Almicar, théâtre Déjazet, Paris, 2 octobre 2025. Photographie © musicologie.org.

plume_07 Jean-Marc Warszawski

10 octobre 2025


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Vendredi 10 Octobre, 2025 19:05