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Les corps de musique des collégiales françaises à la fin de l’Ancien Régime

jeudi 23 octobre 2025, Moulins-sur-Allier
15es rencontres du réseau Muséfrem
Appel à communications

Après avoir consacré les Rencontres de l’automne 2020 aux corps de musique des cathédrales, on se propose de changer de focale en appliquant une approche similaire aux collégiales. La publication récente de la synthèse consacrée aux collégiales parisiennes vient opportunément enrichir notre patrimoine commun.

Le thème proposé fait directement écho à un constat que suggère la lecture des différentes synthèses départementales : dans les églises qui rehaussent la solennité de leurs messes et de leurs offices par l’exécution de pièces en musique (donc avec polyphonie et, le plus souvent, accompagnement d’instruments) et qui disposent chacune à cet effet d’un « corps de musique », celui-ci présente toujours tant de traits qui le singularisent qu’on est tenté de penser qu’il n’en existe aucun autre parfaitement identique. Cette hétérogénéité s’explique évidemment par de multiples facteurs : prestige de l’église, place accordée à la musique par rapport au plain-chant, ressources dédiées à cette activité, traditions locales, compétences musicales des clercs composant le bas chœur, etc., tous éléments qui sont pris en compte dans la rédaction des synthèses départementales.

Mais, au-delà de la description des réalités locales et sans méconnaître tous les facteurs conjoncturels qui donnent à chaque corps de musique sa physionomie propre, l’historien et le musicologue ne peuvent se résoudre à se contenter de les inventorier ; ils cherchent à retrouver les dénominateurs communs qui permettent de construire des familles à partir des unités singulières, à déceler les régularités ou, en d’autres termes, à établir des typologies aptes à rendre raison du désordre apparent. Pour cette tâche complexe, qui vise à organiser les corps de musique en ensembles cohérents, à définir les finalités cultuelles spécifiques de chacun d’eux ou encore à esquisser des variantes régionales, la Journée d’étude d’octobre ne suffira évidemment pas. Mais elle devrait permettre de jeter les bases d’une réflexion sur le sujet et d’en esquisser la méthodologie. Cette dimension exploratoire, naguère appliquée aux seules cathédrales, sera ici appliquée à un groupe numériquement plus important de lieux de musique (plus de 500 collégiales en France, dont 327 sont déjà intégrées dans la base), qui partagent des traits institutionnels communs tout en offrant de forts contrastes sous l’angle des potentialités musicales.

Il est souhaité que, dans une perspective comparative, les propositions de communications s’attachent à deux collégiales au moins, voire à l’ensemble des collégiales d’un même département ou d’un même diocèse. Une fois cette condition remplie, et le nombre de cas retenus pouvant évidemment être supérieur, les objets étudiés peuvent évidemment être d’une grande variété : comparaison globale des effectifs de musiciens ou/et des enfants de chœur, structure du corps de musique (nombre et caractérisation des chanteurs, présence d’instrumentistes permanents/ « extraordinaires », participation des clercs du bas chœur à la musique, niveaux de rémunération des musiciens…). Chacun peut faire une proposition relative à un territoire qui lui est familier (et par exemple s’attacher à l’évolution des corps de musique des collégiales sur une période longue) ou partir des données déjà mises en ligne pour traiter un thème particulier. Il serait par exemple intéressant d’avoir des études sur le rapport entre la taille du corps de musique de la collégiale et le type de ville où celle-ci est implantée (population, fonctions administratives, « équipement » culturel…), ou d’étudier les spécificités des petites collégiales rurales.

Ce ne sont que des suggestions car il est évident que bien d’autres pistes peuvent exister…

Comptant sur votre concours pour une rencontre que l’on espère aussi riche que les précédentes,

Youri Carbonnier, Bernard Dompnier, Stéphane Gomis

Les propositions de communication (titre et court résumé) doivent être adressées avant le 1er juillet 2025 conjointement aux trois responsables scientifiques de la journée d’étude :

Youri Carbonnier

Bernard Dompnier

Stéphane Gomis

Le lendemain, vendredi 24 octobre, se déroulera un séminaire réservé aux contributeurs actuels et à venir au programme Muséfrem (sur inscription auprès de youri.carbonnier@univ-artois.fr et de stephane.gomis@uca.fr)


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Samedi 10 Mai, 2025