20 000 lieux sous les mers. Photographie © Fabrice Robin.
Qui dit périple sous la mer dit ballets aquatiques et donc accompagnement musical. Il est ici signé Dominique Bataille, ingénieur du son et compositeur, sous le nom de « conception sonore ». Des percussions à la Stravinski pour le prélude et l’intermède suivant, des musiques de ballet à la Tchaïkovski pour la danse des méduses, du bruitisme ou de la musique électronique à l’ancienne pour les différentes séquences aquatiques, et un bout de fugue de Bach pour faire résonner l’orgue invisible du Nautilus. Tout un travail sur les ambiances sonores qui participe complètement à la magie du spectacle.
Car c’est vraiment une belle adaptation à l’ancienne, sans effets vidéo, mais avec un superbe décor modulable, des comédiens épatants, et des marionnettes dont l’obscurité marine nous fait oublier les manipulateurs. Le texte de Jules Verne a été relu façon Molière pour rendre les dialogues vivants et drôles. Les marionnettes sont incroyables, poissons ventouses, crabe araignée, kraken… On les découvre émerveillés avec des yeux d’enfants, tout comme le jeune public, présent en nombre, rigolant ou retenant son souffle à chaque nouvelle scène. On a presque l’impression de se promener dans les vieilles gravures de l’édition Hetzel qui s’animeraient, colorisées, le temps d’un spectacle de lanterne magique.
À voir encore à Lyon et à Lausanne en mai.
Au théâtre de Caen, à découvrir en famille et en musique, Histoire du soldat les 15 et 16 mai, Le carnaval Baroque les 29 et 30 mai. Et la nouvelle création de la maîtrise de Caen et de Thierry Pécou, O Future les 19 et 20 juin.
Alain Lambert
17 avril 2024
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