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25 novembre 2024 —— Alain Lambert.

Neuf cédés jazzy pour réchauffer les premières neiges

A confused World du pianiste en duo Philippe ElHage. In Rome du quintet du contrebassiste Thomas Fonnesbaek. Prismes à l’eau du quartet de Daniel Humair. InTRiospection du pianiste Camille Thouvenot. Let It Snow, Let It Swing du pianiste en trio Armel Dupas. Loaded du quintet du guitariste Sébastien Joulie. Live in Copenhague 1988 du trio de Michel Petrucciani. Seeking Directions du quartet du saxophoniste Jérôme Masco. Your Pain Is My Heart du pianiste en quartet Tristan Mélia.

 

A Confused World (MEI 2024)

A Confused World (MEI 2024) du pianiste et compositeur libanais Philippe El Hage est son sixième album et le second avec le percussionniste d’origine palestinienne Youssef Hbeisch, habitué lui aussi du jazz et des musiques du monde qui a joué avec Aka Moon, Ibrahim Maalouf, Bratsch ou le trio Joubran. Des compositions mêlant jazz, classique et musiques orientales pour mieux conter l’état de confusion du monde et les moyens d’y échapper. Des mélodies aux influences riches et colorées par les percussions du riq, du bendir et la derbouka.

En concert le 11 décembre au Sunside à Paris.

 

In Rome (Storyville 2024) est un album du contrebassiste danois Thomas Fonnesbaek

In Rome (Storyville 2024) est un album du contrebassiste danois Thomas Fonnesbaek, dans la lignée du grand

NHOP (Niels Henning Orsted Petersen). Il s’est associé au grand pianiste italien Enrico Pieranunzi compositeur de neuf des titres, le bassiste et le batteur Ricardo Gatto en ayant proposé chacun un. Satie’s Mood pour ce dernier et Orphant in Rome pour le premier. Un orphelin entouré d’un beau trio, et qui fait appel sur certains thèmes au sax soprano de Rosario Giuliani ou à la voix de Valentina Ranalli. Un beau disque plein de chaleur.

 

Prismes à l’eau (Le Triton 2024) du trio du batteur Daniel Humair

Prismes à l’eau (Le Triton 2024) du trio du batteur Daniel Humair avec Vincent Lê Quang au saxophone et Stéphane Kerecki à la contrebasse, avec en invité le trombone de Samuel Blaser. Tous ont contribué ensemble ou individuellement aux compositions. Peintre et musicien, Daniel Humair se souvient des crayons de couleur Prismalo de son enfance, et propose avec son quartet des esquisses plus ou moins développées en jouant sur la couleur irisée des soufflants, des cordes, des peaux et des cymbales. Un superbe album de jazz collectif.

En concert le 29 novembre au Triton des Lilas.

 

In Triospection (Jinrikisha 2024) est l’album du pianiste et compositeur Camille Thouvenot avec son Mettà trio venu de Lyon.

InTriospection (Jinrikisha 2024) est l’album du pianiste et compositeur Camille Thouvenot avec son Mettà trio venu de Lyon. Andy Barron est à la batterie et Christophe Lincontang à la contrebasse. Quatre standards parsèment l’album entre les thèmes du pianiste : My Favorite Thing de Richard Rodgers, Jinrikisha de Joe Anderson, Concrete Jungle de Bob Marley et Whisper Nat de Benny Colson pour les références musicales. Sans oublier BBB en clin d’oreille au trio E.S.T. Une triple introspection de grande qualité.

En concert à Argenton-sur-Creuse le 8 février, à Toulouse et Castres les 3 et 6 avril.

 

Let it Snow, Let it Swing (Jazz Family 2024) du trio du pianiste nantais Armel Dupas

Let it Snow, Let it Swing (Jazz Family 2024) du trio du pianiste nantais Armel Dupas est une relecture du songbook de Noël, et un clin d’œil au titre de la chanson de Dean Martin Let it Snow! Let it Snow! Let it Snow! Un cédé de circonstance en cette fin d’année qui approche. Jules Billé à la contrebasse et Christophe Piot à la batterie. Le seul titre en français est Petit Papa Noël mais on retrouve aussi Vive le vent, Mon beau sapin, Douce nuit… dans des arrangements pour trio tout en swing et en notes noires et blanches.

En concert à Triel-sur-Seine le 29 novembre, puis en décembre le 11 à Cholet, le 19 au Sunside et le 21 à Orléans.

 

Loaded (FreshSound Records 2024) du guitariste lyonnais Sebastien Joulie

Loaded (FreshSound Records 2024) du guitariste lyonnais Sebastien Joulie, avec Stephan Moutot au sax ténor, Benoit Thévenot au piano et claviers, Michel Molines à la contrebasse et Charles Clayette à la batterie. Des compositions proposées par chaque membre du groupe, ou presque, avec un léger avantage au leader. Dont On the Hoof qui ouvre tout en ampleur le cédé. Sax profond, contrebasse alerte, guitare éthérée, batterie mouvante et piano incisif ou clavier plus évanescent selon les thèmes. Un quintet bien rechargé et fort dynamique.

En concert au Sunside à Paris le 28 novembre et à Lyon le 29.

 

Michel Petrucciani Trio Live 1988 (Storyville 2024)

Michel Petrucciani Trio Live 1988 (Storyville 2024) est un concert inédit du pianiste français enregistré au Jazz Club Montmartre pendant le Copenhagen Jazz Festival de juillet 1988. Disparu il y a 25 ans déjà. Ce double album de la maturité nous le fait entendre en compagnie de Gary Peacock à la contrebasse et Roy Haynes à la batterie. Six compositions du pianiste et autant de standards éternels empruntés à Chet Baker, Duke Ellington, Ornette Colemen, John Coltrane, Bill Evans ou Prévert/Kosma. A redécouvrir avec un plaisir toujours intact.

 

Seeking Directions (Jazz Family 2024)

Seeking Directions (Jazz Family 2024) est le fruit d’un quartet sans instrument harmonique né en 2021 d’un échange franco-allemand et de la rencontre musicale en Nouvelle-Aquitaine de la sax baryton Kira Lynn, avec le sax ténor Jérôme Masco et ses complices Nolwenn Leizour à la contrebasse et Nicolas Girardi à la batterie. Librement inspiré du quartet de Stan Getz et Gerry Mulligan, tous les quatre s’en nourrissent et en réactualisent joliment l’esprit sur six thèmes du ténor, deux de la baryton et même un de Pink Floyd, Confortably Numb.

En concert le 30 janvier au Rocher de Palmer en Gironde.

 

Your Pain Is My Heart (No Problem Music 2024

Your Pain Is My Heart (No Problem Music 2024 – Sortie le 6 décembre) du pianiste et compositeur Tristan Mélia, accompagné par Victor Nyberg à la contrebasse et de Gautier Garrigue à la batterie, bien connus de la scène parisienne. Un piano limpide et vif à la fois, une batterie percussive et une basse palpitante. Voilà pour le trio. Puis quand Stéphane Belmondo à la trompette s’invite sur quatre des huit thèmes, en particulier sur le morceau éponyme, avec son chant profond au bugle, le trio fiévreux devient quatuor cuivré et embrasé.

plume 14 Alain Lambert
26 novembre 2024
© musicologie.org


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Mardi 26 Novembre, 2024 1:16