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Jean-Marc Warszawski, 2024

La musique symphonique brassée de Samuel Strouk

Samuel Strouk, Le rêve de Maya ; Ziv Concerto, François Salque (violoncelle), Vincent Peirani (accordéon), Florent Pujuila (clarinette), Orchestre national de Bretagne. Well done Simone 2024.

Voici donc en disque deux œuvres magnifiques hyper-brassées qui ont déjà pas mal voyagé sur les scènes d’à travers les pays et qu’on pourra écouter le 6 novembre à Paris, au Listener, 10 rue Vivienne et en concert le 21 janvier à la Scala (avec les interprètes du cédé et Bireli Lagrène, André Ceccarelli, Diego Imbert et Aurélien Azan Ziélinski à la tête de l’Orchestre national de Bretagne).

Samuel Strouk, jazzman plutôt manouche quand il jazze la guitare, est un compositeur ingénieux et exigeant d’ambition musicale, qui porte à l’écriture académique les mélismes et les rythmes des musiques populaires, plutôt slaves et balkaniques, mais aussi jazzistiques. Il y a, surtout dans Le rêve de Maya, des effluves orientaux et yiddish.

Il a la chance d’avoir des compères solistes du firmament tels le violoncelliste François Salque, l’accordéoniste Vincent Peirani ou le clarinettiste Florent Pujuila et un orchestre national de Bretagne attentif et tout à fait dans le coup dans les jeux rythmiques aux accentuations encore inusitées dans ce type de formation et qui a une dynamique de chambriste sur les chapeaux de roue.

Dans ces deux œuvres, les solistes nous offrent des moments, écrits et improvisés à couper le souffle. Et dans les trépidations se dégage un beau lyrisme, de l’invention et des climax qui soutiennent l’attention. De ce brassage surgit une musique cohérente et caractérisée, enthousiasmante. Un style identifiable.

Boucles mélodico-rythmiques aidant à l’assise (comme les pédales classiques), peut-être aimerait-on un peu plus d’excursions harmoniques téméraires et parfois un orchestre plus délié aux parties internes plus concertantes, l’utilisation massive donnant des impressions épiques, mais parfois aussi un peu « peplum ».

Si le Ziv concerto (ziv / zev = brillant en yiddish) nous impressionne par son énergie et ses paroxysmes, Le rêve de Maya touche particulièrement l'héritage de notre oreille en « …ski ».

Samuel Strouk, Le rêve de Maya, 4. Adagio (plage 4) extrait.

plume_07 Jean-Marc Warszawski
3 novembre 2024
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Dimanche 3 Novembre, 2024 0:26