6 novembre 2024, Jean-Marc Warszawski.
Le Bachfest 2025 de Leipzig est programmé du 12 au 22 juin. Sa billetterie sera accessible dès le 26 novembre.
Un Bachfest Leipzig, ça se prépare bien en avance et sans retard, dans quelques jours la billetterie ouvrira, et certains concerts seront complets en quelques heures, ceux de la Maison des Mendelssohn c’est sûr. Mais le choix est difficile parmi les 203 manifestations proposées (166 l’an passé si notre souvenir ne déraille pas)… On ne voudrait pas en perdre trop.
Il y a des lieux obligatoires qu’il faut avoir fréquentés au moins une fois dans sa vie, avec musique c’est mieux. Bien sûr la Thomaskirche et la Nikolaikirche, les boutiques de Johann Sebastien Bach de 1723 à 1750, les magnifiques architectures de l’Opéra et du Gewandhaus, l’étrange Salle Pologne, la maison des Mendelssohn, et bien d’autres lieux, Leipzig est une ville aux grandes ressources touristiques, gastronomiques, culturelles.
Leipzig, Augustaplatz, à gauche, le Gewandhaus. Photographie © musicologier.org
Nous avons donc commencé à mettre des croix, des points d’interrogation et aussi des ratures, comme notamment sur ses Quatre saisons de Vivaldi : malgré le tricentenaire, nous saturons, une rature également sur le Weihnachtsoratorium (Oratorio de Noël) avec la participation du Galilee Orchestra sous la direction de Saleem Achkar, soutenu par l’ambassade d’Israël en Allemagne. Nous ne sommes pas pour le boycott des artistes comme cela a été le cas avec les Russes, mais libre à chacun de suivre ses envies ou de ne pas avoir envie.
Par contre nous avons mis une grande croix et entouré la date (choix définitif) du 13 juin. Ce sera un des concerts les plus populaires qui se tiennent trois jours durant sur la (très) grande place du marché, ils sont en général gratuits, comme celui-ci : Die Arabische Passion, avec Fadia El-Hage (alto), L’Ensemble Sarband, le Modern String Quartet, sous la direction de Vladimir Ivanoff. Selon le programme La Passion arabe est une prière musicale pour la paix. Une requête qui repose sur l’assurance fondamentale des Passions de Bach qu’un jour toute souffrance prendra fin. L’Ensemble Sarband confronte les œuvres de Bach à la situation catastrophique qui règne aujourd’hui dans la patrie de Jésus, le Proche-Orient. La participation du magnifique Modern String Quartet (de Munich) en rajoute une couche d’envie.
Entouré aussi, le concert d’ouverture du 12 juin, à la Thomaskirche, avec entre autres la messe en si, qui en général clôt le festival. Cette fois elle sera dans la version de Dresde (Kyrie et Gloria), avec une distribution de rêve et les maîtres du lieu, l’organiste Johannes Lang, le Thomanerchor, l’orchestre du Gewandhaus, sous la direction du Kantor Andreas Reize.
Andreas Reize et quelques maîtrisiens de la thomaskirche. Photographie © D.R.
Une petite croix pour plus tard en soirée (quand même 22 h 30), au même endroit, l’Art de la Fugue dans divers arrangements pour trio à cordes avec orgue, pour boire un coup ? Tout va être fermé.
Pour le 14 juin, nous avons mis des petites croix partout dès 16 heures, heure à laquelle en général de notre petit déjeuner. À 16 h, une conférence, 17 h, un concert d’orgue, 18 h, une autre conférence, 19 h, la grande scène de la grande place du grand marché : « Iron Maiden in Love with Vivaldi & Bach » avec le Stuttgarter Kammerorchester, plutôt croix moyenne, 19 h, les variations Goldberg (trio à cordes), zut pour l’horaire, une grande croix pour les cantates du 16e dimanche après la Trinité, 20 h, toujours Thomaskirche et 22 h 30 Salles de Pologne, du Bach et autour de Bach par le duo de pianistes Yaara Tal et Andreas Groethuysen, que nous avions déjà rencontrés avec plaisir il y a une dizaine d’années au Goethe-Institut de Paris, pour constater une fois de plus que nous ne vieillissons pas.
Des petites croix le 15 juin, curiosité de voir Bach sortir du cadre de sa peinturlure, et se concrétiser grâce à l’irréalité augmentée et des lunettes bizarres, aussi une virée musicale en tramway à travers la ville, musique de chambre au Gewandhaus, trois petites croix pour Bach jazzé sur la grande scène de la grande place du grand marché (16 h 30 et 19 h et 21 h), il faut penser à manger, deux grandes croix pour les cantates du 10e dimanche après la Trinité avec le Chœur de chambre de Namur sous la direction de Leonardo Garcia Alarcon, un ensemble à ne pas manquer, et la Passion selon saint Jean à la Nikolaikirche, d’où est partie la grande manifestation pacifique de chez pacifique du 9 octobre 1989 qui a fait tomber le mur de Berlin.
Nikolaikirche Leipzig. Photographie © D.R.
Le 16 juin, des points d’interrogation, le claveciniste Benjamin Alard, un compatriote ; penser à demander où sont les toilettes, du Bach et du Chostakovitch en trio à cordes avec piano ou clavecin, au Gewandhaus.
Le 17 juin, des petites croix pour des conférences, et une grande pour à nouveau la messe en si mineur, un café et un Lerche vite fait chez Kandler, une plus petit croix à la même heure : les suites pour violoncelle par Jean-Guihen Queyras, encore un hexagonal.
Jean-Guihen Queyras. Photographie © D.R.
Le 18 juin, une grande croix pour le Passsionoratorium à la Nikolaikirche et encore un point d’interrogation pour Benjamin Alard et son clavecin.
Le 19 juin, une grande croix pour le Stabat Mater de Pergolese et la version de Johann Sebastian Bach, à l’église protestante réformée, et un autre concert du même concept, comment Bach se recycle lui-même, acheter un sandwich chez Lukas en espérant qu'il n'y a pas la queue ! sinon ? un grand concert au Gewandhaus (Bach et Honegger), trouver un restau pas trop loin, et encore très tard, des œuvres de Bach et de Chostakovitch au même endroit.
Le 20 juin, présence obligatoire à la remise de la médaille Bach de la ville de Leipzig au hautboïste Marcel Ponseele c’est à 13 h ! Pfff ! Des petites croix toujours des conférences, Bach en surréalité (3 fois par jour), grandes croix pour des ballets dans le noir sur des musiques de Bach à l’Opéra, grande croix pour les cantates du dimanche estomihi (dernier dimanche avant le carême).
Marcel Ponseele. Photographie © D.R.
Le 21 juin, une grande croix pour un concert Bach et Palestrina (500eanniversaire), à la Thomaskirche.
Le 22 juin, une grande croix pour le concert de clôture, à nouveau la messe en si mineur, comme chaque année, cette fois avec l’Amsterdam Baroque Orchestra sous la direction de Ton Koopman, une grande croix aussi pour les cantates de la Saint-Michel.
Ton Koopman. Photographie © D.R.
Jean-Marc Warszawski
6 novembre 2024
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Mercredi 27 Novembre, 2024 2:16