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Jean-Marc Warszawski,13 octobre 2024

Alberto Alcalá, Casa Astor de Barcelone

Alberto Alcalá à la Casa Astor de Barcelone. Photographie @ L. G. O.Alberto Alcalá à la Casa Astor de Barcelone. Photographie @ L. G. O.

C’est un pur hasard, mais que serait un hasard impur ou un hasard qui ne serait pas vraiment un hasard ? Je découvre ce soir, rue Santa Caterina une « boîte à chansons », devant laquelle je suis passé mille fois, que j’imaginais être un cours de danse. Plus loin au début de la rue selon les numéros et à la fin selon mon usage, il y la Casa Astor que je n’avais jamais ou peu remarquée en passant devant un peu moins de mille fois. C’est un bar à Cocktails assez récent, tout en couloir, coquettement arrangé, avec un certain luxe, genre cabaret, archi complet dès quarante personnes, dont la scène accueille chaque soir, chanson, flamenco, jazz, rock. Le créateur de ce lieu, Martin Grossman est un organisateur d’événementiels, d’abord dans sa ville natale Buenos Aires, puis depuis sept années à ce jour, à Barcelone. Ce bar est son petit bijou perso, car avec un tel petit cubage il n’y fera pas fortune.

Ce soir, Alberto Alcalá y chantait et jouait sa guitare et le pur hasard (etc.) nous a poussé à franchir le seuil de la Casa Astor.

Cet artiste vient d’Andalousie, de Málaga, où il s’est mis à la guitare à l’âge de onze ans, il écume les lieux à chanson de sa ville natale, puis de Grenade ou il étudie la philologie, il gagne des concours internationaux d’auteur-compositeur, et se produit pas mal en Andalousie, à Madrid, à Barcelone, seul ou avec divers comparses et a enregistré trois cédés.

On peut dire que cela se présente comme de la chanson populaire, on sent le fond de flamenco et l’harmonie chaleureuse du jazz sud-américain est évidente, bien que revisitée. Alberto Alcalá entretient d’ailleurs d’étroites relations avec Cuba.

Je n’ai rien compris aux paroles de ses chansons ni à ce qu’il racontait au public visiblement séduit, pas même avec l’aide d’un cocktail généreux en goût, mais pas en quantité (impossible d’en commander un deuxième sans déranger le public totalement attentif). Cette musique est brassée d’influences diverses, je dis bien brassage, comme c’est le cas avec les gamètes, d’où sort non pas des assemblages, mais des êtres uniques. C’est bien le cas dans ces mélodies travaillées et rares, cette harmonie richissime, la virtuosité instrumentale qui fait de la guitare un instrument concertant complexe, et non pas seulement un support harmonique, de contre-chant ou de réponses en ritournelles. C’est de la composition recherchée, servie par une voix convaincante avec de tous ces baux moments musicaux quelques-uns vraiment touchants.

Alberto Alcalá, « Provincianita », de son CD Tragaluz.

Le site d'Alberto Alcalá

plume_07 Jean-Marc Warszawski
13 octobre 2024
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Lundi 14 Octobre, 2024 1:21