Hommage à Pau Casals, du 7 au 9 juillet 2023, Callian
Callian est un magnifique village médiéval anciennement fortifié, situé dans le Var, à une trentaine de kilomètres au Nord de Fréjus.
Le 22e festival Cello Fan Sera un hommage au violoncelliste Pau Casals. Musicien amoureux de la paix que la Catalogne républicaine incarnait à ses yeux, un têtu qui imposa à ses professeurs (et à tous les violoncellistes à venir) sa nouvelle manière d’aborder l’instrument, artiste mondialement adulé, refusant de jouer en URSS, en Allemagne nazifiée, et après la guerre civile espagnole, dans les pays ne condamnant pas la dictature franquiste, c’est-à-dire tous. Généreux, il finança un orchestre et organisa des concerts pour les couches populaires, y compris dans les usines. Le dernier de ces concerts a eu lieu sous les bombardements allemands. Pas la suite, il aida financièrement, depuis Prades où il s’était installé et où l’on parlait catalan, les républicains espagnols de la Retirada. C’est en 1950, à l’occasion du bicentenaire de la mort de Johann Sebastian Bach et sur l’insistance du violoniste Alexander Schneider, porte-parole de nombreux musiciens, que vint au monde le festival de Prades, petit village de vignerons et d’agriculteurs, et rassemblant les sommités musicales internationales.
Le parrain de ce Cello Fan est une sommité d’aujourd’hui, jouant d’ailleurs un violon Amati ayant sonné à Prades en 1950 aux mains de Leonard Rose : le 7 juillet, Gary Hoffman interprétera l’intégrale des sonates pour violoncelle et piano de Ludwig van Beethoven avec David Selig au piano, en avant-goût d’un cédé qui sortira à l’automne prochain.
Le 8 juillet, quatorze des vingt-trois violoncellistes présents donneront en deux concerts les suites pour violoncelle de Johann Sebastian Bach. Pau Casals a introduit ces suites au concert qu’on considérait alors comme des exercices d’apprentissage.
Le festival a également invité la pianiste Maria de la Pau Tortelier, née à Prades au cours du premier festival ou son père, le légendaire violoncelliste Paul Tortelier se produisit. Pau Casals fut son Parrain et lui attribua son propre prénom « Pau » (paix). Elle assurera avec sa collègue Julie Guigue et une vingtaine de violoncellistes une soirée de haute densité avec l’intégrale des pièces pour piano et violoncelle de Robert Schumann, des pièces d’Emánuel Moór, de Gabriel Fauré, de Max Bruch, autant d’œuvres jouées, parfois enregistrées par Pau Casals.
Dimanche 9 juillet, Julie Guigue (piano), Gaïa Audibert (hautbois, piano, violon), Frédéric Audibert, Roma Graves (violoncelles), joueront des œuvres de Robert Schumann, Maurice Ravel, Franz Schubert, Louis Abbiate, Jean-Sébastien Bach.
Le Quatuor Arc’en Cello (Julie Sevilla-Fraysse, Emilie Rose, Manon Ponsot, Manon Kurzenne), proposeront des pièces de Georg Philipp Telemann, Wolfgang Amadeus Mozart, Wilhelm Fitzenhagen, Eduard Pütz, Astor Piazzolla, David Popper.
L’Ensemble Némésis, Akram Ben Romdhane (oud), Erwan Le Guen, Stan Duguet, Elvira Serrano-Rivas, Diego Cardoso (violoncelles), exécutera une fresque épopée de musique et de lumière en sept tableaux mêlant orient et occident..
La clôture reviendra à l’ensemble de violoncelles dans des œuvres de Robert Schumann, une création du sextuor pour 6 violoncelles de Jérémy Manca et des pièces chères au cœur de Pau Casals, dont l’émouvant Cant dels Ocels, son hymne à la paix (un chant de Noël catalan) ou le tout aussi émouvant hymne républicain catalan Els Segadors.
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Dimanche 4 Juin, 2023