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mercredi 2 novembre 2022

Techniques musicales anciennes : l’histoire des techniques comme outil pour une restitution historiquement informée

19-21 avril 2023, Bordeaux

La Société Française d'Histoire des Sciences et des Techniques (SFHST) organise son prochain congrès annuel du 19 au 21 avril 2023 à Bordeaux. Parmi les symposiums ouverts à propositions de communications, l'un d'eux traite des liens entre, d'une part, l'étude et la pratique de la musique historiquement informé (dans un sens très large), et d'autre part l'histoire et l'archéologie des techniques et sciences : « Techniques musicales anciennes : l’histoire des techniques comme outil pour une restitution historiquement informé ». Vous pourrez en trouver l'argumentaire en pièce jointe.

Si cette thématique vous intéresse, l'appel à communications est ouvert jusqu'au 31 décembre. Vous pourrez trouver les différentes informations pratiques ainsi que la page de dépôt des propositions sur ce site.

La pratique de la musique ancienne historiquement informée implique la reconstitution, ou la remise en état, d’instruments de musique anciens, et la redécouverte et remise en pratique des techniques de jeu correspondant à leur contexte chrono-géographique propre. Dans la pratique actuelle, cette démarche est souvent associée avant tout à une recherche esthétique finalement contemporaine, dans laquelle l’élément central demeure l’intérêt artistique actuel, autorisant une certaine latitude par rapport aux pratiques anciennes. En conséquence, dans cette optique, la reconstitution de l’objet-instrument et du geste-technique de jeu n’est pas un but en soi mais un moyen permettant de maˆıtriser efficacement l’instrument afin d’obtenir l’esthétique désirée, et peut en conséquence se satisfaire d’approximations volontairement conservées par adéquation avec les pratiques actuelles.

Ce symposium se propose de s’écarter de cette approche pour envisager la possibilité de restitutions techniques de l’objet et du geste pour elles-mêmes, non sans rapports avec l’archéologie expérimentale ou du moins l’histoire appliquée. Le résultat esthétique correspondant aux techniques mises en évidence serait en conséquence une simple résultante du processus. L’histoire des techniques voire des sciences, mais également l’archéologie ou l’ethnographie, constituent les axes disciplinaires privilégiés pour une telle étude. Il s’agit en effet, dans cette optique, de partir de l’interrogation de tout type de source (manuscrite, imprimée, matérielle, iconographique, sensitive, etc.) afin de constituer un faisceau d’indices pointant vers un spectre de possibilités techniques, puis de restituer celles-ci concrètement, supposant donc la reconstruction d’instruments et l’apprentissage de leur jeu exclusivement dans ce spectre de possibles, et idéalement à sa probabilité maximale au moins en première approche. Le résultat sonore obtenu, mais également la résultante physique, peuvent ensuite
être interrogés et qu’appréciés en tant que tels.

Ce symposium est ouvert d’une part à l’ensemble des approches de ce type en musique ancienne, mais également à l’ensemble des aires chronologiques, géographiques et sociales, y compris au-delà de la musique savante européenne de l’époque moderne. Au sein de celle-ci, on pourra par exemple interroger les spécificités techniques du XVIIe siècle par rapport à celles du XVIIIe siècle servant souvent de point de référence, mais également requestionner les sources de ce dernier siècle. Il est également possible de remonter dans le temps, jusqu’aux époques médiévale, voire antique et proto ou préhistoriques, ou au contraire de questionner les évolutions plus récentes, au moins jusqu’au début du XXe siècle, voire aux problématiques liées à la réparation ou reconstruction et l’usage actuel des premiers appareillages de musique électronique. Par ailleurs, les recherches concernant la musique ancienne extra-européenne sont particulièrement appréciés, ainsi que celles portant sur des phénomènes d’hybridation liés aux rencontres interculturelles. Enfin, une telle recherche ne saurait oublier la pratique populaire, qui possède souvent ses propres spécificités techniques, parfois considérées comme imparfaites par rapport à la musique savante correspondante, mais définissant plutôt leur propre espace technique, social, culturel et sensoriel. Dans tous les cas, toute possibilité de diffusion de la pratique musicale considérée, voire de démonstration directement en salle, sera grandement apprécié.

Cyril Lacheze* 1,2 and Marion Weckerle* 3,4

* Intervenant

1. Laboratoire Recherches et Etudes sur le Changement Industriel, Technologique et Sociétal (IRTES - RECITS) – Université de Technologie de Belfort-Montbeliard – 90010 Belfort cedex, France

2. Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - UFR Histoire (UP1 UFR09) – Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne – 17 rue de la Sorbonne - 75005 Paris, France

3. Institut d’histoire moderne et contemporaine (IHMC) – Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne – 45 Rue d’Ulm 75005 PARIS, France

4. Musée de l’Air et de l’Espace – Ministère des Armées – France

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Mardi 1 Novembre, 2022