Ludwig van Beetrhoven, Trois sonates pour piano, Matteo Fossi, Sonate en mi bémol majeur opus 7 (no 4), Sonate en ré mineur opus 31 no 2 (17), Sonate en la bémol majeur opus 110 (no 31). Hortus 2020 (HORTUS 190).
Enregistré au Concert Hall Dazioli de Sacile.
Qu’est-ce qui pousse aujourd’hui à enregistrer les sonates de Beethoven que tout le monde enregistre en séparé ou en intégrale depuis des décennies, que veut-on faire entendre de ce qui n’a pas encore été entendu ? Certes, aucun musicien soliste ne joue comme un autre musicien soliste, ni toujours de la même manière, spécificité que le disque annihile, en livrant des versions de valeur définitive.
Matteo Fossi nous livre, deux-cent-cinquantième anniversaire de Ludwig van Beethoven n’oblige pas, et pour son à peu près trentième cédé, les 4e, 17e, et 31e sonates.
Une vision plutôt classique que romantique, question qui se pose avec Beethoven, des tempi assis, ne cherchant pas la vitesse, des accentuations modérées, des dynamiques resserrées, mais tout de même des forte et fortissimi inévitables, mais peu de pianissimi. Pas de pathos démonstratif, mais un jeu très délié faisant entendre bien clairement les voix intérieures, et un très très beau son pour lequel le piano Fazioli et la prise de son jouent certainement un rôle.
Jean-Marc Warszawski
15 août 2021
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