musicologie

samedi 14 août 2021

Maîtres auxerrois du IXe siècle. Nouvelles perspectives sur l’école carolingienne d’Auxerre

16-17 septembre 2021, Centre d’études médiévales à Auxerre

Un colloque organisé par Angela Cossu (École française de Rome-SAPRAT), se tient au Centre d’études médiévales à Auxerre les jeudi 16 et vendredi 17 septembre 2021 en partenariat avec le CEM, le CIHAM (UMR 5348-Lyon) et l’IRHT.

Qu’au IXe siècle se soit développé à Saint-Germain d’Auxerre l’un des centres intellectuels les plus importants de l’Occident médiéval est un fait indéniable. Abbaye royale depuis Pépin le Bref (741-768), son pouvoir temporel est assuré par les faveurs des souverains, notamment sous le règne Charles le Chauve (843-877). Ce roi, qui visita l’abbaye à plusieurs reprises, était très attaché au saint patron, Germain, dont les reliques attirent fidèles et pèlerins : la splendeur des cryptes carolingiennes du sanctuaire, encore visibles aujourd’hui, témoignent de l’importance du culte de Germain durant le haut Moyen Âge.

Ce succès s’accompagne d’une effervescence intellectuelle inédite, qui voit naître une véritable école. À Auxerre, des maîtres d’exception sont actifs pendant au moins cinquante ans : le grammairien irlandais Muretach, auteur d’un Commentaire sur Donat, enseigne à Saint-Germain entre 835 et 840 ; son élève Haymon, l’un des exégètes les plus renommés de son époque, est actif vers 840-860 ; Loup de Ferrières, pour sa part élève de Raban Maur et « lecteur des classiques », est le maître, avec Haymon, d’Heiric d’Auxerre (841-875/877 ?), qui célèbre tous les deux dans ses Collectanea ; Heiric est l’auteur de Miracula en prose et d’une Vita en vers de saint Germain, ainsi que de nombreux autres travaux, dont les traces en forme de gloses et d’annotations dans les manuscrits médiévaux doivent encore être repérées avec exhaustivité ; il est aussi le maître de Remi qui enseigne d’abord à Auxerre, puis à Reims (vers 893) et à Paris (après 900), auteur de commentaires portant aussi bien sur des livres bibliques, des traités de grammaires que des auteurs classiques. Son enseignement, transmis sous forme de gloses ou de commentaires continus, est largement diffusé tout au long du Moyen Âge. Nous sommes donc en présence d’une translatio studiorum qui commence même encore plus loin, avec Alcuin de York et Raban Maur, au cœur du savoir carolingien, et qui a fortement influencé la pensée occidentale et joué un rôle central dans la transmission des textes de l’antiquité classique et tardive. [+... lire la suite dans le site du CNRS)


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Samedi 14 Août, 2021