13 juin 2021 —— Jean-Marc Warszawski.
Das Bachfest Leipzig, le festival Bach de Leipzig est certainement un des plus beaux événements musicaux qui soient, musicalement et humainement. Enfin, un rassemblement d’événements qui pose des problèmes quand le mélomane doit faire un choix dans les programmes. C’est aussi un festival, qui sous la direction de Michael Maul est en regain de dynamisme et d’inventivité.
Il y a aussi la magnifique ville de foires internationales et de musique, bien sûr la ville du Kantor Johann Sebastian Bach et de la Thomaskirche, de Telemann aussi, de Clara Schumann et de ses amours avec Robert, la ville où Felix Mendelssohn a fondé le premier conservatoire de musique allemand, celle de la Gewdandhaus, des pianos Blüthner, des éditions Peters…
Malheureusement c’est la deuxième année que la politique de panique et de fin du monde de nos dirigeants face aux épidémies successives de coronavirus a baissé le rideau sur les activités culturelles et sociales.
Le magnifique projet de fraternité « We are a Family », où des ensembles vocaux du monde entier devaient se retrouver à Leipzig Bach au cœur est reporté, peut-être annulé.
Cette année, le Festival Bach transmet malgré tout onze concerts en direct, fabuleux pour les trois premiers auxquels nous avons assisté, par flux vidéo.
Il manque la ferveur si particulière, chaleureuse, bienveillante du public de cette région saxonne, mais l’engagement et la ferveur des artistes tutoyant l’idée de perfection, le soin de la prise de son et des images arrivent avec une grande humanité à compenser.
Tout se passe à Leipzig, à la Nikolaikirche, Thomaskirche, à la Gewandhaus, mais aussi pour deux Concerts à Kobe au Japon. Avec des ensembles tels l’Amsterdam Baroque Orchestra and Choir, sous la direction de Ton Koopman, par ailleurs président des Archives Bach de Leipzig, l’Akademie für Alte Musik Berlin, le mythique Thomanerchor Leipzig sous la direction du Kantor Gotthold Schwarz, le Collegium Vocale 1704, sous la direction de Václav Luks, le Bach Collegium Japan, sous la direction de Masaaki Suzuki, le Lautten Compagney Berlin sous la direction de Wolfgang Katschner (à découvrir pour celles et ceux qui ne connaissent pas), et des solistes au sommet de l’art qu’il faudrait tous citer, même si selon les partitions certains sont plus impressionnants ou touchants que les autres, comme aujourd’hui dans le Weihnachtsoratorium, l’Oratorio de Noël, le ténor Tobias Hunger (l’évangéliste, narrateur chantant), la mezzo Elvira Bill ou la hautboïste Xenia Löffler (et son collègue Michael Bosch) ont été un peu plus éclairés que les autres étoiles.
Il y a bien entendu le théâtre musical de Johann Sebastian Bach, ses entrées solennelles toutes trompettes embouchées, ses moments dramatiques, ses mystères, ses épisodes intimes, et cette trame sonore perpétuellement en mouvement à l’infini, comme le sont les destins humains.
Johann Sebastian Bach, Weihnachtsoratorium, Final de la troisième partie, concert du 12 juin 2021, Thomaskirche Leipzig, Elvira Bill (mezzo), Tobias Hunger (ténor), Thomanerchor Leipzig, Akademie für Alte Musik Berlin, sous la direction de Gotthold Schwarz.Encore trois jours, c’est 14 euros la séance avec une année d'accès aux vidéos !
Le programme format PDF en allemand
Jean-Marc Warszawski
13 juin 2021
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Dimanche 13 Juin, 2021 1:40