Voies(x) de femmes, Théodora Cottarel (soprano, Tiziana De Carolis (piano), Florilegium Vocis (dir. Sabino Manzo), Maris Gabriella Bassi, œuvres d'I. Aboulker, L. Boulanger, T. De Carolis, G. Finzi, R. Poldowski, G. Tailleferre. Digressione music 2020 (DCTT 105).
Théodora Cottarel est une soprano, issue d’une famille française installée aux États-Unis. Elle a étudié son art à la Manhattan School of Music et se produit plutôt sur les scènes d’opéras. Tiziana De Carolis, pianiste et compositrice vient quant à elle d’Italie où elle a étudié le piano au Conservatoire de Bari avant de se former à la musique de film et à la musique de chambre à l’École normale de musique de Paris.
Toutes deux, complices de longue date, ont rodé sur scène ce programme de mélodies françaises de compositrices : Lili boulanger (1893-1918), Germaine Tailleferre (1892-1983), Régine Poldowski (1879-1932) et les vivantes Isabelle Aboulker, Graciane Finzi, Tiziana de Carolis en personne, dont les attirances harmoniques jazzy et debussystes attirent parfois l’oreille.
Un choix dans le fond assez resserré, qui permet de mieux se faire l’oreille à chacune d’entre elles. Bien que les vingt-sept mélodies soient présentées par thème selon les voies de l’amour, celles sans issue et celles du voyage, et selon les voix de la nature, de l’enfance, de la contemplation, dans la mesure du possible, les compositrices ont été également regroupées. Nous apprécions ces plages cohérentes, notamment les quatre mélodies de Germaine Tailleferre ou les Petites histoires naturelles (rigolotes) d’après Jules Renard d’Isabelle Aboulker.
Cet enregistrement bien mené sur un programme souvent malicieux, de bien belle musique, parfois magnifique.
C’est une réalisation évidemment musicale mais sur fond militant pour la reconnaissance de la place et de l’existence des femmes dans la création musicale… pas seulement.
Ce cédé s’achève sur une œuvre chorale de piano de Tiziana de Carolis, interprétée avec le chœur Florigegium Vocis sous la direction de Sabino Manzo, avec Maria Gabriella Bassi au piano, « les voix des migrants » Linea riflessa, sur un poème italien de Manolo Luppichini.
Il est un peu dommage que le livret de ce cédé ne soit rédigé qu’en anglais.
Isabelle Aboulker, L'inconstante, sur un poème de Charles Cros, plage 4.Les voies de l'amour
Les voix de la nature
Les voies sans issue
Les voix de l'enfance
Les voix de la Contemplation
Les voies du voyage
Les voix des migrants
Jean-Marc Warszawski
22
septembre 2020
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