2020 —— Jean-Marc Warszawski.
Franz Liszt, Transcriptions et paraphrases, Aurélien Pontier (piano). Ilona Records 2019 (LIR 91774223).
Enregistré les 10-12 mai 2018, Salle Colonne à paris.
Entré à l'âge de 13 ans, au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris dans la classe de Jean-Francois Heisser et de Rena Cherechevskaia, Aurélien Pontier y obtient ses premiers Prix de piano et de musique de chambre. Il y ajoute quelques lauriers de concours internationaux et se produit sur les scènes françaises et au-delà de nos frontières en soliste et chambriste. Il est professeur de piano au Conservatoire de Chartres.
Après un cédé en compagnie du violoniste Matthieu Arama (Brillant Clasic, 2013), avant sa participation à une intégrale des œuvres de Beethoven (Warner novembre 2019), et un album de miniatures en duo piano et violon, avec Marina Chiche (Nomad Music, janvier 2020), Aurélien Pontier s’est attaqué en soliste à des transcriptions et des paraphrases d’airs d’opéra de Franz Liszt.
Il y a théoriquement une différence en une paraphrase et une transcription, cette dernière étant une reproduction de l’œuvre dans une autre instrumentation, comme la réduction d’orchestre à piano, ce qui permettait d’enrichir le répertoire des divers ensembles, mais aussi de faire connaître dans les salons, des œuvres à l’origine pour grand orchestre ou des opéras le plus souvent réduits au piano, avant les possibilités offertes par l’enregistrement mécanique et la radiophonie.
La paraphrase et au contraire l’appropriation et le commentaire d’une œuvre, par des variations, des ornementations, des développements composés ou improvisés (notés), souvent entre composition et improvisation notée, dans le style fantaisie.
Si la transcription, en général réduction, permet à la découverte d’une œuvre, la paraphrase fonctionne surtout sur un public qui connaît déjà l’original ou modèle.
Chez Liszt, paraphrase ou transcription sont pratiquement la même chose.
Franz Liszt a beaucoup donné au genre, particulièrement à sa période de bateleur d’estrade, où il se produisait pour conquérir et émerveiller le public de sa fabuleuse virtuosité.
Mais cette virtuosité est mise au service de la description et des émotions, qui font aussi partie de l’impression qu’on veut faire sur le public, comme on peut en juger dans les sept pièces choisies pour cet enregistrement :
Paraphrase de concert sur Rigoletto (Giuseppe Verdi)
Réminiscence de « Simon Boccanegra » (Giuseppe Verdi)
Paraphrase de concert sur le « Miserere » du Trovatore (Giuseppe Verdi)
Feierlicher Marsh zum heiligen Gral, aus Parsifal, (Richard Wagner)
Tristan et Isolde, Act III, "Liebestod" (Richard Wagner)
« Les Sabéennes », berceuse de La reine de saba (Charles Gounod)
Valse de Faust (Charles Gounod).
Aurélien Pontier traverse l’avalanche de difficultés techniques avec grande aisance, ce qui lui permet de rester concentré sur l’essentiel, la musicalité, avec un son d’une remarquable clarté.
Jean-Marc Warszawski
18 février 2020
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Mardi 30 Mars, 2021 23:54