Puisqu’elle est souvent jouée dans une version pour piano solo, nous nous autorisons à évoquer ici cette Grande polonaise brillante que Chopin écrivit vers 1830 pour piano et orchestre et qu’il fit précéder d’un Andante spianato pour piano seul. « Brillante », cette œuvre l’est assurément, jusqu’à l’excès, et c’est bien ce qui lui vaut une popularité enviable tant auprès du public que des interprètes.
Mais on serait bien en peine d’y trouver l’inspiration supérieure et la dimension héroïque qui feront le prix des grandes polonaises pour piano seul composées à Paris entre 1834 et 1846.
Frédéric Chopin, Andante spianato et Grande polonaise, opus 22, par Daniil Trifonov, enregistré lors du Concours Chopin de Varsovie en 2010.
Michel Rusquet
4 septembre 2020
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