On a là deux nouveaux groupes de quatre mazurkas composés par Chopin dans les dernières années de sa grande période mondaine (1836-1838). Ici aussi, il faudrait tout citer, mais s’en détachent quelques joyaux. C’est d’abord l’opus 30 no 4 en ut dièse mineur, une des plus « polonaises » de toutes les mazurkas, « toute pénétrée de la poésie mazovienne », selon Alfred Cortot.
Frédéric Chopin Mazurka opus 30, no,4, en ut dièse mineur, par Yulianna Avdeeva, Concours Chopin 20100.C’est d’autre part la tournoyante (et justement populaire) opus 33 no 2 en ré majeur, qu’on n’imagine « que sous les lustres d’une salle de bal, où des couples virevoltent, inlassables papillons du soir. »23
Frédéric Chopin, Mazurka opus 33, n° 2, en ré majeur, par Arthur Rubinstein.C’est enfin l’opus 33 no 4 en si mineur, très imprégnée de terroir natal, et si riche en sections contrastées qu’on a pu la comparer à « une ballade sans en porter le nom ».
Frédéric Chopin, Mazurka opus 33, no 4, en si mineur, par Arturo Benedetti Michelangeli (1972).
Michel Rusquet
11 septembre 2020
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Sacre Guy, La Musique de piano, Robert Laffont, Paris 1998, p. 672.
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