Lou Collins. Photographie © Inès Harnay.
Convié à discuter sur « Musique et émotions » avec quatre étudiants en Info Com de l'IUT d'Ifs près de Caen, Inès aux photos, François et Sarah aux questions, Krystal à la régie, j'ai pu découvrir lors de la scène ouverte suivant la conférence, dense, trois représentants de la nouvelle génération musicale caennaise, Lou Collins, le groupe Cringe et Joseph Kamel.
Avant d'en dire un peu plus, je dois d'abord avouer avoir été épaté par l'évolution de la pratique musicale, quand Sarah s'est mise au piano pour jouer un nocturne de Chopin avec doigté, ayant appris grâce à un tutoriel vidéo sur son téléphone. Tout comme Lou avec un prélude de Bach.
Lou Collins, donc, lycéenne en terminale dans un lycée voisin, nous a chanté deux chansons dont une reprise d'Amy Winehouse avec une voix bien posée et ample, entre blues et soul, sur des accompagnements pré-enregistrés. Tout y est, mais on attend juste qu'elle se lance avec son piano ou sa guitare pour étoffer sa présence scénique déjà bien affirmée.
Cringe. Photographie © Inès Harnay.
Cringe — « malaise » en anglais, même s'ils n'en ont pas l'air — ce sont trois guitaristes, un soliste Théo et deux chanteurs, Victor et Edgar, un bassiste, Henvic, et un batteur, Valentin, déjà visiblement bien habitués à la scène alternative. Le matériel est monté rapidement, la console installée et la balance équilibrée en quelques minutes. Du rock post punk rapide et puissant qui joue de nombreuses influences actuelles, avec parfois des inflexions plus anciennes, pour se sculpter un son bien personnel. Deux voix lead alternées ou ensemble, une guitare soliste, une basse bien riffée, une batterie pulsive et énervée, ils surjouent tout en s'amusant. Ils vont bientôt passer au tremplin Phénix à la Maison de l'étudiant de l'Université de Caen, le 13 février, et essayer de se faire entendre pour décrocher une tournée régionale l'automne prochain.
Joseph Kamel. Photographie © Inès Harnay.
Joseph Kamel, lui est le récent candidat de « The Voice », où, mal conseillé lors des répétitions, il n'a pas eu le temps de chanter jusqu'à ce que le jury se retourne. Mais il ne regrette pas l'expérience qui lui a donné de l'audience. Pourtant, une voix, il en a une, grave et profonde, entre slam, chanson et blues, qu'il enlumine avec sa guitare électrique dont il joue bien aussi. Avec tendresse ou rage, en français ou en anglais, ses chansons parlent de l'indécision, des désarrois divers... Il peut reprendre aussi une chansonnette de variète et la folker pour en faire autre chose. Il suffit de l'écouter sur sa chaine YouTube pour se faire une idée.
Alain Lambert
22 janvier 2020
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