Méhul disait de lui, paraît-il, qu’il « faisait de l’esprit et non de la musique », et d’ailleurs, « toutes les histoires de la musique vous le diront, on aurait pu faire passer un carrosse à quatre chevaux entre sa ligne mélodique et sa basse. C’est dire que sa technique de composition était simplette, à la limite de l’incompétence »1 Mais justement, le talent de ce Liègeois d’origine, qui avait pourtant passé plusieurs années à Rome pour se former, n’était ni dans l’harmonie ni dans le contrepoint, mais bien plutôt dans la mélodie et la déclamation lyrique, et c’est bien cela qui lui a valu, sur les conseils de Voltaire et avec le concours de quelques bons librettistes, de faire une magnifique carrière dans l’opéra comique.
Il s’était bien essayé à la musique instrumentale dans sa jeunesse, surtout pendant son séjour en Italie, composant notamment un cahier de quatuors à cordes, mais la postérité ne s’y est guère intéressée. Dans ce registre instrumental, on retient tout au plus de Grétry quelques ouvertures et diverses musiques de ballet ; il est vrai qu’il est permis de se laisser séduire par ces musiques plutôt légères, souvent pittoresques et à l’orchestration colorée.
André Modeste Grétry, Guillaume Tell, ouverture, Orchestre de Bretagne, sous la direction de Stefan Sanderling.Biographie Ad'ndré Modeste Grétry
1. Bonnaure Jacques, dans « Répertoire » (146), mai 2001.
Michel Rusquet
25 juin 2019
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