Autre « Parisien allemand » (il vécut à Paris de 1758 à sa mort), et lui aussi pionnier de l’école française de piano, ce Bavarois (il était né à Augsbourg) passerait presque pour un « dilettante » puisque, avant d’être reconnu comme un maître du clavier, il gagna surtout sa vie comme peintre en miniatures.
Sa production, intégralement destinée au seul clavier (sans accompagnement), se limite d’ailleurs à une poignée d’œuvres : huit sonates publiées en 1763 et en 1764 (les six de l’opus 1 et les deux de l’opus 2), et quelques séries de variations, parmi lesquelles des variations tardives sur un air du Don Giovanni de Mozart. Les premières de ces œuvres avaient fait l’admiration des Mozart père et fils lors de leur séjour à Paris, et cela peut se comprendre : outre un goût manifeste pour la virtuosité brillante et le côté avant-gardiste d’une écriture qui tire ouvertement vers le piano-forte, « il y a dans la musique d’Eckard une fantaisie rythmique qui doit à Carl Philipp Emanuel Bach et une grâce digne de Jean-Chrétien et de Mozart, et l’on y remarque aussi cette influence italienne qui donne à ses mélodies un charme infini. »1
Sonate en si♭majeur opus 1 no 1, III. Allegro assai, par Giulia Nuti.1. De Place Adélaïde, dans « Diapason » (445), février 1998.
Michel Rusquet
8 juin 2019
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