Dans ce genre synonyme de grande liberté formelle, le musicien a laissé cinq pièces témoignant d’une imagination riche et fantasque, où il fait parfois une belle place à l’expressivité. C’est d’abord le modeste opus 17 en si♭ majeur, un brin frivole mais brillant et à l’esprit acéré.
Puis ce sont l’opus 34 no 3 en la majeur et l’opus 34 no 4 en fa majeur, deux morceaux superbement inspirés et d’une grande originalité, ce qui en fait le digne pendant des deux magnifiques sonates du même opus. Viennent enfin les deux morceaux de résistance de l’opus 47, le remarquable capriccio en mi mineur et, un peu en retrait, celui en ut majeur. Il s’agit là de deux pièces de très grande envergure (près de vingt minutes pour la première) qui justifieraient presque l’appellation de « capriccio quasi sonata » ; peut-être n’y ont-elles échappé que parce qu’elles « s’octroient quelques libertés de forme, se coiffent d’introductions lentes, ramifient abondamment leurs développements, reprennent leurs thèmes d’un mouvement à l’autre. »9
Qu’à cela ne tienne, nous avons là deux grandes réalisations du compositeur, au voisinage immédiat de ses sonates opus 50.
Muzio Clementi, Capriccio opus 47 no 1 en mi mineur, par Edoardo Torbianelli (pianoforte).9. Sacre Guy, La musique de piano, Robert Laffont, Paris 1998, p.788.
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Dimanche 6 Octobre, 2024