On ne saurait oublier tout à fait cet autre digne représentant de la musique instrumentale française à la fin du XVIIIe siècle. Né à Paris, il y fit carrière comme violoncelliste et, avant de se retirer dans l’Aisne pour ses dix dernières années, composa beaucoup en abordant des genres aussi différents que la symphonie, le concerto, le quatuor ainsi que les duos ou trios pour diverses combinaisons instrumentales. Tout cela est bien négligé aujourd’hui et pourtant, dans les rares œuvres de chambre qui ont eu la chance d’être exhumées, et qui accordent une place prépondérante au violoncelle, on s’incline volontiers devant l’élégance et la grâce naturelle d’un musicien dont le seul tort – largement partagé en cette fin de siècle – est d’être resté trop scrupuleusement dans le moule de son temps.
Jean-Baptiste Bréval, Sonate pour violoncelle et piano en sol majeur opus 12 no 5, par Daniil Shafran et Nina Musinyan.
Michel Rusquet
13 juillet 2019
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