Encore un Allemand expatrié, celui-ci, né à Mannheim et formé entre autres auprès de Johann Stamitz, passa par l’Italie avant de s’établir définitivement en France. À partir de 1761, il fit de Bordeaux sa résidence principale et y officia notamment comme chef d’orchestre au Grand Théâtre. Outre quelques quatuors, on lui doit une trentaine de Symphonies, dont quatre séries de six (ses opus 1 à 4) remontent aux années 1758 à 1766 et valent à leur auteur une estime toute spéciale de la part des exégètes de la symphonie naissante. Son opus 3 en particulier, riche en atmosphères multiples, en contrastes dynamiques et en véhémences passionnées, nous révèle un musicien dont on comprend que le musicologue R. Sondheimer ait vu en lui le prototype du « préclassique expressif ». Bien avant Haydn, il composait là des symphonies Sturm und Drang au caractère étonnamment tendu et dramatique, la meilleure illustration en étant donnée par la symphonie en sol mineur, opus 3, no 3, une œuvre imprévisible et tourmentée qui, aux yeux de divers spécialistes, n’a pas grand chose à envier à la 39e symphonie de Haydn, à la 25e de Mozart ou aux deux symphonies en sol mineur de Vanhal.
Symphonie en sen sol mineur, opus 3, no 3, par La Stagione Frankfurt, sous la direction de Michael Schneider.À propos - contact | S'abonner au bulletin | Biographies de musiciens | Encyclopédie musicale | Articles et études | La petite bibliothèque | Analyses musicales | Nouveaux livres | Nouveaux disques | Agenda | Petites annonces | Téléchargements | Presse internationale | Colloques & conférences | Collaborations éditoriales | Soutenir musicologie.org.
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Jeudi 22 Septembre, 2022