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Esquay-sur-Seulles, 29 mars 2019 ——  Alain Lambert.

Louis Sclavis en ouverture de la cinquième saison de Jazz dans les prés

Bernard Cochin (contrebasse), François Chesnel (piano), Louis Sclavis (clarinette), Guillaume Chevillard (batterie), Jazz dans les prés 2019, Esquay-sur-Seulles. Photographie © Gerard Boisnel.Bernard Cochin (contrebasse), François Chesnel (piano), Louis Sclavis (clarinette), Guillaume Chevillard (batterie), Jazz dans les prés 2019, Esquay-sur-Seulles. Photographie © Gerard Boisnel.

Esquay-sur-Seulles près de Bayeux, chemin de Varembert en pleine campagne normande. Avec une navette pour aller du parking de l'école à  la Ferme Culturelle du Bessin où a lieu le concert et où sont programmées depuis cinq ans les vingt-sept dates de « Jazz dans les prés », trois par mois de mars à novembre, une dans le Calvados, une dans l'Orne et une dans la Manche, avec un invité mensuel et ses compositions, accompagné par trois musiciens régionaux dont le batteur Guillaume Chevillard, directeur musical du projet.

Ce soir à la FCB, le public a rempli l'ancienne grange pour la venue de Louis Sclavis, le clarinettiste bien connu. Les sonorisateurs et éclairagistes venus de Caen ont fait au mieux pour que le son et lumière soit bon, et il l'est. Le garde champêtre chauffe la salle en patoisant. Puis après les remerciements d'usage, subventions et mécénats indispensables pour faire vivre la culture dans les prés à des tarifs abordables, les musiciens s'installent.

François Chesnel est au piano et Bernard Cochin à la contrebasse, la moitié de Verona, groupe régional reconnu, et bons connaisseurs du style de musique proposée par Louis Sclavis, très écrite et complexe, sous forme de suites aux multiples variations, ouverte aussi aux longues improvisations des quatre musiciens qui ne se privent pas, quand ils lâchent des yeux leur partition.

Louis Sclavis. Photographie © Gerard Boisnel.Louis Sclavis. Photographie © Gerard Boisnel.

L'invité est bien sûr à l'honneur, surtout à la clarinette basse, dont il est l'un des maîtres, mais aussi à la clarinette soprano, comme dans Cèdre ou dans la valse presque musette en rappel. L'homme sud ou La femme de Martigues, deux très belles suites parmi d'autres, rappellent aussi d'où vient le compositeur, qui nous raconte d'ailleurs que cette dernière a été composée à partir d'une image sérigraphiée d'Ernest Pignon Ernest, celle d'une vieille Provençale, grandeur nature, collée ensuite sur plusieurs sites autour de Martigues et de Fos, imposant sa sérénité dans le chaos des nouveaux paysages urbains. C'est aussi un jazz universel, et nos trois Normands s'en tirent très bien, pour la jouer comme pour l'improviser, en intro ou en solo, le pianiste comme le contrebassiste, tous deux très inspirés. La batterie pourrait sembler trop présente, en impromptu quasi permanent, mais qui convient bien à cette musique souvent rêveuse, et pourtant pleine d'implosions inattendues.

Après l'Orne  ce samedi, le JDLP 4tet sera à Théréval / Hébécrevon dans la Manche ce dimanche. Et le mois prochain, un nouvel invité, Louis Winsberg, pour la 100e date de JDLP le 26 à Amblie (14), le 27 à Ducet (61), et le 28 à Saint-Clair-sur-Elle (50). Toutes les dates à venir sur le site de la FCB

plume 14 Alain Lambert
29 mars 2019


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