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Le non-écrit et l’implicite dans les sources de musique notée : restitution, édition, interprétation, extrapolations

Paris, 6 et 7 juin 2019
Appel à communications
Entretiens sur la musique ancienne en Sorbonne – 16e édition

Toutes les notations musicales s’adressent à des lecteurs avertis des codes de lecture correspondants. Au- delà des signes graphiques, de nombreux éléments implicites et non-écrits sont exigés pour pouvoir faire de la musique à partir d’une source notée (jouer la « partition »), étant donné qu’en général le copiste ou l’auteur ne prend pas la peine de préciser ce qui va de soi au moment et au contexte donnés, et qui n’a pas forcement vocation d’aller de soi pour le commentateur et l’interprète d’aujourd’hui. Les notations musicales anciennes sont en général relativement « ouvertes », et permettent à l’interprète d’adapter l’œuvre au contexte de son exécution. Autrement dit, l’opposition entre écrit et non-écrit ne recouvre pas les questions soulevées par deux autres dualités contradictoires que sont l’objectivité et la subjectivité interprétatives, ni ce qui est fixé a priori versus l’improvisé.

À partir de ces observations très générales, les questions qui s’ouvrent sont nombreuses :

  1. polyvalence potentielle de la source musicale, instrumentations ouvertes ;
  2. déductions d’effectif à partir de sources complémentaires (iconographie, chroniques, cérémoniaux, etc.) ;
  3. pratiques d’appropriation de répertoires, transcriptions, réductions, etc. ;
  4. enjeux  interprétatifs  des  sources  divergentes  (avec  ou  sans  ornements,  avec  basse  chiffrée  ou  pas, additions manuscrites sur les sources anciennes, etc.) ;
  5. intérêt et limites de l’extrapolation des prescriptions données par les traités et méthodes ;
  6. penser la « matière sonore » de la musique ancienne : apport sur l’interprétation des connaissances en matière de conditions et espaces de jeu, histoire de l’écoute ;
  7. application de règles intuitives et des pratiques implicites (néanmoins respectées), « licences » exceptionnelles et « routines » habituelles ; pratiques empiriques et/ou intuitives théorisées (parfois) a posteriori (rhétorique musicale, théorie de la basse fondamentale).

Ce thème invite donc à étudier et commenter la façon dont peut être géré l’espace de liberté de l’interprète face à la source écrite dans les restitutions proposées en musique ancienne historiquement informée.

Mots-clés :   notation   musicale,   oralité,   improvisation,   empirisme,  restitution,   paratextes,   écoute,   interprétation historiquement informée, vocalité, analyse et rhétorique musicales

Propositions de communication à envoyer jusqu’au lundi 1er avril 2019 à amasorbonne@gmail.com

Elles doivent  comporter un titre, un résumé d’environ 250 mots et une notice biographique d’environ 100 mots.

Journées doctorales, 16e  édition, organisées par Jean-Christophe Frisch, Théodora Psychoyou et Anna Schivazzapa

Comité   scientifique :   Catherine   Deutsch,   Jean-Christophe   Frisch,   Raphaëlle   Legrand,   Katarina   Livljanić,   Théodora Psychoyou et Anna Schivazappa

Institut de Recherche en Musicologie (IReMus UMR 8223) · Sorbonne Université - UFR de Musique et Musicologie · Association Musique Ancienne en Sorbonne · École Doctorale V Concepts et langages


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