Mūza Rubackyté, De la valse à l'abîme, Œuvres de Franz Liszt d'après Franz Schubert, et de Franz Schubert. Lyrinx 208 (LYR 280).
Enregistré les 23-27 avril 2012, musée des terroirs marseillais, Marseille.
Née à Kaunas en Lituanie, d’un père juriste qui se reconvertit au chant d’opéra à l’âge de quarante ans, d’une mère qui, avec une tante, la met au piano, Mūza Rubackyté intègre la filière des enfants surdoués, puis étudie le piano au Conservatoire Tchaïkovski de Moscou.
Avec un concours remporté en 1981 à Leningrad (Saint-Pétersbourg) et la même année le Franz Liszt de Budapest, elle commence une carrière internationale qui la mène sur les scènes du monde entier. Elle est aussi professeur à l’Académie de musique de Vilnius, ville où elle a créé un festival de piano. Les autorités lituaniennes l’ont honorée de l’ordre de la Légion d’honneur.
Elle a enregistré une quarantaine de cédés, où Franz Liszt, un de ses compositeurs de prédilection tient une bonne place, mais où figurent des compositeurs beaucoup moins connus ou enregistrés, comme Louis Vierne, Mikalojus Konstantinas Čiurlionis, ou Julius Reubke, ce qui est tout à l’honneur de la pianiste, qui aime par ailleurs les fresques des intégrales.
Mūza Rubackyté n’est pas passée sous les radars du parti médiatique. On aura le plaisir de l’écouter au cours de cinq émissions des « grands entretiens » de Rodolphe Bruneau-Boulmier, sur les ondes de France Musique, à partir du 22 avril 2019 [+...].
Dans ce cédé, elle revient à Franz Liszt inspiré par Franz Schubert : la Valse-Caprice, d’après la neuvième Valse noble (en la mineur) de Schubert, des transcriptions de Lieder, et de Franz Schubert de Franz Schubert, la quatorzième sonate en la mineur D 784.
Mūza Rubackyté a pris le parti de réaliser un programme à programme, dans une progression allant « De la valse à l’abîme », de la joyeuse valse-caprice des salons frivoles de Vienne au « Leiermann », dernière étape du Winterreise, la glaciation mortelle du Voyage d’hiver.
Parmi les onze mélodies extraites des cycles Die Schöne Müllerin, Fräulein am See, Schwanengesang (posthume), Winterreise, ou « indépendantes », se trouvent des succès tels l’« Ave Maria » (« Ellens drittter Gesang »), « Erlkönig » (« Le roi des aulnes »), « Ungeduld », « Auf dem Wasser zu Singen », « Gretchen am Spinnrade », en conclusion « der Leiermann » (le viéliste, à l'origine le titre prévu pour ce cédé était de la Valse à la vièle) qui en font un cédé peu original, mais d’œuvres d’une telle beauté dont on ne se lasse pas, servies magistralement par Mūza Rubackyté, avec en point culminant la sonate qui dans ses thèmes chante d’ailleurs comme autant de Lieder.
Franz Schubert, Sonate en la mineur, D. 764, début du premier mouvement, plage 8. Jean-Marc Warszawski
20 avril 2019
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Mercredi 25 Septembre, 2024 12:37