Photographie © Claude Boisnard.
C'est le genre de marionnette toujours étonnante, grande comme un petit garçon que les mouvements du marionnettiste et créateur, Max Legoubé, font se mouvoir comme un vrai, le cousin timide de Pinocchio.
L'autre élément essentiel du conte, un vieux piano abandonné dans la forêt profonde où Oscar, le petit humain de l'histoire, un peu décalé avec ses grandes mains et ses cheveux ébouriffés, vient se réfugier loin de la méchanceté des autres gamins, et y découvre ainsi le moyen de s'intégrer mieux.
Un vieux piano donc lui aussi animé, qui joue tout seul d'abord, avec les touches s'enfonçant en rythme de rouages en ombres chinoises dans le bas du coffre, avant que l'enfant ne découvre, après un moment d'hésitation, ses talents de pianiste capable de faire danser ses mains et le monde entier, comme un autre Oscar, fils de Peter, le fit jadis...
Quant à la conteuse, Anne-Sophie Pommier, aussi violoniste et chanteuse dès le début, elle ajoute à la dimension musicale du spectacle, d'autant que le complice à la console des lumières et des mécanismes divers, Tom A. Reboul, est le compositeur des musiques. Et guitariste, comme le confirme le duo final avec la violoniste.
Les paroles des chansons sont plutôt poétiques, pour les petites et les grandes oreilles. Sans oublier les jolies vidéos d'Amélie Delaunay, en noir et blanc déliés, qui se déploient sur des draps tendus par moment. Tous ces artistes travaillent et créent au sein des Ateliers Intermédiaires, sur la presqu'île de Caen.
Un enchantant conte tout public, et magique, dans un décor-univers très abouti.
Il sera rejoué le 17 septembre au cinéma de Pont-L'Évêque.
Alain Lambert
21 juillet 2017
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