musicologie
26 juin 2017, par Jean-Marc Warszawski ——

Margarita Höhenrieder, avec le Symphonique de Vienne sous la direction de Fabio Luisi

Margarita Höhenrieser (piano), Wiener Symphoniquer, Fabio Luisi (direction), Mozart (concerto KV 488), Schumann (concerto opus 57), Chopin (variations La ci darem lamano). Solo musica 2014 (SM 189).

Enregistré a la Konzerthaus de Vienne (17-19 mai 2010) et au Casino de Baumgarten (26-27 octobre 2010).

Malgré une quinzaine de cédés enregistrés, Margeritha Höhenrieder se fait rare au concert (à peine une dizaine par an, en Allemagne et en Suisse). Elle jouit pourtant d'une grande réputation dans les milieux musicaux, et s'est produite en soliste avec des phalanges telles l'Orchestre symphonique de la radio bavaroise, le Philharmonique de Munich, la célèbre Staatskapelle de Dresden, l'Orchestre de la Gewandhaus de Leipzig, celui du Mozarteum de Salzbourg, le Mahler Chamber Orchestra ou l'Orchestre philharmonique de New York, sous les directions de Claudio Abbado, Riccardo Chailly, James Levine, Fabio Luisi, Lorin Maazel.

Après avoir étudié avec Anna Stadler, Ludwig Hoffmann à Munich et Leon Fleisher à Baltimore, avoir travaillé et s'être liée d'amitié avec Alfred Brendel, elle a été la plus jeune professeure de piano en Allemagne, au Conservatoire de Würtzburg. Elle enseigne depuis 1991 à celui de Munich.

Ce cédé enregistré à la Konzerthaus de Vienne et au Casino de Baumgarten en 2010, avec l'Orchestre symphonique de Vienne sous la direction de Fabio Luisi, est paru en 2014. Il contient des œuvres qui semblent tenir au cœur de la pianiste, dont le concerto pour piano KV 488 de Mozart, dans lequel elle avait fait forte impression en 2008, avec le  Mahler Chamber Orchestra sous la direction de Claudio Abbado. Une œuvre pour le plaisir créée en 1786, afin de remplir la salle et caisse, avec son déchirant adagio, dont on veut ici et là tirer des plans sur la planète biographico-psychologique, mais qui est une signature d'un compositeur qui savait fort bien faire sortir les cœurs des poitrines et les mouchoirs des manches ou des poches, pour en rabattre un peu sur la joie générale. Il faut toujours attendre les adagios dans les œuvres de Mozart. Ici, c'est plage 2, un duo piano-orchestre irresitible.

Le concerto en la mineur, opus 54, de Robert Schumann, qu'elle a déjà enregistré en 2003 pour RCA (Neue Philharmonie Westfalen, sous la direction de Johannes Wildner), associé au concerto en la mineur, opus 7 de Clara Schumann, une heureuse idée.  L'opus 54 de Robert a été créé à Dresden en hiver 1845, avec Clara au piano.

Pour passer de l'un à l'autre, du classique Mozart au romantique Robert Schumann, les célèbres variations de Chopin sur un aria extrait de Don Giovanni de Mozart, « La ci darem la mano ».

Mains de maître au piano, chef galonné au podium, Fabio Luisi était alors directeur musical de la Staatskapelle et du Semperoper à Dresden, deux institution mythiques, et le bel orchestre symphonique de Vienne. L'enregistrement a un son brillant et frontal et profond, hérité du reigne Karajan. Un magnifique moment cédé.

Wolfgang Amadeus Mozart, Concerto en la majeur, KV 488, Adagio (extrait), plage 2.

Wolfgang Amadeus Mozart, 1-3. Concerto en la majeur, KV 488, Frédéric Chopin, 4-5. Variations opus 2 « Là ci darem la mano » extrait de Don Juan de Mozart, Robert Schumann, 6-8. Concerto pour piano en la mineur, opus 57.

Jean-Marc Warszawski
26 juin 2017
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