Les doigts de l'homme, Le cœur des vivants : 50 nuances tout en doigté !

Les doigts de l'homme, Le cœur des vivants, Olivier Kikteff (guitare), Yannick Alcocer (guitare), Benoît Convert (guitare), Tanguy Blum (contrebasse), Nazim Aliouche (percussions). Lamastrock 2017.

12 juin 2017, Alain Lambert ——

Il y a 15 ans, au début des Doigts de l'homme, il y en avait vingt, ceux d'Olivier Kikteff (guitare, banjo, chant) et Tanguy Blum (contrebasse et basse électrique), puis autant sont venus étoffer le duo en quatuor, ceux de Benoît Convert (guitare) et Yannick Alcocer (guitare et charango). Ensuite dix d'un accordéoniste se sont invités le temps d'un disque, le cinquième, puis sont repartis, remplacés pour ce nouveau cédé par ceux du percussionniste Nazim Aliouche, entre autres au cajon. Histoire de nuancer un peu plus tout cet assemblage de cordes manouches, et de lui proposer d'autres sons et d'autres rythmes, étranges et futurs, comme Django le trouveur en découvrit en son temps.

Du manouche jazzy bien sûr (The Wait, Amir Across the Sea, Le Vol du colibri, La Valse du gros), mais avec des mélodies presque folk (4 BC, Là-haut, Love Song) ou des résonances des Balkans ou d'ailleurs (Le Coeur des vivants, Le Vrai tombeau des morts) et aussi ces intros rythmiques qui rappellent d'autres guitars trios (I See the Light, Califas, Back to Life).

De chouettes mélodies, des impros déliées, une contrebasse bien balancée, des percussions palpitées pour ce chœur instrumental bien vivant, à écouter à Segré au Saveurs Jazz festival le 8 juillet, puis à Fontainebleau le lendemain au festival dédié à Django bien sûr, à Marciac le 13 août et à Mollans sur Ouvéze le 15 ...

Alain Lambert
12 juin 2017