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musicologie
Conservatoire de Caen, 31 janvier 2017, par Alain Lambert ——

La rêveuse : « Telemann et Händel, l'esprit européen », de Hambourg à Paris

Ensemble La rêveuse. Photographie © Nathaniel Baruch.

La rêveuse, c'est d'abord une pièce pour viole de gambe de Marin Marais.  Et depuis plus de dix ans un ensemble baroque autour de la violiste Florence Bolton et du théorbiste Benjamin Perrot, accompagnés ce soir par Serge Saitta au traverso, Stéphan Dudermel au violon et Clément Geoffroy au clavecin.

Un ensemble de grande qualité qui a publié en 2015 chez Mirare des trios et quatuors de Telemann repris pour l'essentiel dans ce programme, avec au milieu des deux sonates, du trio et du quatuor, une pièce de Händel, un concerto en mineur de 1715, jusqu'à peu encore attribué à son confrère et ami.

Un hommage, donc, à Telemann dont on célèbre cette année le 250e anniversaire de la mort, en 1767. Quand l'âge baroque a déjà cédé la place au classicisme depuis une quinzaine d'années, et que ce musicien autodidacte aura contribué à façonner par la fusion des styles, les jeux de contrastes et de dialogues, fugués ou tuilés, entre les instruments. Ce concert l'illustre joliment.

Particulièrement dans la sonate en la mineur, sans violon, le trio V pour violon, viole et basse continue et enfin le 6e quatuor « parisien » aux mouvements intitulés en français : Prélude, Gai, Vite, Gracieusement, Distrait, Modéré.

En effet, entre 1737 et 1738, durant huit mois, Telemann est devenu parisien, où on le découvre, on le joue,  lui-même se produisant au Concert Spirituel. Il veille aussi à la bonne impression de six quatuors, plus ou moins bien reproduits dans de précédentes éditions, y ajoutant six autres composés à Paris, mais riches de toutes les musiques entendues ici ou ailleurs.

Distrait — on dirait du Satie — le 5e mouvement ? Il ne faut certainement pas l'être pour tenir le rythme et ne pas se perdre dans le labyrinthe de notes que s'échangent en souriant les instrumentistes.

Quant à la chaconne finale [écouter ci-dessous] c'est une pure merveille qui sera rejouée au 2e rappel, après un mouvement lent d'une autre sonate. Un superbe concert intimiste, mélancolique et joyeux à la fois.

À venir au Conservatoire, un grand choix musical en février et mars :

Le chef de l'Orchestre de Caen, le 7 février,Vahan Mardirossian en piano à quatre mains avec Ashley Wass pour un programme Mozart Brahms Ravel.

Du tango le 28 février avec Pricilia Valdazo au chant entourée de Leonardo Montana, Bernard Cochin,Christophe Beguin et Christophe Denel.

Du jazz le 7 mars avec Kimono 4tet, le Caennais Christophe Monniot au sax invité par le trio de Roberto Negro.

Alain Lambert
janvier 2017


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