Fred Pellerin. Photographie © Sebastien Crête / Québec Spot.
La scène de la Renaissance ressemble à un cabaret de Greenwich Village des années 60, ou à une boîte à chansons de Québec ou Montréal, avec juste une lampe de chevet, ou de veillée, une guitare, un siège, une table pour la musique à bouche et le verre. Plus un micro inclinable car il chante assis et conte debout, Fred Pellerin.
C'est la seconde fois en moins de deux ans qu'il vient ici, « chez toi, Mondeville », pour un public déjà conquis. Tout droit revenu de son village de Saint-Élie de Caxton, en Mauricie, au Québec, pour une suite de portraits pas piqués des hannetons, concernant ses notables. Entre poétique et un peu cru. Même la belle Lurette n'est pas épargnée qui toujours pleure à la distribution du courrier...
Sa grand-mère à Fred (au dentier venu de Normandie par le jeu des générations) les lui a dites, toutes ces histoires, du fond de sa chaise berceuse. Lui les enjolive à son tour, avec son bagout et sa voix rieuse. Et ça ventricule, et ça extrapulse... Surtout, il faut bien suivre, malgré l'accent et la chaleur digne du Québec, car on risque de s'y perdre, avant la pause pour une ou deux chansons en rime avec ses dires (ici, en patois, c'est les diries, entre contes et racontars).
Il nous tient par les mots et la musique de sa langue, le cousin. Celle de sa guitare itou, qu'il sait bien faire sonner, dans une tradition qui va de Félix Leclerc en passant par Gilles Vignault ou Michel Rivard.
On a donc deux spectacles en un. Mais le voilà sur le départ pour la belle province
Il reviendra en France pour son nouveau spectacle à Noyon fin septembre et à Paris à partir du 4 octobre.
Fin de saison dans la salle à la Renaissance, mais bientôt les spectacles de rue des Plateaux éphémères les 3 et 4 juin, juste devant.
Fred Pellerin, « Tenir debout », extrait de l'album Silence. Alain Lambert
18 mai 2017
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Lundi 9 Septembre, 2024