Faby Medina, « Following Love » : entre compos et standards

Faby Medina, Following Love. Dreamophone 2017.

15 février 2016, par Alain Lambert ——

Une guitare enjouée ouvre Was it a dream? Puis la voix de Faby Medina s'échappe avec fougue des accords du piano de Laurent Quanzini, avant de laisser le guitariste Yoan Fernandez lui répondre, puis le contrebassiste Zachare Abraham, quand les balais de Lukmil Perez se font discrets.

Le second thème, Creole St Lucie est plus cuivré, comme Nyame, un peu plus loin, emmené par le pianiste Leonardo Montana, le percussionniste Adriano Tenorio et une section de cuivre dont le trompettiste Alexis Bourguignon en solo sur l'un et le saxophoniste Irving Acao sur l'autre.

Le troisième, joué par le second pianiste, et arrangé par le premier ? Mon tout est est une reprise de Someone to Watch over me des frères Gershwin. Et toujours cette voix qui s'adapte avec style, plutôt swing, ici, ou bop ou soul. Deux autres standards, tout aussi réussis, suivent, Early Autumn de Woody Hermann et Blackbird des Beatles.

Les autres thèmes, dont le morceau titre, sont de la chanteuse — dont un en français, Vous rencontrer, coécrit avec le tromboniste Stéphane Montigny — alternant les atmosphères et les arrangements avec équilibre et bonheur.

D'abord danseuse ou choriste chez Jérôme Savary, puis chanteuse chez Laurent Voulzy, Rod Stewart, Didier Lookwood, Alain Jean Marie ou Dick Annegarn, soliste du grand orchestre de Claude Bolling, la voici libre de sa propre musique, sous toutes ses facettes, dans ce premier cédé.

À partager avec le même plaisir.

À écouter en extraits ici, et en live à Paris le 15 mars au Sunside.

Alain Lambert
15 février 2017