Dix ans, ça se chante ! Pour la programmation de cette édition, à quelques kilomètres de Caen, des voix ou des reprises de chansons, ce soir avec Verøna « Folksongs », avant la chanteuse Virginie Teychené. bandesu_texte musicologie_840
Ouistreham, 3 février 2016, par Alain Lambert ——

Verøna et Virginie Teychené  aux 10es Jazz Escales de Ouistreham

Jazz Escales de Ouistreham 2016, Verøna. Photographie Christian Mariette.Jazz Escales de Ouistreham 2016, Verøna. Photographie Christian Mariette.

 

Dix ans, ça se chante ! Pour la programmation de cette édition, à quelques kilomètres de Caen, des voix ou des reprises de chansons, ce soir avec Verøna  « Folksongs », avant la chanteuse Virginie Teychené.

Verøna a donc quitté les rivages nordiques du trompettiste Tore Johansen [voir notre chronique] pour les contrées du folk canadien et des relectures jazz de Neil Young et Joni Mitchell, en s'adjoignant cette fois la guitare folk  de Misja Fitzgerald Michel.

Words, Don't Let It Bring You Down, Old Laughing Lady, les standards du jeune Neil Young, indémodables, prennent de nouvelles couleurs dans ce travail de réécriture ciselé, quand la contrebasse de Bernard Cochin se met à chanter, la guitare à s'envoler, toute métallique, en contrepoint du sax, soprano, ou ténor, de Rémi Garçon, et du piano de François Chesnel.

Dans le second thème de Joni Mitchell, God Must Be A Boogie Man, la batterie d'Ariel Mamane s'emballe et entraîne les autres dans une sarabande endiablée, avant de revenir à une ambiance plus folk.

Le morceau suivant, un rock du pianiste, basé sur un enchaînement harmonique envoûtant, relance le groupe dans un jazz très progressif et intrigant.

Avec le trio de Virginie Teychené, la voix n'est plus sous-entendue, simplement évoquée par les instruments. Elle s'incarne, s'épanouit, scatte, chante en anglais, en brésilien et en français, toujours en swinguant.

Jazz Escales de Ouistreham 2016, Virginie Teychené. Photographie Christian Mariette.Jazz Escales de Ouistreham 2016, Virginie Teychené. Photographie Christian Mariette.

Un excellent trio l'enrobe (en rouge et noir) ou lui réplique, au piano Stéphane Bernard, à la contrebasse Gérard Maurin et à la batterie Jean-Pierre Arnaud.

Doralice, magnifique, juste en duo avec la batterie. I Love You Porgy, sensuel à souhait. Et quelques standards nostalgiques bien de chez nous, issus de son dernier cédé, comme Le petit bal perdu de Bourvil, À bout de souffle et Allée des brouillards de Nougaro, Madame rêve de Bashung, Septembre de Barbara. Le texte de Marcus Malte, Elle ou moi, joliment mis en musique par Gérard Maurin, est un peu moins convaincant. Mais la concurrence est rude.

Une superbe soirée, riche et contrastée. Longue vie aux Jazz Escales.

La chanteuse sera au Sunside à Paris le 9 février. Et Verøna 5tet à Cherbourg les 10 et 11 mars, puis à Boulogne/Mer le 16 mars.

Le festival de Ouistreham continue, après les enfants des écoles le jeudi, en tango, le duo Éric Lareine/Denis Badault puis Magnetic Ensemble le vendredi soir. En final, un bal des années 20/40 mené par le grand ensemble de Laurent Dehors le samedi soir.

Toutes les infos sur le programme.

plume 14 Alain Lambert
3 février 2016


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Mercredi 9 Décembre, 2020

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