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La mise en forme des affects dans l'éducation musicale scolaire

17-19 juin 2016, Chézery

Premières Journées d'étude transjurassiennes de recherche en éducation musicale, organisées par l'association Recomuse (Unicersité Paris-Sorbonne)

Encourager la créativité, la sensibilité et l'expressivité des enfants ; leur permettre de réguler, de canaliser ou d'exploiter leurs émotions, d'accéder plus consciemment à leurs ressentis voire de les relier à des œuvres ou à des techniques afin de développer et de diversifier ainsi leurs goûts et leur sensibilité, voilà un programme officiel et très consensuellement apprécié chez les enseignants des premiers cycles de l'école primaire.

Mais quels sont les dispositifs pédagogiques concrets qui permettent de le réaliser effectivement (ou, à défaut, ceux qui s'en revendiquent)? Quelles sont les références théoriques qui régulent et garantissent la validité de ces démarches à un âge ou les critères de performance et de réflexion traditionnels ne peuvent encore s'appliquer ? Jusqu'où va et jusqu'où pourrait aller la compréhension des nombreux travaux de psychologie de la culture et du développement dans les formations universitaires des enseignants d'éducation musicale ?

Les journées d'études des 17-19 juin 2016 auront pour objectif d'observer, de questionner et débattre de ces liens entre théorie et pratique. Les approches pourront être descendantes (p. ex. le choix et la transposition didactique des travaux de psychologie, anthropologie ou sociologie de la musique ; de sc. de l'éducation, musicologie, histoire, d'esthétique…), ou ascendante (p. ex. l'inventaire et l'analyse des modalités  et  dispositifs  pédagogiques  les  plus  exemplaires/fonctionnels,  ce  que  P. Zurcher  qualifie  de « génie pédagogique »).

Les interventions comprendront plusieurs axes/questionnements, de façon non exclusive ni exhaustive :

A/ la captation lexicale/scripturale/visuelle de l'activité musicale

Comment utilise-t-on en classe les mots du langage verbal dans la promotion d'une expressivité spécifiquement musicale (paraphrases ou métaphores ? dénotation, connotation, signes ou symboles ? explication ou interprétation ? approches poétiques, lexicales, rhétoriques, grammaticales ?) ? Quels sont les coûts/bénéfices d'une captation visuelle de l'éprouvé (R. Francès) ? Quels sont ici les liens choisis entre action,  sensation,  représentation  ou narration ? L'entrée musicologique permet-elle de penser les compétences, les savoirs ou les rapports aux savoirs mis en jeu dans l'expression/signification musicale en cadre scolaire (p.ex. que convoque l'analyse des musiques de film, l'exemplification musicale d'une histoire, les variations d'interprétation d'une chanson, l'interaction par l'échange de titres, de playlists, de remix ?) ? Comment insère-t-on ici notre discipline entre expérience, pratique et métalangage ? Comment négocie-t-on ici sa contribution transdisciplinaire? Sur quels arguments se fonde l'attrait parfois exclusif pour les activités d'éveil ou d'apprentissage musical à l'adresse des jeunes enfants (2-6 ans plutôt que 6-10)?

B/ L'acquisition de compétences langagières musicales comparée à celle d'autres formes de langages

Quand, comment et pourquoi structurer ces compétences langagières musicales ? Comment penser la dynamique et les premières étapes de leur organisation (p ex. le passage des schèmes d'ordre aux schèmes de relation d'ordre chez M. Imberty ou J.-P. Mialaret ; l'organisation temporelle protonarrative de l'éprouvé chez D. Stern ; la distinction perceptive et sociale entre musiciens lettréset illettréschez R. Francès) ? Y a-t-il des usages et des régulations sociales ou normatives propres aux formes langagières musicales ? Servent-elles de interactions langagières ? Oppose-t-on toujours ici l'homme à l'animal (d'Arezzo), ou sa « nature » à une écriture (Rousseau) ? Autrement dit, comment intégrer ici les apports de la psychologie du développement, de la philologie ou de l'anthropologie musicale, de l'esthétique, de la (socio)linguistique (et que deviennent-ils concrètement en classe) ?

C/Les enjeux esthétiques de la figure de l'enfant et leur exploitation pédagogique

Vers quoi nous renvoie l'expérience musicale ? Pourquoi et comment y voit-on son référent ou son fondement dans l'enfance ? Et de qui est-ce l'enfance (sujet, individu, société ou homme modernes…) ? Comment comprend-on et utilise-t-on ici l'aphorisme de Baudelaire : « le génie, c'est l'enfance retrouvée à volonté » ? Comment entend-on : « L'illusion symbolique c'est le rêve d'une langue où le mot ressemblerait à la chose, soit serait une partie constituante de la chose. Elle exprime l'impérissable nostalgie d'un état où la mère qui apprend à parler se confondait avec la mère qui a procuré le plaisir des soins corporels » (D. Anzieu cit. inLe corps de l'œuvre. 1981, p.183) ? Quelle place dans nos cours pour « les échos et les ombres de l'expérience corporelle sédimentée » (R. Francès)? Et par-delà, que sert la figure de l'enfant dans le monde artistique de la seconde moitié du XXe siècle ? Sa valorisation scolaire peut-elle constituer un problème ou un paradoxe (D.-R. Dufour) ?

D/Horizons d'attentes, réalités et transpositions didactiques

Dans quel cadre théorique préfère-t-on inscrire notre vision du bénéfice général de l'activité et des buts de nos formations ? A-t-elle un contenant disciplinaire ? Comment s'actualise-t-elle en classe ? S'agit-il d'une inclination rousseauiste ? D'un processus général d'élévation par l'abstraction réfléchissante et quelle serait ici sa pertinence, son acceptabilité (p. ex. son hégémonie chez Piaget serait-elle liée à celle de l'aufhebung dans l'esthétique Hégélienne ?) ? S'agit-il d'une catharsis purgeant (ou liant et sublimant ?) passions ou pulsions ? S'agit-il d'une pacification salvatrice mais déprimante (M. Klein) ? D'une aire-ère transitionnelle ludique où se construit la limite fondamentale entre le monde du dedans et le monde du dehors (D. Winnicott) ? Profite-t-on de la culture autrement que par des formes d'imitation fictionnelles (J.-M. Schaeffer) ? Et quels sont les processus narratifs exploités en éducation musicale ?

Comité scientifique et comité de lecture :

Gilles BOUDINET (Professeur à l'université de Lyon 2), Adrien BOURG (Maitre de conférences à l'institut catholique de Paris, comité de lecture), Jean Marc CHOUVEL (Professeur à l'université de Reims, IReMus, comité de lecture), Gerald GUILLOT (Professeur associé à la HEP Vaud, comité de lecture), Laurent GUIRARD (Maitre de conférences à l'université d'Orléans/ESPE, organisateur, comité de lecture), François JOLIAT (Professeur à la HEP BeJuNe, comité de lecture), François MADURELL (Professeur à l'université de Paris Sorbonne, IReMus), Jean-Pierre MIALARET (Professeur émérite à l'université de Paris Sorbonne, IReMus, comité de lecture), Pierre ZURCHER (Docteur de l'université de Genève, comité de lecture)

Format des communications :

Pour encourager débats, interdisciplinarité et concordances théorie-pratique, la priorité sera donnée à l'exemplification. Les communications s'attacheront à confronter des démarches, constats ou obstacles didactiques concrets (illustrés par des captations vidéos, des observations de terrain, des dispositifs d'enseignement…) et des problématiques issues des multiples entrées regroupées jadis par la psychologie de la culture (brièvement situées/illustrées dans leur épistémologie, leur méthode et leur objet de recherche originel).

Format : 20 minutes de présentation suivies de 20 minutes de débat.

Les propositions d'intervention, individuelles ou collectives, devront être retournées avant le 5 mai 2016 au comité de lecture par courriel (c/o laurent.guirard@univ-orleans.fr). Elles comprendront a/un résumé en français de 300 mots maximum précisant l'axe choisi et le matériel (théorique ou pratique) proposé au débat, b/un choix de références bibliographiques, c/les disponibilités et jour d'intervention souhaité.

Inscription obligatoire, sans frais.

Accès, hébergement et repas :

Situé dans la réserve du Parc Naturel Régional du Haut-Jura (https://www.parc-haut-jura.fr), le village de Chézery-Forens conjugue un cadre naturel exceptionnel ; de grandes facilités d'accès (gare TGV+CFF de Bellegarde sur Valserine à 16 Km ; aéroport de Genève-Cointrin à 45 Km (liaison easyJet Bordeaux, Toulouse, Zurich…), aérodrome de Bellegarde; autoroute A40 à 17Km (sorties 9 ou 10), Itinéraire GTJ https://www.gtj.asso.fr/ etc.) ; et de nombreuses possibilités d'hébergements (6 gites ruraux, un camping avec   bungalows, un hotel ; https://www.chezery.fr/Hebergement.html.

Les repas pourront être pris en commun au gite d'étape/restaurant le Relais des moines (https://www.relaisdesmoines.fr/ ) à régler sur place (ou lors de l'inscription pour un tarif négocié : 3 repas 40€).

 

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ISSN  2269-9910

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bouquetin

Dimanche 24 Avril, 2016 4:46