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28 mai 2016, par Alain Lambert ——

Flash Pig, le nouvel opus de Gauthier Guarrigue, Florent Nisse, Maxime et Adrien Sanchez

Flash Pig

Flash Pig, Gauthier Guarrigue (batterie), Florent Nisse (contrebasse), Maxime Sanchez (piano) et Adrien Sanchez ténor), Nome 2016 (Nome 005).

Depuis 2008, les frères Sanchez, Maxime, pianiste et compositeur, et Adrien, sax ténor, forment avec Florent Nisse à la contrebasse et Gauthier Garrigue à la batterie le quartet Flash Pig qui obtint en 2009 le premier prix au concours international de jazz de Siofok (Hongrie), puis en 2010  le deuxième prix de groupe aux trophées du Sunside. Et en 2015, présenté par Radio France, l"European Jazz Competition, qui lui a permis de se produire au prestigieux North Sea Jazz Festival.

À la fin de cette même année, ils ont enregistré leur second disque, qui vient de sortir, toujours sur le principe d'une musique ouverte, à la fois free et mélodique, intense et sensible, qui leur permet de s'adjoindre d'autres musiciens sans en perdre l'esprit, Pierre de Bethmann au piano électrique Wurlitzer, Manu Codjia à la guitare, Émile Parisien au soprano.

Dans For B, très arpégé, la mélodie à la main droite s'improvise au long des mesures, avant de laisser la place au ténor, d'abord profond, puis aux aigus plus fragiles, retenus par la gravité.

Avec 6444, pas de thème vraiment défini non plus mais une agrégation des instruments sur le piano fébrile, d'où se dégage la guitare invitée, rejointe ensuite par le contre-chant du sax, dans un ciselé de cymbales et de tambours.

Encore la guitare de Manu Codja au fil de Temps, mais cette fois un brin planante, pour offrir de l'espace à la contrebasse et à son bourdonnement syncopé.

Après cette méditation temporelle, le sax reprend The Veil, d'Ornette Coleman, d'abord solitaire, avant d'être rejoint par le trio rythmique d'où émergent la basse et le piano  avant la reprise collective du thème.

Dans le suivant, Octobre, le piano électrique de Pierre de Bethmann apporte une coloration autre, où le sax se fait plus léger, plus dansant.

Junior est une composition d'Adrien Sanchez, prétexte à une longue méditation éthérée du saxophoniste, qui cède la place dans Spasme au soprano d'Émile Parisien, pour revenir en hennissant, en contrepoint à la prolixité de l'invité.

Yeux Doux, comme son titre l'indique, est une ballade façon Jarrett qui profite d'abord à la contrebasse, puis au piano chantant, précédant la reprise du sax aérien.

No Head voit la réunion des sept musiciens, avec de courtes interventions des invités, et des autres, entre les riffs. Enfin, Enèf clôt l'album avec le seul quatuor, de manière plus intimiste et dialoguée.

Un joli cédé, aux couleurs multiples et changeantes, et un groupe qu'on pourra écouter en live le 8 juin au Studio de l'Ermitage à Paris avec Émile Parisien et Manu Codja, puis en juillet à  Amiens et Saint-Omer. Retour en septembre à Paris à Jazz à la Villette.


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