Michel Rusquet, Trois siècles de musique instrumentale : Un parcours découverte IV. Entre Bach et Mozart
Allemagne ; France; Italie ; Bohème ; Autriche ; Angleterre ; Espagne et portugal Joachim Bernhard Hagen Wilhelm Friedemann Bach - Carl Philipp Emanuel Bach - Johann Christian Bach - Johann Christoph Friedrich Bach - Christoph Willibald Gluck - Franz Xaver Richter - Johann Ludwig Krebs - Gottfried August Homilius - Johann Gottlieb Goldberg - Johann Gottlieb Graun - Johann Adolph Scheibe - Joachim Bernhard Hagen
Et, en sortant cette fois de l'orbite de Bach, qu'il nous soit permis d'évoquer brièvement trois autres noms : Johann Gottlieb Graun (1702-1771), Joachim Bernhard Hagen (1720-1787), Johann Adolph Scheibe (1708-1776). Joachim Bernhard Hagen (1720-1787) « À l'ombre du géant Sylvius Leopold Weiss, la dernière floraison de maîtres du luth voit le jour en terre germanique. En pleine expansion du style galant, l'instrument aristocratique par excellence vit alors ses derniers jours de splendeur, avant que le plus bourgeois piano-forte ne le fasse sombrer dans l'oubli. »1 Violoniste, mais aussi luthiste de talent, Hagen, qui fut un discret musicien de cour, est sans doute le dernier compositeur à avoir œuvré pour cet instrument. De sa production, qui compte aussi des œuvres de chambre avec luth, il ne nous reste qu'une douzaine de pièces pour luth seul, comprenant ses virtuoses Variations Locatelli et diverses sonates d'une grâce exquise. Celles-ci constituent d'incontestables réussites de la part d'un musicien qui entendait mettre le luth au goût du jour, celui de la nouvelle sensibilité. Cependant, « on cherchera en vain dans ces pages d'un charme discret la profondeur et la maîtrise contrapuntique d'un Weiss, auxquelles Hagen préfère une légèreté et une inventivité mélodique bien dans l'air du temps. »2
Joachim Bernhard Hagen, Sonate en fa mineur (Affettuoso ; Allegro ma non troppo) par Robert Barto
Joachim Bernhard Hagen, concerto pour luth en la majeur, par Hopkinson Smith, Chiara Banchini, David Plantier, David Courvoisier, Roel Dieltiens.
Notes1. Galonce Pablo, dans « Le Monde de la musique » ( 235), septembre 1999. 2. Ibid.
ISSN2269-9910 Références / musicologie.org 2015 Lundi 16 Mai, 2016 18:37 |