Michel Rusquet, Trois siècles de musique instrumentale : un parcours découverte. IV. Entre Bach et Mozart.
« À l'ombre du géant Sylvius Leopold Weiss, la dernière floraison de maîtres du luth voit le jour en terre germanique. En pleine expansion du style galant, l'instrument aristocratique par excellence vit alors ses derniers jours de splendeur, avant que le plus bourgeois piano-forte ne le fasse sombrer dans l'oubli. »1 Violoniste, mais aussi luthiste de talent, Hagen, qui fut un discret musicien de cour, est sans doute le dernier compositeur à avoir œuvré pour cet instrument. De sa production, qui compte aussi des œuvres de chambre avec luth, il ne nous reste qu'une douzaine de pièces pour luth seul, comprenant ses virtuoses Variations Locatelli et diverses sonates d'une grâce exquise. Celles-ci constituent d'incontestables réussites de la part d'un musicien qui entendait mettre le luth au goût du jour, celui de la nouvelle sensibilité. Cependant, « on cherchera en vain dans ces pages d'un charme discret la profondeur et la maîtrise contrapuntique d'un Weiss, auxquelles Hagen préfère une légèreté et une inventivité mélodique bien dans l'air du temps. »2
Joachim Bernhard Hagen, Sonate en fa mineur (Affettuoso ; Allegro ma non troppo) par Robert Barto.1. Galonce Pablo, dans « Le Monde de la musique » (235), septembre 1999.
2. Ibid.
Michel Rusquet
2015
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Dimanche 22 Septembre, 2024