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La 20e Nuit du jazz au théâtre de Caen, italienne jusqu'au bout des doigts, avec Antonio Farao et Paolo Fresu 

 

 

Caen, 9 avril 2015, par Alain Lambert ——

Une 20e nuit du jazz bien chaleureuse, hier soir, à la fin d'une belle journée d'été, et après un an d'interruption pour cause de travaux du théâtre de Caen.

Trio Farao, Caen, avril 2015. Photographie © Christian Mariette.

Italienne donc, d'abord avec le trio d'Antonio Farao au piano, Martin Gjakonouski à la contrebasse et Gene  Calderazzo à la batterie.  Une belle complicité des trois musiciens alternant les ballades mélodiques et les envolées rythmiques, juste une contrebasse limpide, un clavier virtuose, aux phrasés étonnants dans l'aigu, et une batterie tonique, qui les mène souvent dans une impétuosité proche du power trio.

Pour l'entracte dans les foyers, le chanteur Walter Ricci, malade, a laissé son quartet « français » se débrouiller, ce qui ne pose pas vraiment problème, même dans le brouhaha ambiant, le son est clair et puissant, très classique. Des habitués des clubs et des cabarets, David Sauzay aux saxs, Pierre Christophe au piano,  Bernd Reiter à la contrebasse, et Michel Rosciglione à la batterie.

David Sauzay et Pierre Christophe, Caen, avril 2015.
Photographie © Christian Mariette.

Retour dans la grande salle pour le clou de la soirée, cinq trentenaires, et un peu plus, qui depuis trente et un ans font vivre leur quintet de disque en disque et de concert en concert, ce qui doit friser l'exploit. Paolo Fresu mène le groupe, en français, mais tous y tiennent une place importante, on le sent aux arrangements, très construits, qui les mettent en valeur à tour de rôle.

Le bugle électrifié permet au trompettiste de jouer avec lui même, mais aussi d'en amplifier la gravité du son, de l'allonger, et de l'emmêler à la belle sonorité du soprano ou du ténor de Tino Tracanna. Au piano, Roberto Cipelli peut démultiplier les notes et les accords, ou se contenter d'une seule note répétitive bien placée pour élargir le paysage musical. La contrebasse de Attilio Zanchi maintient calmement l'ensemble, que la batterie de Ettore Fioravanti parcourt de ses roulements et fait trembler de ses changements de rythmes.

Paolo Fresu Quintet, Caen, avr 2015. Photographie © Christian Mariette.

Des compositions surtout du trompettiste sarde, qu'il explique parfois longuement, avec humour, sous les mimiques outrées du pianiste, comme dans une scène de commedia dell'arte. Toute l'Italie, dont chaque musicien représente une province. Et comme le confirme le très beau rappel emprunté à La Bohème de Puccini, arrangé dans l'esprit du quintet qui n'a pas pris une ride et peut poursuivre son chemin sans craindre de s'user, du moins à l'écoute de ce concert.

Prochain rendez vous jazz au théâtre avec le quartet de la chanteuse Eyma le 29 avril dans le jazz café côté cour. Voir le site du théâtre.

En attendant le retour des « Pommiers sous le jazz » avec un jour de plus cette année, du 8 au 16 mai, à Coutances. Voir le site, renversant, de JSLP.

 

 

plume Alain Lambert
9 avril 2015

 

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