______________________________ Mady Keita « Dependence » : le
son des ancêtres
« Dependence » est le premier album de Mady Keita, amoureux du rock
pop de grand-père et grand-mère. Guitares crunch, batterie marteau piqueur, synthés... Mais de la bonne
mélodie et une voix qui passe bien sans en faire un volume, et malgé la dégaine un peu trash, un son
tout de même bien sophistiqué. Les textes parlent de la dépendance humaine sous toutes les formes.
Mady Keita est né au Mans d'un père malien et d'une mère
française, alors que Led Zeppelin (oui, ça marque !) déchaîne trois cent milles fans sous les
étoiles de Knebworth, les Clash signent London Calling et le monde entier pleure John Lennon. Il grandit avec l'avènement
des Rock star et malgré la mort de Bob Marley il dévore reggae, pop et rock avant d'enfourcher sa première
gratte.
C'est en rêvant de scènes comme les écument alors Oasis
ou les Red Hot qu'avec ses premiers groupes Mady use ces doigts sur une vielle Aria Pro 2 dans des garages toulousains. Il
vit ensuite ses passions à la Music'Halles School de Toulouse et sur les terrains de rugby.
Diplômes en poche, comme le chantait Canned Heat (là il n'est pas
encore né Mady) « On the Road again », il retourne sur la route, avec le duo Wab y Mad. En 1998, alors
que Bob Dylan reçoit trois Grammy Awards, il monte sur scène dans des grands festivals comme Bourges, et croise
notamment The Wailers orphelins, qui comptent parmi ses idoles.
Plus tard Mady il voyage de studios d'enregistrements en styles musicaux, explore
les genres, les sonorités, et nourrit sa futur musique. Il crée alors son propre univers en travaillant sans
relâche sur l'écriture son premier album solo, « Dependence », foncièrement rock mais parsemé
des influences avec lesquelles il a grandi : rock, pop, soul, reagge. Il commence aujourd'hui une tournée qui le ramène
à ses premières amours : la scène !
Son single « Where is the passion » est en 10e position des téléchargements
dans la catégorie Rock, Pop & Rock et Variété Internationale sur le réseaux des programmateurs
radio en France, après Muse, Linkin Park ...
dimanche 1er mai 2011
______________________________ Du 29 mars au 1er avril, c'était sans blague les Perséphonies
de Lyon
L'association des Etudiants du Département de Musicologie de l'Université
Lyon 2 ont organisé la quatrième édition du festival Les Perséphonies de Lyon. Musique et création
ont été à l'honneur durant plusieurs jours dans différents lieux de la ville, du campus des Berges
du Rhône au Musée des Moulages en passant par Kraspek Myzik. Zoom sur la soirée d'ouverture des Perséphonies
au théâtre Les Ateliers avec l'Ensemble Orchestral Lyon 2 dirigé par Gérard Streletski.
dimanche 1er mai 2011
______________________________ Archie Shepp et Joachim Kuhn en duo
Le saxophoniste afro-américain Archie Shepp, membre au début des
années 60 de l'avant-garde du free jazz, et l'Allemand Joachim Kuhn, pianiste aux accents romantiques très
influencé par les principes harmolodiques d'Ornette Coleman, publient « WO ! Man » (Archieball/Harmonia Mundi).
Archie Shepp et Joachim Kuhn poursuivront ce dialogue fructueux sur scène, le 12 mai au Mans, à l'Europa Jazz
Festival, et le 13 à la Fondation Cartier. Ces deux musiciens ont en commun d'interpréter un free jazz à
la belle complexité, tout en restant chaleureux, lyriques et ouverts à d'autres courants, blues pour Shepp,
musique gnawa pour Kuhn. Avant ce premier disque en duo, une formule qui leur permet une grande liberté, les trajectoires
d'Archie Shepp, 73 ans, et de Joachim Kuhn, 67 ans, s'étaient rarement croisées.
dimanche 1er mai 2011
______________________________ Festival Jazz Manouche : première édition à l'Armada
Tchavolo Schmitt est la tête d'affiche de la première édition
du Festival Jazz Manouche, organisé du 2 au 8 mai à l'Armada, une nouvelle petite salle parisienne à
Pigalle, par Christelle Caillot, avant tout luthière en guitare jazz. Tchavolo Schmitt, au style de guitare félin,
jouera en point d'orgue les 7 et 8 mai. Un autre guitariste réputé, Ninine Garcia, habitué du café-concert
« La Chope des Puces », un haut lieu du swing manouche à Saint-Ouen, jouera en duo avec Bruno Casties les
5 et 6 mai. Les violonistes Etienne Mézière au sein du Trio Estéhem le 2, et Eva Slongo dans le V.O.
Quartet le 3, rappelleront que le violon est avec la guitare l'autre instrument roi des musiques manouches.
dimanche 1er mai 2011
______________________________ « Sweeney Todd », un thriller musical
au théâtre du
Châtelet à Paris
Présentée pour la première fois en France jusqu'au 21 mai,
l'histoire du diabolique barbier de Fleet Street, tirée d'une pièce de Christopher Bond, conte l'histoire d'un
homme injustement condamné à quinze années de bagne qui revient à Londres pour se venger.
Séduit par l'ambiance gothique de ce « musical » de 1979 cosigné
par le maître de Broadway Stephen Sondheim (musique, paroles des chansons) et par Hugh Wheeler (livret), le cinéaste
Tim Burton en a tiré un film en 2007 avec Johnny Depp dans le rôle du barbier Sweeney Todd.
Donnée au Châtelet en langue anglaise surtitrée, dans l'orchestration
originale de Jonathan Tunick, l'œuvre y est soutenue par un orchestre important (dirigé par David Charles Abell)
qui lui donne puissance et couleurs, notamment grâce aux percussions.
La mise en scène sombre de Lee Blakeley restitue sur deux niveaux le
Londres affamé de l'ère industrielle et permet de conjuguer plusieurs actions dans le même temps.
L'héroïne du thriller est la tenancière d'une gargote de
Fleet Street, Mrs Lovett, qui décide de transformer en tourtes les cadavres laissés par le barbier vengeur,
ce qui permet de faire disparaître les corps tout en économisant sur l'achat de viande.
Cette logique donne droit à un succulent morceau musical où Mrs
Lovett, incarnée par la truculente Caroline O'Connor, s'enflamme pour les tourtes qu'elle pourra confectionner, avec
par exemple « le ramoneur au goût fumé » ou « l'acteur qui a parfois un goût de cabot
».
La recette fait merveille, comme en témoigne la scène où
la gargote est emplie de gens affamés et voraces qui tendent leurs mains en réclamant des tourtes.
Le suspense ne faillit pas durant le spectacle, qui connaît une montée
en puissance dans l'horreur, grâce au barbier, perdu dans son désir de vengeance, égorgeant à
tout venant ses clients, dont certains pourtant échappent à son rasoir.
Pour les autres, le sang gicle, puis le fauteuil sur lequel ils sont assis pivote
au-dessus d'une trappe dotée d'un toboggan, avec pour destination le four et un gigantesque hachoir dans lequel la
chair doit être mixée trois fois pour le moelleux.
Ce roman noir, issu d'histoires colportées au fil des ans avec fascination
et horreur, est aussi la satire d'un monde où tous ont faim: « faim de nourriture, faim de revanche, de liberté,
d'amour mais aussi faim de respectabilité et de réussite sociale », selon Lee Blakeley.
« Que coule à flots le sang des bien-pensants », chantent les
chœurs alors qu'il ruisselle dans la maison du barbier
dimanche 1er mai 2011
______________________________ Nouvel album des Beastie Boys : l'éternelle jeunesse des sales gosses
du hip hop
Trente ans après leurs débuts punk à New York, les Beastie
Boys, éternels sales gosses du hip hop américain, font un retour très attendu avec leur nouvel album,
le tonique mais classique Hot Sauce Committee Part 2.
Absents depuis quatre ans et leur album instrumental, « the Mix-Up »,
couronné en 2008 par le Grammy Award de la catégorie, Mike D (Michael Diamond), MCA (Adam Yauch) et Ad-Rock
(Adam Horovitz) ont dû mettre l'intégralité de leur nouvel opus en streaming sur internet, une semaine
avant sa sortie officielle, pour contrecarrer sa diffusion pirate sur le web.
« A titre de représailles, et avec grand fracas, nous rendons sa
version intégrale - c'est-à-dire sale et méchante - disponible pour l'écoute », ont écrit
les trois rappeurs sur la page d'accueil de leur site, avec la dérision dont ils ne se départissent jamais,
même lorsque Adam (MCA) Yauch révéla être atteint d'un cancer en 2009.
De fait, ce petit accident industriel qui contrariera davantage leur maison
de disque EMI, est lié à la maladie aujourd'hui guérie de MCA qui a obligé le groupe à
se mettre entre parenthèses pendant de longs mois, repoussant sine die, nouvel album et concerts.
Pendant ce laps de temps, les Beastie Boys ont néanmoins continué
à travailler pour leur « comité de la sauce piquante » qu'ils envisageaient à l'origine comme
un diptyque.
Devant le matériau accumulé et les retards successifs - hot sauce
committee part 1 était censé paraître en 2009 - le trio s'est résolu à publier le deuxième
volet du projet et « à reporter à une date indéfinie », la sortie du premier. Du grand n'importe-quoi,
très dans l'esprit foutraque des « B-Boys ».
« C'est un peu confus », a reconnu Mike D, lors d'une interview accordée
à la radio publique australienne ABC. « Nous avions beaucoup de chansons. On a commencé à faire
de la promo, à partir en tournée. Nous avons un peu remanié tout ça. Puis Adam a eu des problèmes
de santé. Dieu le bénisse. Il a dû affronter tout ça. Ça a rajouté du délai
et puis nous sommes revenus au laboratoire (le surnom de leur studio d'enregistrement, ndlr) ».
Le trio s'est alors adjoint les services du Français Philippe Zdar, moitié
du duo house Cassius et producteur du dernier album de Phœnix.
Sans atteindre les sommets des années 1980 tutoyés grâce
à « Licensed to Ill » ou « Paul's Boutique », Hot Sauce Committee Part. 2 devrait ravir les inconditionnels
des Beastie Boys.
Il offre un savant concentré de ce qui a fait leur succès depuis
25 ans : rap « old school » délirant et potache (« Funky Donkey »), guitares hardcore («
Lee Majors
come again »), évadées instrumentales (« Multilateral nuclear disarmament »).
Ceux qui se montrent rétifs de longue date au maelstrom d'effets sonores
et aux cris de dindons épileptiques poussés par le trio, continueront d'y être insensibles. Tout juste
tendront-ils l'oreille sur « Don't play no game that I can't win » interprétée par la chanteuse Santigold
et évident tube dub de l'été.
Ils devraient également esquisser quelques sourires en visionnant l'hilarant
court-métrage de 30 minutes mis en ligne par le groupe. « Fight for your right-revisited » donne une suite
au clip du premier succès du groupe, l'hymne éthylique « Fight for your right to party », 25 ans après.
Cette parodie qui n'a rien à envier aux sketchs du « Saturday night
live », la célèbre émission de la chaine NBC, bénéficie en outre d'un casting hollywoodien
avec au générique, Elijah Wood, Will Ferrell, Jack Black, Chloë Sevigny ou encore Orlando Bloom.
dimanche 1er mai 2011
______________________________ Les mythiques studios de Cinecitta ouvrent leurs portes au public
Les studios romains de Cinecitta, où ont été tournées
des films mythiques comme « Quo vadis ? », ouvrent leurs portes au public, qui peut découvrir à partir
de vendredi une exposition dévoilant costumes et décors et visiter des plateaux de tournage.
Intitulée « Cinecitta se montre », l'exposition permet de mettre
un pied dans l'« usine à rêves » installée sur 35 hectares le long de la Via Tuscolana en banlieue
de Rome et inaugurée en 1936 par Mussolini en personne.
Un premier pavillon permet de suivre la création d'un film de A à
Z: « Notre choix a été de raconter comment on réalise un film: du scénario jusqu'au grand
écran, en passant par la création des costumes et décors, la construction du plateau, le tournage et
la post-production », explique la conservatrice de l'exposition, Elisabetta Bruscolini.
Le visiteur est tout d'abord plongé dans un long couloir où sont
projetés des extraits de films avant d'être introduit dans une première salle où il est accueilli
par les somptueux costumes d'Antoine et Cléopâtre portés par Richard Burton et Liz Taylor dans «
Cléopâtre »
de Mankiewicz (1963).
En face, le sceptre et la couronne portés par Helmut Berger dans «
Ludwig »
de Luchino Visconti (1972) scintillent de mille feux, tandis que la soutane blanche revêtue par Michel Piccoli dans
le tout récent « Habemus papam » de Nanni Moretti voisine avec l'habit de Caifa, le religieux juif qui fait
arrêter Jésus dans la « Passion du Christ » (2004) de Mel Gibson.
Ces trésors ont pu être réunis grâce à la collaboration,
entre autres, du musée du cinéma de Turin, de la Cinémathèque française de Paris et du
Centro sperimentale di cinema, unique école de cinéma transalpine installée à la lisière
de Cinecitta.
La salle suivante est consacrée à la scénographie, reconstituant
« dans un chaos ordonné » un atelier de fabrication de décors pour souligner le caractère artisanal
de ce métier qui recourt aux talents de menuisiers, peintres, ébénistes et tapissiers.
Dans une autre salle, un documentaire didactique dévoile tous les secrets
de l'art de post-production: montage, effets spéciaux, bruitage, mixage, lumières...
Partout, des photos rappellent les heures de gloire des célèbres
studios: « Mort à Venise » (1972) de Visconti avec Dirk Bogarde, « La panthère rose » (1963)
de Blake Edwards avec David Niven et Claudia Cardinale, « Guerre et paix » (1955) de King Vidor avec Audrey Hepburn
et bien sûr les chef-d'œuvres de la Dolce Vita fellinienne.
Aujourd'hui, Cinecitta a dû réduire sa voilure, en raison de l'assoupissement
du cinéma italien, et consacre l'essentiel de son activité au tournage de séries télévisées
et de publicités.
En fin de parcours, une salle de projection permet de s'enfoncer dans de profonds
fauteuils en cuir pour visionner les premiers castings des stars italiennes.
L'occasion de découvrir un Riccardo Scamarcio empoté mais déjà
sûr de son charme avant de devenir la star de « Romanzo criminale ».
Après cette pause divertissante, les visiteurs sont invités à
monter à bord d'une navette qui les conduit au cœur du décor de 4 hectares de la série télévisé
internationale « Rome »: temples du Forum en carton-pâte plus vrais que nature, via sacra pavées de
« vraies fausses pierres »... c'est sans doute le clou de la visite!
Même si la série est terminée, ce décor a été
conservé et a accueilli de nombreux tournages de publicité mais aussi des soirées privées organisées
pour le compte de multinationales.
Cinecittà si mostra/Cinecittà shows off https://www.cinecittasimostra.it
dimanche 1er mai 2011
______________________________ L'écrivain argentin Ernesto Sabato est
décédé
L'écrivain argentin Ernesto Sabato est décédé à
l'âge de 99 ans dans sa maison de Santos Lugares, dans la province de Buenos Aires, a annoncé samedi à
la presse son épouse, Elvira Gonzalez Fraga.
« Il a eu une bronchite il y a quinze jours et à son âge, c'est
terrible », a déclaré Mme Gonzalez Fraga en confirmant le décès de celui qui était
le plus grand écrivain argentin encore en vie.
L'auteur du Tunnel (1948), de « Héros et Tombes » (1961) et de
« L'Ange des ténèbres » (1974) aurait été centenaire le 24 juin et il devait faire l'objet
dimanche d'un hommage à la Foire du Livre de Buenos Aires.
dimanche 1er mai 2011
______________________________ Olivier Kaeppelin va prendre la direction de la Fondation Maeght
Olivier Kaeppelin, qui conduisait depuis deux ans le réaménagement
du Palais de Tokyo dédié à l'art contemporain a accepté de prendre la direction de la Fondation
Maeght à Saint-Paul de Vence (Alpes-maritimes), a indiqué vendredi Isabelle Maeght.
« Cette arrivée est formidable car Olivier Kaeppelin partage notre
amour des artistes du XXe et du XXIe siècle et il a un grand respect pour nos collections », a déclaré
Isabelle Maeght, qui assurait la direction de la Fondation depuis le départ de Michel Enrici en 2009. Elle est également
à la tête de la galerie Maeght à Paris.
Olivier Kaeppelin devrait prendre ses nouvelles fonctions en juillet.
Il quitte le Palais de Tokyo alors que c'est son projet de réhabilitation
qui avait été retenu par le ministère de la Culture en mai 2009 (il était alors délégué
aux arts plastiques), plutôt que celui porté par le Centre Pompidou.
En février 2009, il avait quitté le ministère (dirigé
alors par Christine Albanel) pour prendre la tête du projet de réaménagement du Palais de Tokyo. Il entendait
l'unifier en intégrant le Site de création contemporaine dirigé depuis 2006 par Marc-Olivier Walher.
Mais les relations entre M. Kaeppelin et M. Walher s'étaient détériorées
au fil des mois, les deux hommes se disputant la direction artistique de l'institution.
Olivier Kaeppelin attendait depuis des mois la parution au Journal officiel
des statuts de la nouvelle société du Palais de Tokyo et sa nomination à la tête de l'ensemble.
Mais le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand a pris son temps.
M. Kaeppelin a alors décidé de jeter l'éponge. Son départ,
révélé par France Culture, a été confirmé vendredi par l'intéressé
au personnel du Palais de Tokyo.
« Il a indiqué que les conditions actuelles ne lui permettaient pas
de mener à bien sa mission », selon un membre du personnel.
Les travaux de réhabilitation, menés par les architectes Lacaton
et Vassal, doivent commencer prochainement. L'inauguration des nouveaux espaces est prévue en 2012.