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Mouret Jean-Joseph
1682-1738

Né en Avignon le 11 avril 1682 ; mort à Charenton le 20 décembre 1738.

Son père, Jean-Bertrand Mouret, marchand de soie, et sa mère Madeleine Menotte sont établis en Avignon. Son père est peut-être un violoniste amateur, mais il reçoit probablement ses premières leçons de musique à la maîtrise de l'église Notre-Dame en Avignon.

Symphonies et fanfares : 1. Rondeau ; 2. Air ; 3. Fanfares. Hannes Läubin (trompette), Wolfgang Läubin (trompette), Bernhard Läubin (trompette), Simon Preston (orgue), Norbert Schmitt (timbales)

Il est, selon les frères Parfaict, maître de musique au service du maréchal de Noailles à partir de 1704, des sources plus tardives datent son établissement à Paris en 1707.

En 1711, il se marie avec Madeleine Prompt de Saint-Marc. Ils ont un fils Louis François qui meurt en 1713, et une fille née en 1722, Louise Françoise.

Ils habitent place du Palais royal, à côté du café « La Régence », au coin de la rue Saint-Thomas. Il est alors ordinaire de la musique du duc du Maine, le fils de Louis XIV, à Sceaux, où il devient surintendant de la musique, poste qu'il perd à la mort du duc en 1736.

Le 19 août 1714, il crée son premier opéra à l'Académie royale de musique, Les fêtes, ou Le triomphe de Thalie. La même année il est rémunéré comme directeur de l'Orchestre de l'Académie royale de musique, dont il conserve la charge jusqu'en 1718.

Il compose en 1716 les divertissements pour les comédies de Dancourt à la Comédie Française.

Il est par la suite et jusqu'en 1737, directeur et compositeur de la Comédie Italienne, pour laquelle il compose, sur une durée de 20 ans, environ 140 divertissements.

Extraits des Amours de Ragonde, Prélude : Allons, allons, mes enfants, Bourées 1 et 2, contredanse, air, menuet. Les Musiciens du Louvre, Marc Minkowski,direction

En 1718, il obtient le privilège d'imprimer sa propre musique.

Le 20 février 1720, il est chanteur ordinaire de la chambre du roi.

De 1728 à 1733, il est directeur du Concert spirituel, pour lequel il compose de nombreux motets et cantates. En 1734, l'Académie royale de musique est chargée de l'administration du Concert spirituel, et Jean-Fery Rebel remplace Mouret.

En 1734, il réside rue Sainte-Anne à Paris.

En 1636, avec le décès du duc du Maine, il perd ses services à Sceaux.

Sans emploi dans les dernières années de sa vie, il vit de la générosité de mécènes, comme le duc de Carignan qui lui octroie une rente de 1000 livres.

Atteint de démence, il est interné le 14 avril 1738 à l'hôpital des Frères de la Charité de Charenton.

Le 7 novembre 1741, son divertissement Le temple de Gnide est créé à l'Académie royale de musique. Sa veuve habite alors la rue vis-à-vis Sainte-Croix de la Bretonnerie.

Catalogue des œuvres

Les noms des auteurs et les dates de la création des pièces ne figurent pas dans les recueils des Divertissements de Mouret. Ils ont été complétés dans la mesure du possible d'après Renée Viollier, « Jean-Joseph Mouret, le musicien des grâces », Floury, Paris 1950, p. 222-223.

Bibliographie

Documents

Dictionnaire des théatres de Paris : contenant toutes les Pièces qui on été représentées jusqu'à présent sur les différens Théâtres François & sur celui de l'Académie Royale de Musique : les extraits de celles qui ont été jouées par les Comédiens Italiens, depuis leur rétablissement en 1716, ainsi que des Opéra Comiques & principaux spectacles des Foires Saint-Germain & Saint-Laurent [...] [7 volumes avec additions et corrections] ; édition Rozet Lambert, Paris 1766, (3) p. 466-467

MOURET, ( Jean-Joseph ) Musicien, naquit à Avignon en 1682. Son père Marchand de Soye de cette ville, ne négligea rien pour son éducation, & voyant que son inclination le portoit à la Musique, loin de le contraindre, il lui fournit tous les moyens de se perfectionner dans cetArt. Le jeune Mouret qui avok des talens naturels, fit en peu de temps de très grands progrès, & dès l'âge de vingt ans il fut en état de composer différens morceaux de Musique, qui lui acquirent de la réputation dans son pays. L'envie de se faire connoître d'avantage, l'engagea à venir à Paris, où il s'établit en 1707. M. Mouret n'eut pas beaucoup de peine à s'y faire des amis & des protecteurs. Il avoit une figure prévenante, le visage toûjours gay & riant, la conversation spirituelle & plaisante, animée de saillies de son pays, dont l'accent augmentoit encore l'agrément : ajoûtez uue voix assez belle, chose rare dans un Compositeur, & quelque talent pour la Poësie. Madame la Duchesse du Maine en ayant entendu parler favorablement, le chargea de la Musique des magnifiques Spectacles qu'elle donna pendant plusieurs années dans son Château de Sceaux. M. Mouret s'en acquitta avec tant de succès, qu'il hazarda d'entreprendre de composer pour l'Académie Royale de Musique. Les applaudissemens dont son premier ouvrage fut honoré, ont presque toûjours accompagné ceux qu'il a donné depuis ; on lui a rendu la justice qu'il étoit scavant dans son art, & qu'il plaisoit sur tout par l'agément & la gayeté de sa Musique vocale & instrumentale.

Peu de temps après que M. Mouret eut fixé son séjour à Paris, il épousa la Demoiselle Promt de Saint Mars, fille de l'Argentíer de M. le Duc du Maine, dont il a laissé une fille unique. Les diverses infortunes qu'il éprouva environ deux ans avant sa mort, altérèrent considérablement sa santé, & encore plus son esprit, par le désespoir de n'être plus en état de vivre dans son aisance ordinaire, & de pouvoir établir sa fille aussi avantageusement qu'il l'avoit projetté. En moins d'un an il venoit de perdre quatre ou cinq mille livres de revenu, que lui rapportoient la direction du Concert spirituel, I'Intendance de la Musique de Madame la Duchesse du Maîne, & la place de Compositeur de la Comédie Italienne. On fut contraint de le mettre chez les Pères de la Charité à Charenton, où les remèdes n'ayant fait aucun effet, il mourut peu de mois après y être entré,1e Lundi 22 Décembre 1738, âgé de 56 ans.

 

Jean-Marc Warszawski
18 août 2011
refonte du miroir de page, révisdioon des métadonnées
27 janvier 2014

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