musicologie

11 septembre 2023 — Jean-Marc Warszawski

Œuvres pour flûte et piano de Philippe Gaubert

Philippe Gaubert, Works for Flute and Piano, Jocelyn Aubrun (flûte), Ursula Alvarez Heredia (piano), Sonate, Sonatine, Sicilienne, Madrigal. Artalina 2022 (ATL Ao 22).

Enregistré à l'église Saint-Marcel de Paris, 9-12 février et 16 juillet 2021.

Jocelyn Aubrun est passé par le Conservatoire de Nice avant d’intégrer le National supérieur de Lyon, trouvant tout de même le temps de se payer un petit voyage à la Haute école de musique de Genève pour y tâter musique ancienne et traverso. Flûtiste soliste de l’Orchestre national de Lyon depuis 2006, il a participé à toutes ses aventures y compris discographiques, mais ne lui est pas d’une fidélité exclusive, allant chercher ses plaisirs dans d’autres orchestres d’importance et la musique de chambre. Après deux cédés de florilèges flûte et piano avec Aline Piboule, en voici un troisième entièrement consacré aux œuvres de Philippe Gaubert, cette fois avec la pianiste Ursula Alvarez Heredia.

Avant d’intégrer le Conservatoire national supérieur de Lyon, elle à pris l’air aux Conservatoires de Grenoble et de Rueil-Malmaison. Elle s’est dépaysée un temps à la Hochschule für Musik und Theater de Munich. Elle soliste et chambre dans diverses configurations instrumentales ou lyriques, même avec des jongleurs.

Philippe Gaubert (1879-1941) ne fait pas les titres gras des programmes des concerts d’aujourd’hui. Il eut pourtant ses heures glorieuses, comme première fusée de l’école française de flûte lancée par Paul Taffanel, directeur musical de la Société des concerts du Conservatoire, puis de l’Opéra de Paris : flûtiste virtuose (aussi violoniste), professeur de flûte puis de direction d’orchestre au Conservatoire national de Paris, chef d’orchestre international, compositeur, responsable administratif.

Personnage haut en couleur, coléreux, aimant la bonne chère bien arrosée, il se faisait, comme sa musique, jouissance du présent. Peu soucieux de rompre avec le passé ni de proposer l’avenir, il n’est pas un monument historique. Mais prenant son présent à pleine flûte, il est un brillant représentant du son parisien d’époque.

Ses nombreuses mélodies, musiques d’orchestre, ballets, scène lyriques croupissent aux oubliettes des bibliothèques musicales, particulièrement celle de l’Opéra de Paris, mais il reste un compositeur incontournable des flûtistes, qu’il a généreusement gâtés de magnifiques mélodies, de traits virtuoses, d’effets qui mettent en valeur, d’élégantes ondoyances, de souples ornementations.

Une musique charmante, écrivait-on à son époque, avec un arrière pensée péjorative. En effet ! Mais c’est aussi une musique puissante, souvent incisive, nerveuse.

Une interprétation chaleureuse et très chambriste qui ne cherche pas la projection, une prise de son respectueuse.

Philippe Gaubert, Sicilienne, plage 4 (extrait).

1-3.Sonate pour flûte et piano, no 1(1925).

4. Sicilienne, pour flûte et piano (1914).

5-7 Sonate, pour flûte et piano no 3 (1934).

8. Madrigal (1908).

9-11. Sonate, pour flûte et piano, no 1 (1917).

12-13. Sonatine quasi Fantasia, pour flûte (ou violon) et piano (1937).

Biographie de Philippe Gaubert


 Jean-Marc Warszawski
11 septembre 2023
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Lundi 11 Septembre, 2023 23:50